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Oscar du Meilleur Film : Nos 5 préférés

Depuis 1929 et le sacre de Wings, ce sont pas moins de 88 longs-métrages qui ont été récompensés par la prestigieuse statuette. Remis par l’Académie, qui doit faire son choix parmi des centaines de films, l’Oscar du meilleur film est annuellement convoité par tous les producteurs hollywoodiens, et parfois d’ailleurs. Même si, tous les ans, le bien-fondé de cet honneur est immanquablement discuté par des spectateurs déçus, il s’agit dans la plupart des cas de films marquants qui méritent de rentrer dans l’Histoire du Cinéma.

De ces films auréolés par la statuette dorée, lesquels ont trouvé une place particulière dans la cinéphilie des membres de la rédaction ? Evidemment, un choix subjectif parmi des films eux-mêmes sélectionnés non sans une certaine subjectivité ne peut en rien refléter la liste des plus grandes œuvres offertes par le cinéma américain mais révèle que nos rédacteurs et les membres de l’Académie ont finalement des goûts souvent similaires !

Le top 5 des Oscars du meilleur film selon la rédaction : 

1/ No Country for Old Men (Joel et Ethan Coen, 2007) : Grand retour des Coen au cinéma de genre après deux comédies (Intolérable Cruauté et Ladykillers) dans lesquels on a tous eu peur de voir leur mordant définitivement perdu, ce douzième long-métrage est surtout l’occasion pour eux de confirmer que leur maitrise des codes cinématographiques dépasse le film noir grâce auquel ils se sont fait connaitre. En transcendant les conventions d’un genre que beaucoup disaient alors désuet, c’est ni plus ni moins que le meilleur néo-western qu’ont mis au point les deux frangins de Minneapolis. Directement adapté d’un roman de Cormack McCarthy, leur scénario assure sa part de brutalité et de dénonciation directe à l’égard de la déliquescence de la société américaine. C’est dans une esthétique crépusculaire à la beauté bluffante, que se bâtit cette histoire tout autant teintée d’amertume que d’humour noir, et de laquelle va surgir l’un des serials killers les plus redoutables de l’histoire du cinéma américain.  Il n’en fallait pas plus pour rentrer dans la légende.   Julien

2/ Vol au-dessus d’un nid de coucou (Milos Forman, 1975): Avec un titre aussi beau que l’histoire qu’il raconte, ce film aura laissé son empreinte sur la cérémonie des oscars en remportant les 4 principaux (meilleur film, réalisateur, acteur et actrice) en 1976. Aujourd’hui encore il demeure une oeuvre à part, qui possède sa propre aura. Traitant d’un sujet peu abordé par le cinéma hollywoodien à l’époque, elle aura marqué les esprits de nombreuses générations. Randle McMurphy se fait passer pour un déséquilibré pour être interné et éviter la prison. Il découvre alors un milieu terrible et, choqué du traitement réservé aux malades, tente, à sa manière, de leur redonner un sentiment de liberté, d’émancipation, afin qu’ils reprennent goût à la vie. Avec un cadrage qui, sans cesse, enferme les personnages, et en utilisant des couleurs blanchâtres en abondance pour aseptiser le décor, Milos Forman signe une œuvre majeure, et offre à l’immense acteur qu’est Jack Nicholson l’un de ses plus beaux rôles, celui d’un homme intensément humain qui dénonce un milieu intensément déshumanisant.  Clément

3/ Forrest Gump (Robert Zemeckis, 1994) : Largement adapté du roman de Winston Groom, Forrest Gump de Robert Zemeckis est devenu une référence cinématographique dans la culture populaire. Nommé dans treize catégories lors des Oscars après sa sortie dans les salles en 1994, le film remporte six statuettes dont celles du Meilleur Film, du Meilleur Réalisateur et du Meilleur Acteur pour Tom Hanks. Acclamé par certains, touchés par le périple sentimental et historique vécu par son héros, et fustigé par d’autres qui y voient une œuvre simpliste et tire-larmes, Forrest Gump reste néanmoins aussi ordinaire qu’extraordinaire. Entre drame et comédie, le film émeut par l’innocence, la bonté et le charme de son personnage principal. Forrest Gump réconforte les âmes et nous laisse plus de vingt ans plus tard avec une pléthore de citations, dont les légendaires « Cours Forrest, Cours ! » et « La vie c’est comme une boîte de chocolats ».  Audrey

4/ American Beauty (Sam Mendes, 1999) : Brillamment réalisé par Sam Mendes, American Beauty tire le portrait pessimiste d’une Amérique rongée par l’ennui et les apparences.  Grâce à son ton cynique et un scénario astucieux, l’œuvre de Mendes est parsemée d’ironie dramatique. Dans American Beauty, sublimé par la musique de Thomas Newman, personne n’est réellement ce qu’il prétend être. Le militaire homophobe est secrètement amoureux de son voisin, la femme exemplaire trompe son mari, la copine aguicheuse n’a jamais eu d’expériences sexuelles. Le film trouve sa poésie à travers ses passages fantasmés et dans la seule relation sincère portée par Jane (Thora Birch ) et Ricky ( Wes Bentley). American Beauty dresse la satire du rêve américain, au cœur d’une famille dysfonctionnelle que rien n’unit. Kevin Spacey incarne parfaitement ce père de famille pathétique face à sa femme jouée par Annette Being, savoureusement détestable. L’Oscar est une surprise pour American Beauty tant le film dénonce la superficialité de la société américaine.    Roberto

5/ Le Parrain, 2ème partie (Francis Ford Coppola, 1974) : Après l’immense succès du Parrain, une suite fut mise sur le tapis. Non désirée par Coppola, il accepta de la faire à condition d’avoir carte blanche. Oeuvre complexe à la narration audacieuse, elle est pour beaucoup meilleure que la précédente, qui mêle passé et présent pour raconter une histoire de transmission d’un père à son fils à la portée universelle. Une Odyssée tragique où le fils se parjure dans la violence pour affirmer son autorité, répondant au parcours de son père. Déchirant et virtuose, il est d’une logique parfaite avec sa première partie, car plus qu’une suite il est la continuation de celle-ci, le troisième film sera quant à lui plus détaché de ses aînés. Le Parrain, 2ème partie porte donc bien son nom, se fondant au cœur d’une oeuvre unique sur la famille Corleone à la richesse visuelle et thématique ébouriffante. Il sera la première suite de l’histoire à avoir remporté l’Oscar du meilleur film, seul le dernier opus du Seigneur des Anneaux aura réussi cet exploit depuis.   Fred

Ils ont failli y être :  Twelve years a slave (Steve Mc Queen, 2014), Voyage au bout de l’enfer (Michael Cimino, 1978), Le Parrain (Francis Ford Coppola, 1972), Casablanca (Michael Curtiz, 1942), Rebecca (Alfred Hitchcock, 1941), Les Infiltrés (Martin Scorsese, 2006), Ève (Joseph L. Mankiewicz, 1950)…