Fast & Furious 6 de Justin Lin : Adrénaline et gros bolides, belles nanas et messieurs muscles
Après leur rodéo à Rio, où ils s’étaient attaqués à un cartel de la drogue, Brian (Paul Walker), Dom (Vin Diesel) et toute leur équipe, se sont éparpillés aux quatre coins du globe avec un butin de 100 millions de dollars. Toutefois, ils sont dans l’incapacité de retourner chez eux et vivent en perpétuelle cavale. Pendant ce temps, l’agent fédéral Hobbs (Dwaine Johnson) traque un groupe de chauffeurs mercenaires, surarmés et entrainés, dont le cerveau nommé Shaw (Luke Ewans) est secondé par celle qui fait tant vibrer Dom et qu’il ne pensait jamais revoir : Letty.(Michelle Rodriguez). Hobbs demande donc à Dom de rassembler son équipe de choc à Londres. En retour ? Un casier vierge pour chacun d’eux leur permettant un retour près des leurs…
Vroom, vroum, et c’est reparti ! Pour la quatrième fois, nous retrouvons Justin Lin aux commandes de ce 6ème opus de la saga Fast & Furious qui ne devrait pas décevoir son public en décharges d’adrénalines et en beaux bolides malmenés. Depuis le Fast 4, on sait que la série s’est éloignée de ce qui la définissait à l’origine : un film sur le tuning ou sur les courses de rue underground, les gros bolides et l’argent facile. Elle est désormais résolument orientée vers l’action pure. Ses thèmes sont devenus la guerre, les armes, les accidents de voiture, les combats. Avec Fast 6, Justin Lin récidive et a gardé tous les ingrédients qui avait fait de Fast 5 un film d’action réussi : un casting qui ferait rougir celui d’Expendables, des gros bras, des belles filles, de l’humour, de beaux bolides et des fusillades à gogo.Fast & Furious 6 est bel et bien bourré d’action, mais également rempli de courses poursuites à fond la caisse, de cascades superbement chorégraphiées et toujours aussi explosives. Ce 6ème opus est donc un film d’action réussi où les fans retrouveront avec plaisir ces voitures aux moteurs V8 bourdonnants, ces bolides flashy (Daytona, Ford Escort, Aston Martin…), de l’action, du grand spectacle, de la castagne, mais aussi beaucoup d’humour (comme la scène de déshabillage du vendeur de voiture ou les nombreuses blagues de Han et de Roman Pierce), accompagnés d’une bande-son qui colle très bien à l’univers de Fast & Furious. Bref, une orgie de testostérone !
Depuis le 4, la série tente d’instaurer certaines histoires dramatiques pour unir les personnages et les rendre bien plus attachants. Avec Fast 6, s’affiche clairement l’ambition des producteurs et scénaristes à vouloir tisser des liens entre chaque film pour ne former qu’une seule histoire : un souci d’unité. Côté casting, Justin Lin s’amuse à repasser de manière chronologique les épisodes précédents et à. faire revenir des personnages secondaires, liant les multiples scénarios entre eux et enrichissant un peu plus l’univers de la saga. Nous retrouvons bien sur la « famille » : Toretto, O’Conner, Mia, Pearce, Parker, Gisele et Han. Dominique Torreto, le caïd en marcel joué par Vin Diesel, est toujours aux cotés de Brian O’Conner (Paul Walker) et Mia (Jordana Brewster), sa sœur. Nous accueillons une nouvelle fois Dwayne Johnson, The Rock, encore plus en muscles que jamais dans le camp Torreto. Et nous assistons au retour surprise de Lettie Ortiz (Michelle Rodriguez), disparue dans l’épisode 4. En plus de réunir le casting estampillé des précédents opus (Ludacris, Tej Parker, Gal Gadot, Gisèle, et Sung Kang, Han), c’est avec un grand plaisir que nous retrouvons les déboires humoristiques de Roman Pierce, interprété par l’excellent Tyrese Gibson. Luke Evans incarne le meilleur méchant de la saga, redoutable, très ingénieux et charismatique. La scène finale post -générique introduit le nouveau méchant du prochain épisode, Jason Stattham tout en bouclant la boucle avec Fast & Furious 3, Tokyo Drift, la première réalisation le Lin dans la série. Justin Lin clôture ici sa participation à la saga qu’il a rendue plus mature au fil du temps, et laisse la main à James Wan qui nous offrira un 7ème opus certainement plein de surprises.
Certes, le scénario de ce Fast & Furious 6 souffre de nombreuses invraisemblances tombant parfois dans une surenchère visuelle : -la scène du tank sur l’autoroute : la scène du pont ou Vin Diesel saute de sa voiture tel un super Hulk pour rattraper sa dulcinée, sans une égratignure bien évidemment (quoique très comique, les gens ont bien ri dans la salle) ; une piste d’atterrissage interminable… Les nostalgiques des premiers Fast reprocheront sans doute une mutation de la saga en un pur Expendable… On regrettera également un puritanisme américain bien affiché et totalement assumé : après une bonne tuerie, il ne faut surtout pas oublier de souhaiter que Dieu bénisse l’Amérique et la famille évidemment, tel un clip de campagne pour le parti républicain ! Mais en termes d’action pure, ce film est une vraie réussite que ce soit pour les cascades improbables à couper le souffle, les combats qui font mal, ou les scènes de poursuites pures et dures qui décoiffent. Que demander de plus ? Certes, ce n’est pas du grand cinéma, mais c’est diablement efficace!! Ce blockbuster ultra-vitaminé est le genre de film parfait pour ne pas trop réfléchir et pour admirer confortablement les scènes d’action et les effets spéciaux spectaculaires. Totalement jouissif pour les fans !