Rogue One : A Star Wars Story, Gareth Edwards assombrie son propos dans des plans d’ensemble majestueux
Après une certaine désillusion critique malgré un carton commercial indéniable avec plus de deux milliards de dollars au box office mondial donc 940 aux États Unis, faisant de lui le film le plus lucratif Outre Atlantique, Star Wars Épisode VII : Le Réveil de la Force n’a pas convaincu tous les fans, les divisant en deux catégories. D’un côté, certains reprochent au long métrage d’être une pale copie de l’œuvre originel, repompant allègrement ce qui faisait la sève du Star Wars d’antan, tandis que d’autres sont plus optimistes, en parlant de solides nouvelles bases pour une future saga sombre, épique et moderne. Alors que des rumeurs incessantes concernant des reshoots et la possibilité de voir Gareth Edwards se faire retirer le final cut s’intensifiaient de façon constante, on ne pouvait qu’être inquiet pour le résultat final de Rogue One : A Star Wars Story, surtout à la vue des critiques faites à Star Wars VII. Disney souhaite tendre vers une nouvelle hype générale pour son blockbuster hivernale en nous proposant une bande annonce sombre, épique et signant le retour du plus grand méchant de tous les temps : Dark Vador.
Ce qui semble nécessaire de souligner, c’est la beauté retranscrite par les plans d’ensemble à l’image. Gareth Edwards, après un Godzilla très accès sur l’humanisme en montrant l’action à l’échelle humaine, semble répéter ce parti pris pour souligner le gigantisme de l’action. Il en résulte donc une sensation assez vertigineuse avec des perspectives très immersives au sein de l’univers du space opéra. La bande-annonce garde une durée raisonnable, ne dépassant pas les deux minutes, permettant au film de garder au secret la majorité de son contenu. Pourtant, cette courte vidéo n’est pas avare en nouveauté, puisqu’elle présente le protagoniste masculin du film, le capitaine Cassian Andor, interprété par Diego Luna. De même, on aperçoit plus en détail le character design du droïde K-2SO, doublé par Alan Tudyk, qui s’était déjà chargé de la voix de Sonny dans I. Robot. En dehors de la beauté visuelle et des enjeux plutôt simples du long métrage, le plaisir final revient évidemment à la présence de Dark Vador, bad guy le plus iconique de l’histoire du cinéma, qui revient logiquement par rapport à la chronologie de l’histoire, le temps peut être de l’intégralité du film, du moins, on espère.
Entre le premier trailer et cette nouvelle bande annonce, il convient d’avouer que Disney sait vendre ses blockbusters et il en est donc de même pour Rogue One : A Star Wars Story qui réussit la prouesse d’être plus intéressant que Star Wars VII lui même. Par la beauté de ses plans d’ensemble et la caractérisation visuelle de ses personnages, le spin-off promet assurément un spectacle plus sombre que son prédécesseur l’an dernier. Du moins, c’est le cas sur le papier puisque Disney semble résolue à orienter l’histoire vers l’humour et la légèreté avec ses reshoots et à ne pas donner à un Gareth Edwards lessivé de son expérience, le final cut de son long métrage. On attend donc le 14 décembre avec impatience mais aussi avec la plus grande méfiance, notamment quand on connaît la politique créative de Disney, accès sur l’aseptisation du récit.
Pour rappel, Rogue One : A Star Wars Story se situe dans une période de guerre civile, les populations doivent faire face à la nouvelle arme de l’Empire galactique, l’Étoile Noire. Cette nouvelle arme fait également office de base militaire, elle est capable d’anéantir des planètes entières. Un groupe de résistants s’unit pour en voler les plans. Agissant pour le compte de l’Alliance rebelle, une jeune femme solitaire (Jyn Erso) est chargée de cette mission, aidée par son coéquipier (le capitaine Cassian Andor) et par une équipe de mercenaires ainsi que par un ancien droïde impérial. Leur périple les conduira sur différentes planètes comme Jedha, une planète qui connait un hiver permanent ayant abrité les premiers adeptes de la Force ou encore la planète tropicale Scarif, contrôlée par l’Empire et disposant d’une installation militaire importante. En chemin, ils seront confrontés aux forces impériales, équipées d’immenses véhicules terrestres (AT-ACT) et de vaisseaux spatiaux. Sous les ordres directs du cruel Directeur Orson Krennic qui contrôle la mise en place de l’Étoile Noire, les stormtroopers impériaux, les Shoretroopers et les Death troopers doivent à tout prix repousser les rebelles. Le terrible Dark Vador supervise en effet de près les opérations.