Fraîchement débarqué dans les rayons et en location, "Alienoid" est une contraction stimulante et divertissante de plusieurs genres et références cinématographiques identifiables. De la science-fiction aux films d'art martiaux et de sabre, en incluant tout un cortège de sorciers taoïstes et autres extraterrestres en mode body snatchers, ce premier épisode d'un diptyque promet des bonds temporels ludiques comme Hollywood ne sait plus les traiter à l'heure actuelle.
PositionResponsable Cinéma
Inscrit28 février 2023
Articles205
Spéléologue des temps modernes, je ne suis qu'un humble explorateur des salles obscures, celles-là même dont on peut en ressortir ému, apeuré, frustré ou émerveillé. Je m'y donne rendez-vous chaque semaine, sans oublier ma fascination pour Steven Spielberg, Frank Capra, Sidney Lumet, Brad Pitt et un peu moins pour les légumes. Le cinéma restera à jamais mon sanctuaire d'apprentissage et le vecteur de toutes mes émotions.
L’école est comme une deuxième maison, aussi bien pour les élèves que les enseignants. Tous sont colocataires et forment une famille d’une certaine manière, mais cet art de vivre possède des limites lorsque la communauté de "la salle des profs" est amenée à douter de sa cohésion. La sérénité n’est plus et une épidémie névrotique se propage dans les enceintes d’un établissement scolaire que l’on ne quitte jamais. Une étude sociale d’une intensité dramatique redoutable !
Attendue prochainement dans "Quitter la nuit" et la série "Plaines orientale", Veerle Baetens est notamment connue pour sa voix, son glamour et sa prestation déchirante dans Alabama Monroe. Son passage derrière la caméra souligne néanmoins un fort désir de création. Sourire aux lèvres, café à la main, la réalisatrice flamande nous a honoré d’une rencontre enjouée et captivante autour de son premier long-métrage.
Traumatisme d'enfance et les conséquences qui en découlent sont au cœur d'un récit initiatique plein de compassion. Il ne s'agit pas tout à fait d'un film de vengeance, ni d’une chronique sur la résilience. Dans une radicalité tétanisante, le premier long-métrage de Veerle Baetens exploite un filon entre ces deux registres et nous rend témoins d'une véritable "débâcle", dont le sens et la nature ne sont plus à réprimer.
Nul besoin d'être au fait des théories quantiques pour explorer les vastes horizons d'Universal Theory. Timm Kröger s'assure que sa vision hitchcockienne du multivers reste suffisamment obscure afin que l'on médite sur la trajectoire des personnages, dont la prédestination ne semble jamais définitive. Ce film noir nous invite à un jeu de piste stimulant et visuellement exaltant !
Comme la chienne de rouge remonte la trace des animaux blessés lors de la chasse, Yamina Zoutat piste le sang des individus, jusqu'à définir la complexité de l'humanité. À travers les guerres, les pactes et les dons de sang, ce documentaire commente magnifiquement les liens qui nous unissent.
Nuit noire en Anatolie concentre son attention sur une région montagneuse qui paraît inhospitalière autant pour les nouveaux venus que pour ceux qui y ont vécu. Özcan Alper souhaite ainsi mettre en évidence les désirs réprimés par une société, dont la pensée paralysée et la sexualité non exprimée peuvent générer un climat de peur et de violence.
Présenté en première nationale sur le site montagneux de Gérardmer il y a une semaine à peine, Amelia's Children arrive en première ligne dans nos salles afin de garantir des frissons authentiques. Gabriel Abrantes peut se targuer d’avoir le sens du détail et de la mise en scène dans cette première incursion dans le genre horrifique. Et autant dire que les comédiens qui hantent la vieille bâtisse familiale de l’intrigue savent se mettre à la hauteur de ces exigences.
Loin d’être le énième chapitre opportuniste et isolé d’une licence qui n’avait sans doute plus rien à apporter, ce Nicky Larson – City Hunter : Angel Dust dément ce jugement hâtif. C’est en effet un plaisir collectif de retrouver le nettoyeur de Shinjuku revenir au top de sa forme, malgré des gimmicks qui freinent parfois les élans épiques et scénaristiques. Avec encore un peu plus de liberté dans l’écriture, le développement de cet univers atteindra son paroxysme. Ce dernier volet en date met tout en œuvre pour y parvenir.
Les contes et légendes bercent toujours l'imaginaire des plus jeunes, résolus à croire aux miracles, chose dont les adultes de ce monde ne semblent plus pouvoir faire. Krisha et le Maître de la Forêt est un conte initiatique qui rend hommage aux peuples nomades de la Toundra. Et grâce à l'animation en volume, Park Jae-Beom parvient à redéfinir les goûts de la magie à travers les yeux d'une héroïne qui a tout à apprendre de son mode de vie ancestral, en parfaite harmonie avec la nature.
Grande révélation de ce début d’année 2024, Les Chambres rouges est un incontournable thriller psychologique québécois. En salles à partir du 17 janvier. Pour cette occasion, retour sur une magnifique rencontre en compagnie du cinéaste Pascal Plante et son actrice principale Juliette Gariépy. Des échanges enjoués entre passion et fous rires.
Rouge comme la passion, rouge comme le filtre de la violence et enfin rouge comme le sang. Les Chambres rouges réunit tous ces symboles dans le regard robotique d’une figure angélique, dont la psychose et le pragmatisme peuvent se révéler destructeurs. Est-elle la groupie d'un tueur en série ou bien son bourreau ? Avec l’hygiène de consommation technologique comme socle de réflexion, Pascal Plante s'est lancé dans une quête obsédante au service d'un incontournable thriller psychologique.