21 novembre 2015, les organisateurs du PIFFF nous présentent les deux derniers films de la compétition ainsi que des court-métrages divers et variés. Tout ça avant une longue nuit consacrée à la japanimation.
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Sans jamais avoir voulu me prétendre du statut pompeux de cinéphile, je suis un dévoreur acharné de films, de tous genres, de tous horizons. J’admets vouer un culte aux œuvres de Kubrick, Chaplin, les frères Coen, Kurosawa et Jarmusch, pour ne citer qu’eux. De cette passion, devenue addiction, est née mon envie de passer un diplôme en audiovisuel pour poser un regard plus professionnel sur ce que je vois, mais aussi de rédiger des critiques. A l’origine, je n’écrivais que pour moi, me faisant des fiches pour combler ma mémoire défaillante, mais j’essaie aujourd’hui d’étoffer mes écrits pour être lu de ceux avec qui j’aimerai partager mon avis et débattre intelligemment.
Pour le 3ème jour, le PIFFF nous propose deux nouveaux films: Der Nachtmah et The Survivalist, en compétition, la plus culte des séances cultes et une séance interdite à hurler de rire.
Au cours de cette deuxième journée du Paris International Fantastic Film Festival, au programme Some Kind of Hate, Evolution, Incidents de parcours et The Virgin Psychics
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Pour sa cinquième édition, le toujours plus ambitieux PIFFF se délocalise dans la plus grande salle d’Europe, le Grand Rex...
Malgré un casting plein de talent et un sujet prometteur traité de façon émouvante, Les anarchistes laisse derrière lui un certain gout d’inachevé. Ce sentiment est en partie la faute à un décalage entre son scénario qui tente de capter un esprit plein de violence et sa mise en scène éthérée et bien trop sage.
Plutôt que prendre au sérieux son pitch, le film joue avec l’esprit psychédélique de l’ère hippie à travers une direction artistique, et notamment des costumes criards et des décorations ultra-kitsch, mais aussi des scènes de trips sous acide, qui sont toutes de pures réussites visuelles et comiques.
L'ambiance est écrasante et mortifère, les chances d'en sortir indemnes semblent invraisemblables, et pourtant il s'agit d'un moment de cinéma fascinant. Jamais l’horreur de la Shoah n'avait semblé aussi palpable qu'à travers cette étonnante mise en scène subjective qui, finalement, n'en montre que très peu.
Les effets spéciaux tape-à-l’œil et le scénario crétin s'accordent parfaitement à l'image que renvoie Vin Diesel, celle d'un bovin vantard. C'est presque paradoxal de constater qu'un film puisse à ce point sombrer dans la ringardise alors qu'il ne fait rien d'autre que cumuler les poncifs du cinéma d'action moderne et les recettes des derniers grands succès d'héroic-fantasy.
Made In france et Les Cowboys sont deux films qui réussissent à tenir un discours politique autour d'un même thème, celui de l'endoctrinement de jeunes français pour la guerre sainte islamiste, en utilisant les codes du thiller pour l'un, du western pour l'autre. En quoi ce choix de faire du cinéma de genre est-il plus efficace que la chronique sociale mélodramatique pour mettre en lumière les failles de notre sociétés?
Comme le veut la tradition, le festival va débuter et se clôturer sur deux films (hors-compétition) très attendus : Scream Girl, déjà présenter comme étant, au genre du slasher, ce que Last Action Hero fut aux films d’action, soit une mise en abyme métafilmique, et Green Room, un thriller ultra-violent opposant une bande de skinheads et un groupe de punks.
Grâce à un scénario dépourvu de jugement moral, à une mise en scène soignée et à un casting des plus convaincants, Made In France réussit à nous immerger dans une course contre la mort ultra-nerveuse et surtout à imposer une réflexion anti-manichéenne sur les ennemis de la civilisation occidentale.