Dans la représentation d’un système qui s’engouffre dans ses propres commodités, Sion Sono est un poil à gratter comme il y en a peu. Le prolifique cinéaste japonais, connu pour des œuvres telles que Suicide Club ou même Why Don't You Play in Hell?, aime à travers ses films mettre un coup de pied dans la fourmilière d’une société japonaise asphyxiée par son train de vie infernal et sa déshumanisation progressive.
L’anti-système au cinéma
L’anti-système au cinéma
De Ken Loach à Paul Verhoeven jusqu’à Bong Joon-Ho, le cinéma a souvent été le prisme de revendications sociales, politiques et militantes. A bien des égards, le cinéma arrive à créer des personnages qui pointent du doigt les manquements d’une époque ou les dérives d’une société où se mêlent hiérarchie et lutte des classes. Dans son cycle sur l’anti-système, l’équipe du Magduciné va parcourir un cinéma au visage contestataire.
La Montagne sacrée est un trip, un film coup-de-poing, une expérience sensorielle et mystique déroutante. À l’image de son twist final, le film de Jodorowsky brise les codes du début à la fin, interrogeant la réalité et le rapport aux images dans une quête d'immortalité qui est, avant tout, un long chemin vers l'acceptation de la mort.
10 ans après le joli mai de Chris Marker, l'an 01 boucle à sa façon les recherches archéologiques de tous les cinéphiles se demandant ce qu'on a foutu de Mai 68 au cinéma : la réponse est digne d'un Saladin. Rien... Et tout.
Le cinéma de Jean-Pierre Mocky est d'une forte cohérence politique, qui s'exprime aussi bien au sein de ses films noirs que de ses comédies. Les Compagnons de la marguerite, film sorti en 1967, avec Francis Blanche, Claude Rich et Michel Serrault, est une belle illustration de ces idées politiques, selon lesquelles les citoyens doivent se libérer d'une vision trop restreinte de la vie.
Avec En Guerre, La Loi du marché ou encore Quelques heures de printemps, mais plus largement à travers son cinéma, Stéphane Brizé s'intéresse à des personnages qui refusent d'être écrasés par le système. Ils veulent faire leurs propres choix quitte à s'y perdre mais en gardant le poing levé, la liberté chevillée au corps. Un parfait exemple à la française pour notre cycle anti-système.