Le nouveau film de Stéphane Demoustier, la Fille au bracelet, est tout autant un haletant film de procès qu’une réflexion sur l’incompréhension intergénérationnelle avec une jeunesse libérée qui n’entend pas qu’on lui dicte une quelconque conduite
PositionRedactrice LeMagduCiné
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Le ciné, ma passion. L’écriture, mon Graal.
Je tente de combiner les 2 sous la forme d’un avis, d’un éloge, d’un commentaire, d’une critique en somme.
Ce n’est pas mon métier et ne le sera jamais, mais c’est ce que je fais de plus plaisant et de plus personnel par les temps qui courent.
Ces derniers mois, j’ai craqué pour : Carlos Reygadas, Roni Elkabetz, Hiam Abbass, Steve McQueen, Lynne Ramsay, James Franco, David Gordon Green, Jia ZangKhe, Wang Bing, Kim Ki Duk, Hirokazu Kore Eda, Kiyoshi Kurosawa, Pablo Berger, Lars von Trier, Panos H. Koutras, Félix van Groeningen, Miguel Gomes, Çağla Zencirci, Nuri Bilge Ceylan, Emir Baigazin, François Ozon, Philippe Garrel, Alain Guiraudie, Thomas Cailley, Abdellatif Kéchiche. Pour leur film en fait, plutôt.
Le premier film de Léo Karmann, La dernière Vie de Simon, est un métrage qui réussit à surprendre, englobant aussi bien une aventure fantastique, qu’un thriller bien ficelé, le tout sur fond de l’histoire intime d’une famille presque ordinaire bien de chez nous.
Le premier film de fiction de Sarah Marx, K contraire, est à la frontière de la fiction et du documentaire, tant le réalisme est le maître mot. L’émotion naît de ce réalisme, mais aussi du mauvais engrenage social que la jeune femme a choisi de mettre en lumière.
Swallow de Carlo Mirabella-Davis est un film tout en sourdine, porté par Haley Bennet qui joue le personnage principal. Il est dommage que le cinéaste ait voulu traiter de plusieurs sujets à la fois, parti pris qui affaiblit quelque peu un film pourtant très prometteur.
Même en n’ayant pas vu les autres adaptations de ce classique, on peut craindre la naphtaline et les petites maisons dans la prairie, rien qu’avec avec ce titre : Les Filles du Docteur March. Pourtant, la cinéaste américaine Greta Gerwig réussit la gageure de réaliser un film étonnamment moderne, en plus d’être beau.
L’américain Robert Eggers a encore frappé avec son nouveau film The Lighthouse, encore plus radical et plus beau que son précédent et premier film, The Witch. Cinéaste brillant, il est l’homme sur qui il faudra compter pour redynamiser un genre, le film d’horreur, en train de ronronner en mode pilotage automatique.
Comme un très bon chien sans maître, le cinéma de Terrence Malick a connu des errements pas toujours plaisants à suivre. Avec Une vie cachée, il a retrouvé un sens, et redevient passionnant de bout en bout.
Elia Suleiman est égal à lui-même dans ce nouveau film, It must be Heaven. Utilisant un humour burlesque descendant tout droit de Keaton et de Tati. Presque sans un mot, il fait le constat d’une planète aussi belle que malade de ses guerres incessantes, en Palestine, mais aussi ailleurs.
Pour réchauffer un mois de Novembre qui commence de manière bien grise, la rédaction opte pour un programme vivifiant, celui de revenir sur les personnalités marquantes de la décennie cinématographique. Une des plus flamboyantes d’entre elles est l’anglo-américain Christopher Nolan, un cinéaste marquant qui frise le génie.
Avec Au Bout du monde, Kiyoshi Kurosawa renoue avec une forme plus classique de son cinéma, un cinéma délicat dont la peur est toujours au centre de son dispositif. Cette fois-ci, les fantômes rongent la protagoniste de l’intérieur .
Alejandra Marquez Abella réalise avec la bonne réputation un film plutôt subtil, faussement dépassionné, mais vibrant au contraire d’un maelström de sentiments violents d’orgueil et de condescendance, d’une conscience de classe que le temps n’a pas diminuée d’un iota dans un Mexique arc-bouté sur ses valeurs archaïques
Tetro n’est pas un film qui a fait autant de bruit que les précédents du grand cinéaste Francis Ford Coppola que l’on n’a plus besoin de citer, tant ils ont phagocyté, sans doute à raison, le metteur en scène. Mais il est l’un de ses plus personnels, l’un de ses plus inventifs, et certainement l’un de ses plus beaux.