"On est devenus des personnages de BD ?" (page 41) "Vous croyez qu'on apparaitra sur des tee-shirts ou sur des posters ? Ou sur des bols ? Mais oui ! Pourquoi pas ? Peut-être qu'on se retrouvera en figurines ou en peluches !... Même la Joconde n'a jamais été adaptée en peluche !" (page 44).
A Lire
Chroniques d’actualités littéraires, recensions de romans classiques, évocations d’essais, analyses des influences croisées entre le cinéma et la littérature, bandes dessinées : découvrez nos articles portant sur le monde de l’édition.
Alice Le Goff introduit la pensée interdisciplinaire de Thorstein Veblen et revient sur sa personnalité controversée. Au programme : capitalisme, socialisme, écologie, théorie du loisir, pouvoir, politique, groupes parasitaires...
Dans la bande dessinée "Orwell", Pierre Christin et Sébastien Verdier couchent sur planches tout ce qui constitua George Orwell : son enfance, ses amours, ses combats politiques, ses enquêtes journalistiques, ses romans. L'hommage est brillant, visuellement splendide et relativement complet.
Dans "Aiôn", Ludovic Rio se livre aux fondamentaux de la science-fiction. Il s'intéresse à la robotique et ses lois, à l'espace, au temps, mais aussi aux limites morales de la science, dans un récit échevelé.
Il y eut la guerre, les échanges économiques, les projets culturels, la monnaie unique... La construction européenne se fait touche par touche, le plus souvent en réponse à des crises, avec pour inspiration quelques "grands textes" ici rassemblés dans un recueil essentiellement franco-allemand. Voici, exposée simplement, la genèse de l'idée européenne...
There Will Be Blood, de Paul Thomas Anderson, souvent cité comme un des films les plus importants du XXIème siècle, est adapté de Pétrole !, roman trop peu connu d'Upton Sinclair, sorti en 1927. Retour sur les spécificités de deux œuvres qui se complètent l'une l'autre grâce aux différences majeures de ton et de sujets traités.
Dans "Les Adieux du rhinocéros", le scénariste Pierre-Roland Saint-Dizier et le dessinateur Andrea Mutti se penchent sur le scandale du braconnage, sur la corruption qu'il occasionne et sur le destin, en pointillé, des espèces menacées. Divertissant et instructif.
"Le Dernier refuge", pour les animaux errants comme pour les morts, c'est un cimetière entretenu par un jeune homme sensible et quelque peu effacé. Sur fond de Première guerre mondiale, cet espace où l'on inhume les animaux se voit menacé, puis investi par les villageois qui veulent se protéger des bombardements ennemis. De quoi repenser la notion de refuge.
Dans "Algues vertes", il n'est pas seulement question d'écologie. Inès Léraud et Pierre Van Hove narrent par le menu les collusions entre l'industrie et la politique, ainsi que quelques-uns des secrets inavouables de la Bretagne. Des années d'enquête se versent dans cette bande dessinée indispensable.
Coup d'essai, coup de maître. Dans son premier roman "Rosa", Marcel Sel mène le lecteur de Bruxelles à Airole, de l'Italie fasciste à la Belgique contemporaine, au centre d'une guerre mondiale mortifère et d'une famille dysfonctionnelle. C'est dense et brillant.
"Le berger et le loup, c'est pas fait pour être ensemble" : Gaspard le berger, page 18. Pourtant, tous deux visent le même territoire. Page suivante, Gaspard ajoute "La chasse au chamois commence la semaine prochaine, ça me démange"...
"Cachemire rouge", le second roman de Christiana Moreau, raconte l'épopée de Bolormaa, une jeune nomade contrainte à l'exil et bientôt affligée d'un sentiment douloureux de déracinement. En creux, ce sont les modes de vie traditionnels, les migrations et le capitalisme qui sont interrogés. De la plus belle des manières.