Le spectre des galères financières a toujours constitué une solide motivation pour voir des personnages sombrer dans l’illégalité. Ici, c’est au tour d’Emily (Aubrey Plaza) qui va devenir au détour d’un film convenu et sans...
Festival de Deauville 2022
Festival de Deauville 2022
Douzième film de la compétition, Montana story nous offre une bouffée d'air frais dans les grands espaces américains. Drame familial se déroulant dans une ambiance western, le film de Scott McGehee et David Siegel se distingue par la maturité de son scénario, sa mise en scène maîtrisée et ses sublimes paysages montagneux.
Le thème du proxénétisme, en vogue ces dernières années, a déjà nourri bien des œuvres cinématographiques. Palm trees and power lines, premier film de la réalisatrice Jamie Dack, narre l'histoire tragique d'une adolescente victime d'un séduisant prédateur sexuel. Sans rythme ni originalité, il réalise une dénonciation convenue de la prostitution et met en garde contre cet amour nocif pour lequel on ferait tout.
Toujours sur le thème de l'adolescence, leitmotiv de ce festival de Deauville 2022, The Silent Twins s'intéresse à l'histoire vraie de Jennifer et June Gibbons, deux jumelles à l'imagination débordante qui se coupent progressivement du monde extérieur. Dans ce film adapté d'un roman, la réalisatrice polonaise Agnieszka Smoczynska relate, à travers une gémellité fusionnelle, l'annihilation d'une créativité excluante et incomprise par un système implacable.
Des corps qui se transforment, des désirs qui se révèlent et des mentalités qui s’affirment : tel est le programme auquel on est toutes et tous confrontés un jour ou l’autre. Mais qu’advient-il quand cette évolution peut aller jusqu’à entamer l’amitié qu’on porte pour quelqu’un ? Tel est le crédo de Over/Under qui malgré un canevas de « coming of age » assez éculé, distille ce qu’il faut de douceur et de sincérité pour émouvoir.
S’emparer d’un sujet d’actualité brulant – les tueries de masse – ainsi que ses conséquences, et l’enrober dans une patine infusée au deuil et à la résilience, ne suffit à priori pas pour faire un film fort. Las, Peace in the Valley a quand même essayé ; et dans son malheur, la seule chose qu’il récolte est un panégyrique suranné de l’American Way of Life…
Si on ne compte plus les films traitant de la drogue, rares sont ceux qui adoptent, non pas le point de vue du malade, mais celui des membres de la famille qui assistent et soutiennent au quotidien un proche atteint d'addiction. C'est l'intéressant parti pris de Stay Awake, premier film de Jamie Sisley présenté en compétition au Festival de Deauville.
Vue la nature cathartique que leur prêtent souvent beaucoup de cinéastes, il n’est pas rare de voir ces derniers dégainer toutes leurs cartouches dès l’apparition du titre. Une rigueur que l’on retrouve bien avec Scrap qui derrière son titre évoquant une multitude de mots (ferraille, fragments, abandon, pour ne citer qu’eux), renvoie surtout vers l’idée de quelque chose attaché profondément (ou symboliquement) à la personne.
Premier long-métrage des co-réalisatrices Gina Gammel et Riley Keough, War Pony relate les parcours de deux jeunes hommes qui peinent à trouver leurs voies au sein de la réserve indienne de Pine Ridge. Si le sujet est déjà un peu rabâché, le film parvient à trouver quelques idées intéressantes.
Aftersun de Charlotte Wells relate les vacances d’été d’une jeune fille avec son père dans un hôtel club de la côte turque. À travers des moments partagés de grande complicité, opposés aux instants de malaise d’un père isolé, Aftersun nous livre une magnifique relation père-fille tout en questionnant notre rapport à la mémoire et à l'image.
Mix assumé entre Black Mirror et l'absurde, Dual avait sur le papier, toutes les cartes pour s'imposer comme un nouvel ajout de poids dans le genre de la satire grand public. Hélas, Riley Stearns n'est ni Ruben Ostlund ni Yorgos Lanthimos et échoue donc à parachever sa vision. En résulte un film-concept trop timoré dans son exploitation mais constamment rehaussé par la performance de Karen Gillan.
Présenté en compétition au Festival de Deauville 2022, 1-800-hot-nite, premier long-métrage de Nick Richey, nous plonge dans les quartiers sombres de Los Angeles. En nous faisant suivre le parcours de trois jeunes adolescents, amis inséparables déambulant dans les rues à la nuit tombée, le film traite avec énergie, justesse et émotion du difficile passage à l’âge adulte. A travers ce parcours initiatique d’un rythme fou, 1-800-hot-nite nous emporte dans une aventure cinématographique riche et touchante.