Terrain de jeu de prédilection de la philosophie et de la littérature, la dystopie a rapidement gagné le grand écran. De nombreux cinéastes se sont projetés dans un futur, pas si lointain pour certains, et dans le cas de Ridley Scott, on peut dire que son Blade Runner résonne avec notre actualité. La technologie a permis de créer des liens d’empathie, que ce soit avec un simple écran numérique ou bien avec la complexité d’une intelligence artificielle. En gommant les frontières avec ces entités, des humanoïdes finissent par voir le jour. A partir de là, il est bon de se demander ce qui les distingue d’une autre machine. Comment définir sa propre identité, que l’on soit fait de chair ou d’un alliage artificiel ? Et finalement, l’humain est-il réplicable ?
l’identité au cinéma
l’identité au cinéma
Le Mag du Ciné a décidé de se pencher sur le thème de l’identité au cinéma. Entrelacée, en mutation, indéfinie, elle constitue la sève de nombreux films et contribue fortement à la caractérisation et la problématisation des personnages.
Dans son dernier film, Le Garçon et le héron, Hayao Miyazaki met en scène un jeune garçon dont la mère vient de mourir... qui part à l'aventure et à sa rencontre. Une quête d'identité à peine masquée dans un dédale de couleurs et de souvenirs, de feu aussi. Cette rencontre entre un personnage enfant et sa mère, elle aussi encore enfant, constitue un paroxysme dans la représentation de la quête d'identité au cinéma. Céline Sciamma l'a elle aussi mis en scène dans Petite maman. Dans les films qu'elle réalise ou pour lesquels elle est scénariste, la construction de l'identité est au cœur des réflexions. Analyse en quelques films.
« Hé, je sors. Tu restes en dehors de ma "fucking" chambre, Stevie. »