Le pouvoir d'attrait que Kev Adams assure au premier film de Arthur Benzaquen n'est qu'une anecdote face à toutes les raisons qui font des Nouvelles Aventures d'Aladin un parangon de bêtise et de mépris envers ses jeunes spectateurs.
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Inscrit13 décembre 2014
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Sans jamais avoir voulu me prétendre du statut pompeux de cinéphile, je suis un dévoreur acharné de films, de tous genres, de tous horizons. J’admets vouer un culte aux œuvres de Kubrick, Chaplin, les frères Coen, Kurosawa et Jarmusch, pour ne citer qu’eux. De cette passion, devenue addiction, est née mon envie de passer un diplôme en audiovisuel pour poser un regard plus professionnel sur ce que je vois, mais aussi de rédiger des critiques. A l’origine, je n’écrivais que pour moi, me faisant des fiches pour combler ma mémoire défaillante, mais j’essaie aujourd’hui d’étoffer mes écrits pour être lu de ceux avec qui j’aimerai partager mon avis et débattre intelligemment.
En opposant les voix-off particulièrement bavardes et cultivées de ses deux protagonistes, Woody Allen fait plus que mettre en place une sempiternelle histoire d'amour impossible et et signe un essai philosophique d'une virtuosité romanesque sans égal.
Connu pour son cynisme, Kheiron livre ici une biographie de ses parents en reconstituant leur parcours, depuis leur engagement politique en Iran jusqu'à la reconnaissance, par la République Française de leur travail associatif. Un portrait moralisateur dans lequel humour et mélodrame ne font pas forcément bon ménage.
Taxi Driver restera comme un film qui aura parfaitement su nous faire suivre le parcours psychologique menant vers l’irréparable. En créant un personnage de vétéran du Vietnam aussi bouleversé que Travis Bickle, Schrader et Scorsese ont parfaitement témoigné de la façon dont l’utopie de changer le monde qui animait les premiers films du Nouvel Hollywood a laissé place à une profonde frustration.
A partir d’un événement qui aurait pu être sans suite, la réception d’une lettre, une crise va peu à peu émerger au sein du couple, à la façon d’une bombe qui avait besoin de la première étincelle pour exploser, que ce soit pour réveiller une flamme passionnelle éteinte ou faire exploser le ciment relationnel du ménage.
Le fait de perdre de vue pendant près d’une demi-heure celui qui apparaissait de prime abord comme le personnage principal, et surtout le centre des enjeux du film, rend confuse la destination va laquelle la réalisatrice cherche à aller.
De très loin le meilleur film de Gilles Legrand, L’odeur de la Mandarine peut sembler désuet sur le fond comme sur la forme mais sait tirer l’avantage des moments d’intimité entre ses deux excellents acteurs, et ce même si leurs personnages disparaissent derrière le discours tenu sur la difficulté de s’épanouir sexuellement sans amour.
Malgré quelques scènes cruellement gores, le film reste une comédie noire loin de l'esprit malsain de ses modèles italiens, mais ne méritait-elle pas mieux qu'une sortie en e-cinéma?
L'utilisation du fantastique, et notamment de fantômes, non pas pour faire peur mais pour rendre le récit émouvant, est un dispositif pour le moins original. Fonctionnera-t-il en occident où le rapport aux morts est loin de celui de la tradition nippone ?
Un film conseillé à ceux qui croient que le cinéma français est mort, à ceux qui croient que le rap français est mort... ainsi qu'à tous les autres.
Alors qu'il aurait pu n'être que le récit romancé d'une bande de rappeurs, partis de rien pour devenir des stars irréprochables, le film nous propose une réflexion sur la difficulté de maintenir une amitié et ses idéaux face à un succès précoce et lucratif, tout en réussissant à se calquer sur le caractère à la fois nerveux, orgueilleux et tourmenté de ses personnages.
Rendre hommage à l'icone d'une génération charnière entre la victoire de 1945 et le mouvement hippie est des plus louables, mais le faire à travers l'histoire d'une série de photos est-elle la meilleure approche pour capter l'aura magnétique de la star ?