My french film festival en est déjà à sa huitième édition. Ce festival entièrement en ligne propose de découvrir le jeune (et revigorant) cinéma français à travers une compétition longs et courts métrages. Le visionnage des courts étant gratuit, autant ne pas se priver de (bon) cinéma ! Et ce, jusqu’au 19 février 2018.
Pour les longs métrages, si vous êtes en France, la plupart ne seront pas visibles pour des questions de droits d’auteurs. L’objectif principal est avant tout de promouvoir le cinéma français à l’étranger. C’est en effet UniFrance qui est à l’origine d’un festival qui prend de l’ampleur au fils des années (nouvelles plateformes partenaires et lancement en salles, d’après la présentation du festival sur sa page).
Côté longs, sont à découvrir depuis de nombreux territoires :
La loi de la jungle d’Antonin Peretjatko
Rock’n Roll de Guillaume Canet
Willy Premier de Ludovic Boukherma
Ava de Léa Mysius
Crash Test Aglaé d’Eric Gravel
Avant la fin de l’été (hors compétition) de Maryam Goormaghtigh
Noces de Stephan Strecker
Swagger d’Olivier Babinet
1:54 de Yan England (hors compétition)
Dans la forêt de Gilles Marchand
Les derniers Parisiens de Hamé
C’est arrivé près de chez vous de Benoit Poelvoorde (hors compétiton)
Victoria de Justine Triet
Le dernier Metro de François Truffaut (hors compétition).
Côté courts, que nous avons pu découvrir depuis le 19 janvier, de véritables petites pépites se côtoient et font espérer de belles carrières derrière. Voici quelques-uns de nos coups de cœurs :
Le scénariste de François Paguay
Synopsis : Jonas accepte de retravailler son scénario avec l’aide du talentueux scénariste Jean Loubric. Ce dernier est hébergé chez Jonas, ce qui n’est pas du goût de sa femme.
Notre avis : une histoire doux dingues qui part dans tous les sens, mais qui prend aussi le temps de parler de création et de petits bonheurs. Pas le temps de respirer, de quoi avoir envie de se lancer dans l’écriture, le cinéma bien-pensant en prenant pour son grade !
Belle à croquer d’Alex Courtière
Synopsis : Oscar Mongoût, cannibale gourmet, brûle d’amour pour sa voisine d’immeuble, la très végétale Mlle Carotte. Cette passion semble vouée à l’échec : elle est végétarienne tandis qu’il souffre d’une phobie totale des légumes. Tout bascule le soir où elle l’invite à dîner.
Notre avis : Là encore beaucoup de fantaisie dans ce court-métrage qui réunit un cannibale et une végétarienne dans un film remplie de carottes et de douceurs. Une histoire d’amour pas banale, entièrement muette, où l’on peut même croiser Catherine Deneuve en ange des amours impossibles ! Rien que ça, ça vaut le détour.
La Caresse de Morgane Polanski
Synopsis : Un jeune homme est pris au piège dans son monde agoraphobique. Il est parfaitement heureux dans son monde stérile jusqu’à ce qu’un visiteur inattendu vienne le déranger.
Notre avis : Sans aucun doute LE coup de cœur de cette sélection. Un court métrage très aseptisé au début, dans la tête d’un personnage flippé de la vie, mais qui va s’ouvrir au monde à l’aide d’un chat noir. Une très belle idée qui remet au goût du jour la force du court métrage : sa chute !
Noyade interdite de Mélanie Laleu
Synopsis : Les hommes sont aux ordres de la voix. L’insertion de pièces dans des machines donne la cadence. La solitude se prend pour la plus belle et règne sur le monde. Mais soudain, deux rêveurs se croisent et la bataille commence. Quand une sirène strip-teaseuse de Peep-show rencontre un plongeur voleur de vœux, le monde autour n’a qu’à bien se tenir.
Notre avis : Ce petit ovni situé dans un monde futuriste où tout est payant (même fermer la porte de sa maison à clef), fait se rencontrer un plongeur très étrange et badaud (Estéban et son jeu si remarquable, si « adulescent ») et une danseuse de peep-show au rêve inattendu. Avec ce film, le cinéma devient, comme dans le surréalisme, « beau comme la rencontre fortuite d’un parapluie et d’une machine à coudre (…) »
D’autres courts sont à découvrir en ligne dont celui de François Ozon, Une robe d’été, de quoi revenir sur un début de carrière, là aussi prometteur, d’un cinéaste aujourd’hui confirmé. La catégorie « new horizons » qui voit se réunir un film tourné en réalité virtuelle (Planet), un roman graphique filmé (Phallaina) et la fiction interactive Weir or die qui nous entraîne dans les coulisses d’une soirée qui tourne mal. Des concepts intéressants mais encore balbutiants qui donnent au cinéma un avenir plutôt encourageant car, chaque fois, le spectateur devient acteur !
Rendez-vous le 19 février prochain pour le palmarès du festival !