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Portrait : Alicia Vikander, on en tombe raide

Alicia Vikander, jeune et jolie suédoise, est courtisée par le tout-Hollywood depuis près de quatre ans. Travailleuse acharnée, la comédienne qui ne lève jamais le pied a figuré au générique de plusieurs films phares entre 2015 et 2016, d’Ex-Machina à Mémoires de jeunesse en passant par The Danish Girl. Et cette fulgurante ascension n’est pas prête de s’arrêter puisque l’actrice endossera bientôt le costume de la très sexy Lara Croft dans le reboot de Tomb Raider.

Alicia Vikander, 28 ans, ne s’arrête plus de tourner – et de faire tourner les têtes. Celle qui reste pourtant très discrète sur sa vie privée se retrouve depuis quelques années sous le feu des projecteurs et endosse une triple casquette parfois difficile à porter : actrice montante du paysage hollywoodien, égérie de mode et icône glamour, statut renforcé par sa relation amoureuse très en vue avec la star germano-irlandaise Michael Fassbender, que la suédoise a rencontré sur le tournage d’Une vie entre deux océans, drame sentimental dont la sortie a été hautement médiatisée. Alors que tout le monde se l’arrache, Vikander tente de garder les pieds sur terre en dépit de sa cote de popularité qui ne cesse de monter en flèche. Portrait d’une étoile qui brille par sa grâce et sa présence scénique depuis son plus jeune âge.

Une enfant du sérail

Née à Göteborg, Alicia Vikander est la fille d’une comédienne très respectée en Suède. Enfant du divorce, elle est majoritairement élevée par sa mère, et se rappelle avoir mené une jeunesse bohème et joyeusement désorganisée, passant le plus clair de son temps dans les coulisses des théâtres où sa mère se produisait. Elle se souvient au détour d’une interview pour The Independant : « Le théâtre a toujours fait partie de ma vie. Lorsqu’on ne trouvait pas de baby-sitter, je dormais dans les ailes des couloirs. Je pleurais quand ma mère ne voulait pas m’emmener avec elle ». Très attirée par le métier, elle montre rapidement une grande détermination et fait des pieds et des mains pour passer des castings. C’est ainsi qu’à sept ans, elle commence sa carrière en apparaissant dans des grosses productions à l’Opéra de Göteborg (The Sound of Music, Les Misérables, une comédie musicale d’ABBA, etc). Inarrêtable, elle participe ensuite à un télé-crochet pour enfants où elle se distingue par son talent et sa présence sur scène. Puis, elle s’oriente vers le ballet à l’âge de neuf ans, d’abord dans sa ville natale, avant de déménager à Stockholm à quinze ans pour étudier à la Royal Swedish Ballet School, formation exigeante qui lui a valu de faire le tour du monde et d’effectuer un stage d’été à la School of American Ballet de New-York. Cette période compliquée n’a pas toujours été épanouissante pour Alicia Vikander, qui a beaucoup souffert de la rupture avec sa mère, elle qui a passé une enfance si joyeuse et insouciante.

« Le théâtre était un super endroit pour s’épanouir lorsque j’étais enfant, car les « grands » avaient fait du jeu leur métier. En ce sens, ils étaient bien plus ouverts et proches de nous que la plupart des autres adultes ». (Alicia Vikander pour Vogue)

A la fin de son adolescence, Alicia Vikander, très éprouvée par ses années d’entraînement au ballet, travaille en cachette sur un projet de série de Noël avec le réalisateur Tomas Alfredson, pour lequel elle auditionne sans le dire à ses professeurs. Immédiatement, elle développe un goût prononcé pour la comédie, comme elle le confie au Daily Telegraph: « Lorsque j’ai tourné cette série télévisée avec Tomas Alfredson, j’ai réalisé que j’éprouvais pour ce métier une passion encore plus profonde que celle que je vouais à la danse ». Peu après, Vikander abandonne sa carrière de petit rat à cause de blessures à répétition mais aussi en raison de sa nouvelle obsession : elle envisage de devenir actrice professionnelle. Pourtant, elle est refusée deux fois au conservatoire d’art dramatique malgré sa volonté et sa persévérance. En désespoir de cause, elle s’inscrit en faculté de droit mais n’y mettra jamais les pieds, préférant renoncer au dernier moment pour suivre sa vocation coûte que coûte.

De 2006 à 2009, la jeune actrice commence par figurer dans des courts-métrages et des téléfilms suédois, et acquiert une petite notoriété en Scandinavie avec son rôle remarqué dans la série dramatique populaire Andra Avenyn (Second Avenue), un soap opéra dans lequel elle joue pendant une quarantaine d’épisodes. Mais il lui faudra attendre 2010 avant d’obtenir son premier rôle principal dans un long métrage, Pure de Lisa Langseth, où elle campe une jeune femme troublée qui tente d’échapper à son environnement familial, prestation acclamée par la critique qui lui vaut de décrocher plusieurs prix prestigieux : celui du meilleur espoir au Festival du Film de Stockholm, celui de la star montante au Festival du film de Berlin, et celui de la meilleure actrice aux Guldbagge Awards (équivalent des Oscars suédois). Pour Vikander, c’est le début d’un sacre qui va rapidement prendre des proportions qu’elle n’aurait jamais pu anticiper.

« Je pensais devenir une actrice locale, comme ma mère. Je savais à quel point l’industrie du spectacle en Suède était dure et je n’aurais jamais imaginé, même dans mes rêves les plus fous, pouvoir gravir les échelons et travailler à l’étranger ». (Alicia Vikander pour le Daily Telegraph)

A Royal Actress

Alicia Vikander a les dents longues. Elle qui déclarait dès l’enfance vouloir devenir actrice se souvient qu’elle regardait les Oscars avec sa mère et ses amies lorsqu’elle était petite, rituel qui témoignait déjà de son envie de réussite. Déterminée et ambitieuse, elle décide de partir à la conquête de l’Angleterre et des Etats-Unis avec l’aide de son agent suédois, en enregistrant des cassettes et en envoyant des démos à plusieurs directeurs de casting étrangers, dans l’espoir de percer. Mais face à l’absence de réponse, Vikander ne se démonte pas et entreprend d’aller s’installer à Londres pour y passer des auditions et enfoncer les portes, en peaufinant son anglais avec soin. C’est le début d’une période assez rude pour la jeune femme, qui loue un petit logement vétuste avec deux amies, et qui travaille dur pour atteindre ses objectifs. Elle investit même ses économies dans un billet d’avion pour Los Angeles afin d’y passer des essais pour Blanche-Neige et le Chasseur, mais elle est coiffée au poteau par Kristen Stewart.

« Je repousse souvent mes limites. Je n’aime pas la douleur, à proprement parler, mais en tant que ballerine, j’ai toujours connu la souffrance, j’ai vécu avec (…). A l’école de ballet, il fallait être parfait, sinon, le monde s’écroulait. J’ai traversé des moments de stress intense à cause de cette pression ». (Alicia Vikander pour Vogue)

Qu’à cela ne tienne, Vikander encaisse les échecs sans se décourager, habituée à tout donner. Ses efforts finissent par payer en 2012, lorsqu’elle décroche un rôle dans le magnifique drame historique danois A Royal Affair, où elle campe la Reine du Danemark Caroline-Mathilde de Hanovre qui, à la fin du XVIIIème siècle, a entretenu une liaison adultérine avec le médecin éclairé du Roi Johann Struensee (Mads Mikkelsen). Seul petit problème : Alicia ne parle pas danois ! Comme elle le déclare dans W Magazine : « J’ai passé ma première audition en Suède. J’ai dû appeler des amis danois pour m’aider à répéter mes répliques. Et puis quand j’ai rencontré le réalisateur Nikolaj Arcel, je ne comprenais pas tout ce qu’il disait, alors que hochais la tête en souriant ! Heureusement pour moi, il m’a donné une chance et je lui ai promis d’apprendre la langue avant le début du tournage. Je me suis installée plusieurs mois à Copenhague, pour parler couramment ». C’est le début d’un tournant décisif dans la carrière de la jeune comédienne, qui, grâce à sa performance tragique et bouleversante, émeut les spectateurs mais aussi les metteurs en scène, qui remarquent en elle une rare présence, un visage très expressif tout en nuances, un regard chargé et grave, et une voix rauque qui charme autant qu’elle surprend. Avec sa silhouette gracile et sa délicatesse intemporelle, Alicia Vikander devient rapidement habituée des productions raffinées en costumes et est qualifiée de « nouvelle Reine des period-dramas » par le magazine Entertainment.

« J’étais tétanisée à l’idée de me lever tous les matins et de devoir tourner en danois. Je veux dire, si je bois un ou deux verres de vin, à la limite, je peux me détendre, mais sur un plateau ! Du coup, le coach m’a conseillé de sortir le soir et de faire la fête, pour que les répliques me viennent plus naturellement le lendemain ». (Alicia Vikander pour le Daily Telegraph)

Elle poursuit sur sa lancée avec son premier film anglophone, Anna Karénine de Joe Wright, où elle se glisse dans la peau de la jeune Kitty avec un accent anglais remarquable. Là encore très déterminée, il est mentionné dans The Independant que Vikander, qui voulait à tout prix décrocher le rôle, serait allée rencontrer le cinéaste en personne pour lui témoigner son envie et lui prouver qu’elle était capable de jouer dans la langue de Shakespeare. Pourtant, elle déclare dans Vogue que cet exercice linguistique n’est pas aisé pour elle : « Je pense que lorsque je m’exprime dans une langue qui n’est pas la mienne, je suis très appliquée, consciencieuse, mais je ne reconnais pas toujours la personne qui parle ! En suédois c’est différent, le filtre entre ma pensée et mes paroles est bien plus infime, donc c’est un flot naturel ».  Mais Alicia donne le change et sa démarche paye : l’actrice fait même de l’ombre à sa co-star Keira Knightley et tape dans l’oeil des critiques et du public grâce à sa performance subtile et intelligente. A cette époque, elle commence à se faire sérieusement remarquer par les médias et la presse des quatre coins du globe qui la sacrent un peu partout : elle figure parmi la liste des 10 acteurs à surveiller de près établie par le jury du Festival International du Film des Hamptons, attire l’attention du magazine Elle qui lui consacre un article, et remporte au passage une nomination dans la catégorie meilleur espoir au BAFTA 2013. Elle est même honorée par Martin Scorsese en personne qui lui remettra le prix de la Meilleure actrice au festival du Film de Marrakech.

Toujours curieuse et ouverte à toutes les propositions, elle touche à tout et ne fait pas forcément des choix optimaux (Le Septième Fils, Son of a Gun, Le Cinquième Pouvoir, A vif). Heureusement, Vikander semble savoir où elle va et montre tout de même une cohérence dans ses orientations professionnelles, en affichant une inclinaison toute particulière pour les films d’époque, comme elle le prouve à nouveau en 2015 dans un autre drame historique, Mémoires de jeunesse, un film britannique poignant adapté du roman autobiographique de Vera Brittain, qui raconte la tragédie de la Première Guerre Mondiale et le désespoir de toute une génération fauchée par l’horreur. Pour se préparer, Vikander, qui cherche avant tout à humaniser ses personnages en les comprenant, a tenu à rencontrer la fille de Vera Brittain, la Baronne Shirley Williams, à la Cour des Lords. Ensemble, elles ont parlé du parcours de la romancière, ce qui a permis à la comédienne de mieux appréhender cette héroïne dont elle déclare s’être sentie proche lors d’une interview accordée au New-York Times : « Je l’ai perçue comme une femme avec qui j’aurais pu prendre le café. J’ai le sentiment que nous partageons les mêmes idées, que nous avons le même mode de pensée ».

« Alicia dégage une luminosité frappante. Elle a une énergie très cinématographique, avec des expressions faciales minimales mais un sens du détail considérable dans les flexions de son visage et dans son regard, si parlant. Personne ne peut jouer la tragédie comme elle. C’est véritablement grâce à ses yeux, très grands, qui renferment un puits d’émotions et de tristesse. On sent qu’elle a tout un mécanisme de pensée qui se met en marche derrière ». (James Kent, réalisateur de Mémoires de Jeunesse, pour le Daily Telegraph)

Vikander, qui aime surpendre et s’illustrer là où on ne l’attend pas, change ensuite radicalement de cap avec Ex Machina, un thriller de science-fiction aux allures d’huis-clos, où elle a donné vie à une androïde mystérieuse et glaçante. Là encore, l’actrice, qui obtient toujours ce qu’elle veut, est allée réclamer le rôle au réalisateur Alex Garland : « J’ai réalisé une démo avant même de lui avoir parlé, je l’ai fait alors que j’étais sur le tournage d’un autre film. Je voulais vraiment ce rôle, alors j’ai enregistré une cassette en plein milieu de la nuit. Je me souviens, j’avais mis de la crème solaire sur le visage et j’avais essayé de me fabriquer un teint un peu cireux et brillant, comme un mannequin. Je sais comment les humains jouent, alors j’ai tenté d’adopter une diction un peu décalée, un peu déconnectée, un peu trop parfaite ». Hypnotisante en dépit de son allure frêle et menue, Alicia Vikander sidère une fois de plus par la puissance de son jeu et la force de son regard, maîtrise qui lui vient de sa formation stricte au ballet. Grâce à ses années d’entraînement, l’actrice a acquis une grande présence scénique et a appris à gérer son corps et son physique en ayant une conscience aiguë de ses mouvements et de leur impact. Stoïque et concentrée, elle mène sa barque d’une main de fer, ce qui ne l’empêche pas d’apparaître au générique de super productions plus légères comme la comédie d’espionnage de Guy Ritchie Agents Très Spéciaux – Code U.N.C.L.E, où son look très 60’s fait une fois de plus chavirer les coeurs.

« Je travaille très dur, j’ai toujours été éduquée ainsi. Je passe six jours par semaine, sept heures par jour à m’entraîner. Ce sera toujours le ciment de mon jeu. J’aime me tester et voir jusqu’où je peux aller, que ce soit au niveau de mes capacités mais aussi sur le plan émotionnel : je repousse mes limites ». (Vikander pour The Independant)

Vikandermania 

Forte de son succès galopant, Alicia Vikander devient une icône de mode et est choisie pour être le nouveau visage de Louis Vuitton, maison prestigieuse pour laquelle elle participe à plusieurs campagnes entre 2015 et 2016. A son sujet, Nicolas Ghesquière, le directeur artistique de la marque de luxe s’extasie : « Alicia est imprévisible, elle semble venir à la fois du passé et du futur« . Pas étonnant donc de constater que la comédienne s’adapte aisément à tous les styles et s’illustre avec la même facilité dans des drames historiques que dans des fictions d’anticipation. Petite fiancée d’Hollywood, sa perfection et son charisme enchanteurs continuent de séduire et de faire des ravages, puisqu’elle est une fois de plus encensée pour sa prestation dans The Danish Girl, un autre drame d’époque qui revient sur le parcours romanesque et héroïque du tout premier transsexuel de l’histoire. Vikander, très impliquée, a beaucoup lu sur le sujet avant de se lancer. Celle qui choisit de ne pas juger ses personnages mais de leur donner une substance crédible se prépare différemment selon chaque contexte, comme elle l’explique à un journaliste pour DP/30 : « Je n’ai pas de formation classique, pas vraiment de méthode. Tout dépend du film, de l’ambiance. Souvent, mon approche est influencée par la relation que je construis avec les acteurs et le réalisateur. Je pense qu’être interprète, c’est avoir de l’intuition et savoir lâcher prise, mais j’aime travailler en amont et me préparer pour avoir toutes les clés en main au moment du tournage ».

Cette technique semble porter ses fruits : comme un poisson dans l’eau, Vikander troque ensuite ses robes, ses pinceaux et ses panoplies d’artiste pour endosser un tailleur strict dans Jason Bourne, avant de remonter le temps et de s’immerger dans une Australie sauvage post-Première Guerre Mondiale dans Une vie entre deux océans. Ce mélodrame déchirant, signé Derek Cianfrance, offre une nouvelle fois la possibilité à la suédoise de s’illustrer dans un rôle poignant, expérience dont le cinéaste n’est pas sorti indemne : « Alicia a un monde intérieur sidérant, et quand la caméra se braque sur elle, c’est une tornade d’émotions qui en sort, c’est envoûtant ». A ce titre, il n’y a pas que Cianfrance qui a succombé au magnétisme de la star : l’acteur Michael Fassbender, à qui elle donnait la réplique, a manifestement été séduit par Vikander, dont il partage la vie à l’écran comme à la ville. Cette romance hautement médiatisée vaut à la comédienne de faire les choux gras de la presse people, phénomène qu’elle apprécie moyennement : « J’aime donner des interviews sur mon travail, ce que je fais, les films que je tourne. Je ne suis pas intéressée par le reste. J’ai toujours été assez réservée et un peu effrayée par toute cette attention soudaine ».

Alicia Vikander ne freine pas ses ardeurs envers le cinéma pour autant. Sans cesse occupée, celle qui voyage par monts et par vaux prend rarement le temps de se poser, toujours accaparée par son travail et ses nouveaux projets qui se bousculent. Prochainement, elle sera à l’affiche de Tulip Fever, un film d’époque dont l’action se déroule dans la Hollande du XVIIème siècle ; Submergence, l’histoire tragique d’un amour contrarié avec James McAvoy ; mais surtout d’Euphoria, un drame qui signe ses troisièmes retrouvailles avec la réalisatrice suédoise Lisa Langseth. Car si l’actrice est très prisée de l’autre côté de l’Atlantique, elle n’oublie pas ses racines ni son attachement à son pays d’origine, comme elle le confie à Xposé : « Je me sentirai toujours suédoise et scandinave, ça ne changera jamais. J’ai souvent le mal du pays ; les petites maisons rouges que l’on peut trouver sur les îles de Suède me manquent. Mais je suis bien à Londres, et je ne compte pas m’installer aux Etats-Unis. Je me sens beaucoup plus proche de la culture et de la sensibilité européennes ».

Pas sûr cela dit que Vikander ait l’occasion de passer beaucoup de temps en dehors des plateaux en 2017 : elle devra assurer en reprenant la panoplie de Lara Croft dans le reboot de la franchise Tomb Raider, tandis que des rumeurs la disent pressentie pour incarner la célèbre écrivaine Agatha Christie dans un futur biopic, même si rien n’est confirmé à l’heure actuelle. Il n’en demeure par moins que l’ancienne danseuse n’en finit plus de côtoyer les étoiles, mode de vie frénétique qui la chamboule un peu, même si elle s’efforce de conserver distance et lucidité pour gérer son ascension fulgurante comme elle le livre au magazine Vogue : « Pour être honnête, c’est un peu éprouvant nerveusement de voir qu’on est à l’affiche de plusieurs films en même temps, que tout s’enchaîne très vite. C’est un sentiment ambigu, car à la fois je fais ce dont j’ai toujours rêvé, mais en même temps je me demande si je suis à la hauteur. Je me retrouve dans la même pièce que mes idoles, et je me demande si j’ai l’étoffe d’une actrice, si je suis légitime. Mais j’ai la sensation, pour l’instant, que je suis encore capable de voir l’industrie du cinéma des deux côtés. Parfois je me demande si cela va changer, si soudainement je vais passer de l’autre côté. Je conserve toujours ce fantasme mêlé de crainte au sujet de la célébrité ».

The Light Between Oceans : Bande-Annonce (VO)

Redactrice LeMagduCiné