Plus qu’aucun autre film de Spielberg du fait de sa note d’intention, Cheval de guerre exacerbe sa candeur pour mieux charrier des thèmes difficiles. Alors qu’il semble emprunter la voie contraire, Spielberg ne nous épargne rien des horreurs liées à son sujet, mettant à disposition du public des scènes qui se seraient sans doute avérées insoutenables ailleurs.
PositionRédacteur LeMagduCiné
Inscrit16 octobre 2017
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"Titulaire d'un master en filmologie et actuellement en doctorat, Guillaume a déjà travaillé pour quelques médias avant de rejoindre l'équipe. Fan de James Cameron et George Miller, dévot de Michael Mann et Tsui Hark, groupie de John Woo et John Carpenter, il assure néanmoins conserver son objectivité critique en toutes circonstances, particulièrement pour les films qu'il n'aime pas (en gros: La Nouvelle-Vague, les Marvel et Denis Villeneuve). Il aime les phrases (trop) longues, la douceur sémantique de Booba et Kaaris, et le whisky sans coca"
Sans être honteux au point de sceller la fin de carrière d’un grand réalisateur, Le Testament Caché porte clairement en bandoulière les raisons de son calendrier de sortie litigieux. Difficile de mettre ça sur le compte des stigmates de production ou d’une perte de motivation de la part de Sheridan qui signe un film clairement indigne de figurer aux côtés d' Au nom du père, In America et autres titres d'une filmographie aussi prestigieuse que mal représentée en l'état.
Sous couvert du film mâle hyperbolique annoncé, Criminal Squad dessine le crépuscule d’un archétype en fin de vie. Ce faisant, le film de Christian Gudecast réussit à être parfaitement ce qu’il se devait d’être, tout en devenant son inverse. Autant dire que de la part du scénariste de la Chute de Londres et Un homme à part, on n'en attendait vraiment pas tant.
De fait, les films de Ric Roman Waugh sont des expériences profondément sensitives dans leurs propensions à épurer la fiction des éléments susceptibles de jeter une bouée au spectateur désireux de se raccrocher à ses certitudes. Son cinéma a pour vocation de nous laisser seul face à cette question : « Et si c’était moi ? »
Frédérick Wiseman, à l'écoute, ou la plongée dans la méthode de travail de l'un des plus éminents réalisateurs de documentaires américain, qui administre une véritable leçon de cinéma et s'attaque aux idées reçues concernant son domaine d'exercice.
Avec Un jour mon prince, Flavia Coste réussit un premier film iconoclaste dans lequel l'univers du conte de fées et la réalité se télescopent pour aboutir à la quête initiatique de deux fées aussi attachantes que hautes en couleurs.
Film emblématique de son auteur, Police Fédérale Los Angeles sort dans une édition superbe signée Carlotta, qui met en valeur le charme vénéneux de ce polar emblématique des années 80.
Avec Le grand jeu, le génial scénariste Aaron Sorkin passe derrière la caméra pour mieux parler de lui. Davantage intéressé par Molly Bloom que par son parcours, Le grand Jeu rattrape ses scories par une Jessica Chastain extraordinaire et un dispositif stimulant à défaut d'être pleinement abouti.
Julien Duvivier s'approprie le film à sketches comme un terrain de jeu protéiforme sur lequel il déploie des trésors d'imagination formel, même s'il ne semble pas manifester plus d'intérêt que cela pour le propos. Un exercice de style de haute volée.
Les sept samouraïs ressort en DVD/ Blu Ray dans une édition qui utilise le support de la HD pour essayer de dissimuler les rides du film d'Akira Kurosawa plutôt que de les sublimer, et ce sans ajouter de suppléments nouveaux susceptibles de justifier l'achat. On a le droit de passer son tour.
Jean-Baptiste Thoret réalise un road movie dans l Amérique contemporaine pour regarder l utopie des années 60-70 droit dans les yeux.
Kingdom épure le médium télévisuel pour ne conserver que l'essentiel : les interactions cabossées de personnages qui évoluent sur le fil du rasoir. La série créée par Byron Balasco découpe des tranches de vie qui exhalent l'urgence et le souffre.