Hasard du calendrier, alors que les manifestations se succèdent, la 3ème édition du Festival Ciné-Rebelle, organisé par des étudiants, se tiendra du 9 au 16 avril.
Un festival à l’esprit jeune, ouvert aux passionnés comme aux grands curieux, telle est la formule de cette programmation. Le cinéma, s’il est pour sa grande partie le fruit d’une machine bien ficelée, est aussi faite d’initiatives, d’élans, d’artistes qui veulent montrer ce qu’ils savent faire. C’est le message proposé par les organisateurs, étudiants : montrer à tous (et en partie à leurs camarades universitaires) qu’on peut faire des grandes œuvres sur un coup de tête, en s’affranchissant des règles.
Le Festival Ciné-Rebelle peut se découper en trois parties distinctes (mais bien sûr complémentaires, et chacune indispensables).
La première, c’est la Nuit Ciné-Rebelle, au cinéma Les Lumières de Nanterre le samedi 9 avril à 20h30.
Ce sont pas moins de 4 films qui vous seront présentés toute la nuit. Quatre long qui montrent l’audace d’un réalisateur sur une situation donnée. La nuit commence fort commence avec Lost Highway de David Lynch, un désormais classique, à revoir sur grand écran. S’ensuit le récent documentaire The Act of Killing de Joshua Oppenheimer, un document édifiant sur les tortionnaires indonésiens des années 60, qui pourchassaient les communistes (vous avez peut-être vu récemment son petit frère The Look of Silence, qui reprend le même sujet, mais du côté des victimes.) Autre rébellion, celles des Petites Marguerites de Vera Chytilova, censuré à sa sortie par le gouvernement tchécoslovaque, et véritable souffle de liberté dans le monde cinématographique. Pour finir, ce sera L’Etrange couleur des Larmes de ton corps de Hélène Cattet Et Bruno Forzani, repéré à Locarno, Toronto et au Paris International Fantastic Film Festival en 2013.
La deuxième, c’est le cycle des projections-rencontres.
LUNDI 11 AVRIL – Pauline s’arrache d’Emilie Brisavoin
Ça commence comme un conte de fées : il y a une reine, un roi et leurs beaux enfants, Pauline, Anaïs et Guillaume. Mais c’est plus compliqué que ça en fait… Pauline, 15 ans, est la seule de la fratrie à vivre encore avec ses parents. Entre sa mère, une ancienne reine de la nuit, et son père qui se travestit, son quotidien est explosif. Elle est filmée par sa demi-sœur Émilie, qui mélange des archives familiales et des images prises sur le vif…
Au cinéma Chaplin St Lambert à 20h30 – en présence de la réalisatrice
MARDI 12 AVRIL – Dernier Maquis de Rabah Ameur-Zaïmèche
Au fond d’une zone industrielle à l’agonie, Mao, un patron musulman, possède une entreprise de réparation de palettes et un garage de poids-lourds. Il décide d’ouvrir une mosquée et désigne sans aucune concertation l’imam…
Au cinéma Christine 21 à 20h30 – en présence de la productrice
MERCREDI 13 AVRIL – Horsehead de Romain Basset
Depuis son enfance, Jessica est hantée par des cauchemars récurrents dans lesquels elle est poursuivie par une mystérieuse créature à tête de cheval appelée Horsehead. Suite au décès de sa grand-mère maternelle, elle est contrainte de retourner dans la maison familiale. Après une première nuit agitée, Jessica tombe subitement malade. Clouée au lit par une forte fièvre, la jeune femme décide d’utiliser son état léthargique pour expérimenter le rêve lucide et essayer ainsi de prendre le contrôle de ses cauchemars, une pratique dangereuse dont certains ne se remettent jamais.
Au cinéma Les Lumières à 20h30 – en présence du réalisateur
VENDREDI 15 AVRIL – Un français de Diastème
Avec ses copains, Braguette, Grand-Guy, Marvin, Marco cogne les Arabes et colle les affiches de l’extrême droite. Jusqu’au moment où il sent que, malgré lui, toute cette haine l’abandonne. Mais comment se débarrasser de la violence, de la colère, de la bêtise qu’on a en soi ? C’est le parcours d’un salaud qui va tenter de devenir quelqu’un de bien.
Au cinéma Christine 21 à 19h45 – en présence du réalisateur
SAMEDI 16 AVRIL – Stand de Jonathan Taieb
A Moscou, un jeune couple, Anton et Vlad, est témoin passif d’une agression. Plus tard, ils apprennent qu’un crime homophobe a été commis au même moment et au même endroit. Aussitôt, Anton décide de lancer une enquête, mais sa soif de vérité n’a d’égal que les peurs et l’amour de Vlad. La quête qu’ils vont mener les conduit vers un avenir incertain.
Au cinéma Christine 21 à 19h45 – en présence du réalisateur
Dernier temps, et pas des moindres, c’est la projection de la compétition Courts-Metrages le jeudi 14 avril, au cinéma Chaplin Denfert, où deux jurys et un prix du public seront remis.
Plus d’infos sur leur lien IndieGoGo ou sur leur page Facebook.
Teaser du Festival Ciné-Rebelle