L'année est bientôt terminée et c'est le moment pour nous de nous pencher sur les résonances de ce cycle cinéma. Avec des films comme Moonlight, Logan ou même American Honey, l'enfance avec son innocence déchue a été l'un des thèmes récurrents et importants de 2017.
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Inscrit21 août 2016
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La déception est grande. Tomas Alfredson et Michael Fassbender pondent un polar amorphe, à la rythmique désarticulée, et à l'incarnation obsolète. Ponctué de soucis de production, le film n'en pas moins inexcusable tant le résultat n'est pas digne des attentes faites autour de lui.
Malgré un récit confus et un univers qui s'adresse aux connaisseurs, Mazinger Z sent bon les années des 1980 du Club Dorothée et offre un spectacle qui pourrait ravir aux plus grands nombres, aux petits comme aux grands, avec ces batailles épiques et ses « robots géants » à l’iconisation guerrière terrassante.
Derrière ses faux airs de conte enfantin, Le Musée des Merveilles est un torrent d'émotion. Toujours aussi humble et élégant, le cinéma de Todd Haynes magnifie une nouvelle fois la sobriété des émotions dans un recueil sur la mémoire et une quête de soi aventureuse.
Avec notamment A Beautiful Day ou Laissez Bronzer les cadavres, les mois d’octobre et de novembre 2017 nous ont offert un large aperçu de la vision actuelle de la violence montrée au cinéma. Une possibilité, pour nous, de nous questionner une nouvelle fois sur certaines de ses représentations graphiques, sa réappropriation dans les films de genre, et son rapport à la fascination du spectateur.
Certes, Michaël R. Roskam sait toujours aussi bien filmer l'action et sa tension, mais bute cette fois ci à élever son récit. Empêtré dans un polar romantique à l'eau de rose, Le Fidèle s'avère être un ersatz bâtard de Jacques Audiard.
Portrait un peu gigogne d’une France qui vacille et qui part « en guerre civile », Pour le réconfort de Vincent Macaigne esquinte ses idéaux pour tirer à boulets rouges sur tous ses personnages et dessiner une lutte des classes acerbe entre « aristocrates » et « bouseux ».
In The Mood For Love capture l'aliénation inhérente à la vie en ville, à travers un écrin visuel splendide. Mais sous l’égide d’une nostalgie romantique, il intensifie le désir entre deux personnages qui s'engouffrent dans leurs amours non partagés et leurs regrets tourmentés.
Les Anges déchus et sa réalisation abstraite, flirtant avec le rêve ou le cauchemar nocturne, permet à Wong Kar Wai de capter, avec cette caméra fantasmatique, la densité et la vivacité de toute une ville.
Durant une Master Class teintée d'émotions et de communion, Wong Kar Wai est revenu sur son parcours, son rapport au cinéma et sur l'attention qu'il apportait à ses collaborateurs, notamment les acteurs. Un beau moment de cinéma.
Procédural et sociétal, La Vérité d'Henri Georges Clouzot est un chef d'oeuvre du cinéma français. A travers la brillante Brigitte Bardot, c'est le portrait d'une femme passionnelle et destructrice qui se confronte à la froideur d'une société attachée à sa propre raisonnabilité.
Five Came Back n'est pas un documentaire de propagande sur le bienfait de grands cinéastes pendant la 2ème Guerre mondiale. C'est plus que cela: c'est un récit qui décrit avec pertinence le lien parfois douteux entre le cinéma et l'imaginaire collectif et surtout un portrait émouvant sur des hommes qui seront marqués à vie par l'horreur de la guerre.