Le premier long-métrage de Romane Guéret et Lise Akoka - Les Pires - constitue une réflexion autour du déterminisme qui règne (encore) largement au cinéma. S'il ne parvient pas totalement à convaincre, le film fait l'effort de se confronter à une réalité (sociale) trop souvent ignorée par le cinéma, en offrant à celle-ci l'écrin cinématographique qui lui manquait pour s'exprimer.
Le post-apo n’a jamais été aussi dénué d’âme. David Cronenberg revient avec un film étroitement lié à ses œuvres précédentes : eXistenZ et Videodrome. Une sorte de trilogie organique annonciatrice de mauvais augure.
Alma Viva célèbre avec drôlerie et pudeur le folklore de son enfance. La cinéaste met au point un premier long à la croisée du roman d'apprentissage et du conte fantastique.
Un Varon est une étude sociologique fouillée de la fabrication de la masculinité (toxique). Fabian Hernandez livre un premier long-métrage ouvertement engagé en évoquant, avec subtilité, un sujet de société hélas trop peu abordé au cinéma.
Decision to Leave est une œuvre à tiroirs. Située à mi-chemin du thriller romantique et du film noir, le nouveau film de Park Chan-wook évoque l'amour et le meurtre avec délicatesse et virtuosité.
Joyland est la surprise du 75e Festival de Cannes. Le premier film de Salim Sadiq s'affirme comme une œuvre lumineuse et engagée. Le réalisateur offre, en effet, une réflexion ô combien salutaire sur la société pakistanaise actuelle, en évoquant notamment le sort réservé aux femmes transgenres.
Armageddon Time est une autobiographie à coeur ouvert du réalisateur James Gray, sur la dureté de l’enfance à travers une recherche d’identité qui le mènera dans ce qui semble être sa première liberté.
Adapter Molière au cinéma n'est pas donner à qui veut. Encore moins lorsqu'on décide de transposer une monument littéraire tel que Don Juan dans une comédie musicale mélancolique. Serge Bozon l'a fait. Pour un résultat souvent inégal, en dépit de ses efforts pour rompre avec les codes du genre.
Les Amandiers est le film sur le théâtre qui nous manquait. Pas seulement parce qu'il évoque le génialissime Patrice Chéreau, qui méritait bien un film, mais aussi et surtout parce qu'il réaffirme la nécessaire collusion entre l'art et la vie.
Les relations entre mère et fils, dur labeur ou plaisir à plein temps ? When You Finish Saving The World et God's Creatures sont de ces films qui rappellent que peu importent les liens, tout peut basculer d'un simple claquement de doigts.
Faire une parodie réussie (au cinéma) n'est pas donné à tous les cinéastes. Ruben Ostlünd prouve avec Triangle of Sadness qu'il est un outsider du genre satirique.
Polar australien tout droit sorti des abysses de véritables faits réels, The Stranger détonne par son intelligence et son découpage méditatif sur la noirceur de l'âme. Un deuxième long-métrage plutôt impressionnant pour un réalisateur qui mérite toute notre attention.