Autant portrait au vitriol du monde de la mode, que vaine tentative d'expliquer la vacuité de la beauté, The Neon Demon se double d'un film aux airs de questionnement introspectif de Nicolas Winding Refn. Autant d'éléments étant à même de comprendre pourquoi le film a, une fois n'est pas coutume, divisé la Croisette.
Cannes 2016
Cannes 2016
Critiques des films en compétions, Interviews, Palmarès du 69e Festival de Cannes…
Loin de dénoncer la dictature de la beauté, The Neon Demon se vautre dans une apologie de celle-ci et oublie de prendre de la distance avec son sujet. Nicolas Winding Refn veut choquer mais échoue sur toute la ligne.
Annoncé comme le "Choc du festival de Cannes 2016" dans la catégorie "Un certain regard", le film Apprentice de Boo Junfeng est en réalité très superficiel scénaristiquement et joue beaucoup trop de la surdramatisation pour pouvoir parvenir à ses fins. En ne réalisant pas ses objectifs, cette oeuvre qui aurait pu être un plaidoyer nécessaire et universel contre la peine de mort, ne demeure qu'un film insignifiant parmi tant d'autres.
Faut-il compter sur Verhoeven pour réussir, du haut de ses 77 ans, à bousculer le cinéma d'auteur franchouillard comme il a su le faire aux mythes hollywoodiens il y a 30 ans ? Une chose est sûre, il a su offrir à Isabelle Huppert un rôle si dérangeant et sujet à polémique qu'il n'a pas fini de faire couler de l'encre, ne serait-ce qu'en tant que cas d'études psychanalytiques.
CineSeriesMag a rencontré Paul Lê, co-réalisateur, coscénariste et coproducteur de La Vie Rêvée de David L, un film inspiré de la jeunesse et des éléments de l’œuvre cinématographique et picturale de David Lynch.
Palme d'Or en 1976, Paul Schrader a présenté Dog Eat Dog en clôture de la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes 2016. Le lendemain de la projection, le cinéaste s'est prêté au jeu des questions-réponses pour CineSeriesMag.
Review de l'un des derniers films présentés à la Séléction Officielle à Cannes, Elle de Paul Verhoeven est un film qui dérange et surprend, de par son humour mais surtout par la position de voyeur dans laquelle il place le spectateur. Un grand film du maître, l'hollandais violent, Paul Verhoeven.
Fin d'un suspense insoutenable au terme d'onze jours de compétition, c'est le médiocre Moi Daniel Blake de Ken Loach qui remporte la Palme d'Or du 69ème Festival de Cannes.
L'un des derniers plaisirs cinéphiliques de ce Festival de Cannes aura été chargé en émotion, puisqu'il s'agit de la diffusion sur la Plage de Nous nous sommes tant aimés, le chef d’œuvre d'Ettore Scola, en hommage à ce génie du cinéma italien disparu 4 mois plus tôt.
Paul Schrader, scénariste du mythique "Taxi Driver", adapte le roman "Les hommes de proie" d'Edward Bunker pour le transformer en un film de genre halluciné et furieux où trois ex-taulards tordus acceptent le coup de leur vie, dans une Amérique tout aussi cinglée.
Pour son nouveau film, Jim Jarmusch revient à la sobriété, narrative et formelle, de ses débuts en nous faisant suivre les errances poétiques et la vie un peu morose d'un chauffeur de bus interprété par l'excellent Adam Driver. Une réalisation à priori austère mais dont la sincérité ne peut qu'émouvoir.
Le nouveau long-métrage de Sean Penn nous plonge dans un microcosme qui semble lui tenir à cœur, celui du militantisme humanitaire, mais plutôt que d'en tirer un film engagé, il se contente d'en faire le contexte à une histoire d'amour à la chronologie éclatée.