Between, saison 1, une série de Michael McGowan : critique

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Depuis quelques temps, Netflix se démarque par la qualité de ses séries. Pourtant, tout ne peut pas être réussi et ce Between en est un bel exemple.

Déjà vu
D’abord, l’intrigue ressemble furieusement à des histoires déjà connues. Les survivants d’une épidémie qui essaient de reformer une société ? N’a-t-on pas déjà vu ça des dizaines de fois ? Pour n’en citer qu’un exemple, voir (ou lire) Le Fléau, de Stephen King.
Une ville complètement coupée du monde, obligée de vivre en autarcie, et dans laquelle la tension monte inexorablement ? Est-ce que ça ne ressemble pas au Dôme, du même King, déjà adapté en série ?
Qu’est-ce que Between a à proposer de plus ? Simplement que les survivants sont des gamins (et des gamines). Un monde où l’espérance de vie est limitée à 22 ans. Mais c’est à peine exploité, pas suffisamment pour faire la différence. La série semble clairement s’adresser à un public jeune. L’âge des personnages (maximum 21 ans) semble calé sur l’âge présumé des spectateurs. Plusieurs procédés sont employés pour « faire jeune » : les textos qui s’incrustent sur l’écran… Mais là aussi, rien ne semble capable de relever le niveau.

Un sentiment d’inachevé
Des possibilités non exploitées, c’est un peu la seconde caractéristique importante de la série. Parfois, les scénaristes frôlent quelque chose d’intéressant, surtout sur le thème de la construction d’une société. Le rôle du dirigeant (la nécessité d’un dirigeant ?), le besoin de règles à respecter et de personnes pour faire respecter ces règles (une sorte de police), etc. Mais hélas ce n’est que survolé, presque par accident, avant de passer à autre chose.
Nous avons donc une série qui, pour le moment, n’est ni originale, ni profonde. Espérons qu’au moins, en six épisodes, cette première saison propose quelque chose de rapide, mouvementé et qui sait éviter l’ennui…
Et une fois de plus, c’est une déception. Déjà que le premier épisode ne brille pas par son rythme soutenu, mais le reste est encore pire. On dirait que les scénaristes ont fait cette première saison avec deux idées : le virus, qui occupe le premier épisode, et les révélations du dernier épisode. Le reste est plus ou moins meublé par des dialogues plats, des personnages stéréotypés et des situations répétitives ou invraisemblables (affronter un tigre ?).
Le résultat est donc logique : dans le premier épisode il y a des morts à la pelle, dans le dernier il y a toute l’action de la série, et le reste est creux et vide. Rien qui mérite de s’intéresser à ce qui arrive à Pretty Lake.

Synopsis : une épidémie touche une petite ville américaine : toute personne âgée de 22 ans ou plus meurt instantanément. Les survivants tentent de s’organiser alors que la ville est bouclée par l’Armée.

Between : bande Annonce

Between : Fiche Technique

Création : Michael McGowan
Réalisation : Michael McGowan, Jon Cassar
Scénario : Michael McGowan, Blain Watters, Mark Bacci, Malcolm MacRury, Peter Mitchell, Ellen Vanstone
Interprétation : Jesse Carere (Adam), Ryan Allen (Gord), Justin Kelly (Chuck), Kyle Mac (Ronnie), Jack Murray (Mark), Brooke Palsson (Melissa)
Photographie : Brendan Steacy
Décors : Marion Pon
Montage : Roderick Deogrades , Michelle Szemberg
Production : Don Carmody, David Cormican, Michael McGowan, Naveen Prasad, Jonathan Walker
Sociétés de production : Don Carmody Television, Elevation Pictures, Mulmur Feed Company
Distribution : Netflix
Budget :NR
Genre : fantastique, suspens, drame
Nombre d’épisodes de la saison 1 : 6
Durée d’un épisode : 42’