Certes, Michaël R. Roskam sait toujours aussi bien filmer l'action et sa tension, mais bute cette fois ci à élever son récit. Empêtré dans un polar romantique à l'eau de rose, Le Fidèle s'avère être un ersatz bâtard de Jacques Audiard.
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Portrait un peu gigogne d’une France qui vacille et qui part « en guerre civile », Pour le réconfort de Vincent Macaigne esquinte ses idéaux pour tirer à boulets rouges sur tous ses personnages et dessiner une lutte des classes acerbe entre « aristocrates » et « bouseux ».
In The Mood For Love capture l'aliénation inhérente à la vie en ville, à travers un écrin visuel splendide. Mais sous l’égide d’une nostalgie romantique, il intensifie le désir entre deux personnages qui s'engouffrent dans leurs amours non partagés et leurs regrets tourmentés.
Les Anges déchus et sa réalisation abstraite, flirtant avec le rêve ou le cauchemar nocturne, permet à Wong Kar Wai de capter, avec cette caméra fantasmatique, la densité et la vivacité de toute une ville.
Durant une Master Class teintée d'émotions et de communion, Wong Kar Wai est revenu sur son parcours, son rapport au cinéma et sur l'attention qu'il apportait à ses collaborateurs, notamment les acteurs. Un beau moment de cinéma.
Procédural et sociétal, La Vérité d'Henri Georges Clouzot est un chef d'oeuvre du cinéma français. A travers la brillante Brigitte Bardot, c'est le portrait d'une femme passionnelle et destructrice qui se confronte à la froideur d'une société attachée à sa propre raisonnabilité.
Five Came Back n'est pas un documentaire de propagande sur le bienfait de grands cinéastes pendant la 2ème Guerre mondiale. C'est plus que cela: c'est un récit qui décrit avec pertinence le lien parfois douteux entre le cinéma et l'imaginaire collectif et surtout un portrait émouvant sur des hommes qui seront marqués à vie par l'horreur de la guerre.
PTU de Johnnie To est un polar expérimental qui use d’un comique de situation aussi absurde que tendu et dévoile une mise en scène nocturne de toute beauté, proche d'un Tsui Hark ou Michael Mann.
Happy Together est un cycle d'amour, d'abus, de désintégration et de réconciliation qui s’éparpille dans la réalisation mélancolique de Wong Kar Wai, pour devenir une mosaïque phosphorescente de couleurs, de lumière et de polaroids amoureux.
Dans un film où les coups de feux se font rares mais tragiques, l’héroïsme n’a que très peu de visages. Grâce à une histoire claire et à une utilisation extraordinaire du paysage, Anthony Mann imprègne un scénario familier d'une complexité psychologique remarquable.
La cité lyonnaise a ouvert ses portes à la 9ème édition du Festival Lumière ce samedi 14 octobre. Une soirée d’ouverture marquée par de multiples hommages (Eddy Mitchell), par les présentations des master class dédiées à Guillermo Del Toro & Tilda Swinton et par une projection remastérisée de La Mort aux Trousses d’Alfred Hitchcock.
De son esthétique naturaliste parfois proche de Terrence Malick, de ce montage qui superpose le flou des dialogues et le tremblement des plans dans une mosaïque sensitive prenante et hypnotique, Amman Abbasi évite les soubresauts d'angoisse opportunistes mais installe une atmosphère émouvante de moments simples forgeant les états d’âmes qui font avancer dans le monde maladif et iconique du film.