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Minuscule 2 : Les Mandibules du bout du monde

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L’exercice de la suite est souvent un défi complexe. D’autant plus lorsque le premier volet a créé la surprise et a été majoritairement salué. Alors est-ce que Thomas Szabo et Hélène Giraud surmontent ce défi avec Minuscule 2 : Les Mandibules du bout du monde ?

En 2014, avec Minuscule : La vallée des fourmis perdues, les deux créateurs parviennent à réunir tous les publics. Aussi bien les enfants et les parents que les aficionados de la série au format court et les cinéphiles et ce par delà les frontières françaises. Leur travail sera récompensé avec des critiques de la part de la presse dithyrambiques et plus de deux millions d’entrées dans le monde ainsi que le César du meilleur film d’animation en 2015.

Autant de raisons qui ont vu les attentes concernant cette suite être très élevées et qui aurait pu intimider Thomas Szabo et Hélène Giraud. Pourtant, le choix des deux créateurs semble clair dès le début du film. L’épure du premier opus est de mise et au lieu de proposer un dépaysement en retournant les codes du précédent long-métrage ou en proposant de nouveaux personnages principaux ils préfèrent s’inscrire dans la continuité de Minuscule : La vallée des fourmis perdues. En effet, le dépaysement passe par les lieux ; finies les Alpes ensoleillées qui cèdent leur place aux Alpes enneigées et à la Guadeloupe. Mais également par la mise en scène qui connaît quelques évolutions avec des gros plans très précis sur le visage des petites créatures et des mouvements de caméra plus complexes. Ce qui contribue à un véritable plaisir visuel de tous les instants qui amène le spectateur, peu importe son âge à retrouver son regard d’enfant.

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La coccinelle a désormais une famille – ©Le Pacte

Minuscule 2 : Les Mandibules du bout du monde étant un film quasiment muet et même si la mise en scène parvient parfaitement à retranscrire tous les dilemmes et toutes les relations entre les personnages il faut également revenir sur la musique du film. Hervé Lavandier cède ici sa place à Mathieu Lamboley (Le retour du héros) qui parvient à s’échapper de l’empreinte du précédent compositeur tout en conservant l’identité musicale de la série. Il apporte également une note de renouvellement avec une influence très présente de compositeurs de musiques de films japonais.

Les spectateurs les plus cinéphiles seront quant à eux ravis de retrouver, comme dans le précédent opus de nombreuses références cinématographiques ; notamment à la filmographie de Steven Spielberg  (Indiana Jones et le temple maudit, E.T. l’extra-terrestre).

La réussite du film est telle qu’il finit par sembler trop court. Certains personnages, avec la réussite de leur apparence attisent la curiosité et mériteraient d’être davantage présents à l’écran et approfondis (les crabes, la tarentule). A cela s’ajoute un final expédié assez rapidement. Ce qui laisse croire que le film aurait pu faire dix minutes supplémentaires.

Dans tout les cas, Minuscule 2 : Les Mandibules du bout du monde est une réussite qui égale son prédécesseur. Le charme fonctionne toujours autant et les personnages, nouveaux comme anciens sont tous très attachants. Cette suite émerveillera petits et grands et avec son atmosphère chaleureuse sera parfaite pour attendre le printemps.

Minuscule 2 : Les Mandibules du bout du monde : Bande-Annonce

Minuscule 2 : Les Mandibules du bout du monde : Fiche Technique

Réalisation : Thomas Szabo et Hélène Giraud
Scénario : Thomas Szabo et Hélène Giraud
Acteurs : Bruno Salomone, Thierry Frémont, Sarah Cohen-Hadria, Stéphane Coulon
Directeur de la photographie : Dominique Fausset
Montage : Valérie Chappellet et Benjamin Massoubre
Musique : Mathieu Lamboley
Superviseur des effets visuels : Laurens Ehrmann
Animateur : Thomas Monti
Producteur : Philippe Delarue
Sociétés de production : Futurikon
Sociétés de distribution : Futurikon, Le Pacte
Genre : Aventure
Durée : 92 minutes
Date de sortie : 30 janvier 2019