Le Festival Lumière 2018 réouvre ses portes du 13 au 21 octobre 2018. C'est avec un immense plaisir que nous allons écumer les salles de cette belle ville de Lyon et découvrir ou redécouvrir des grands artistes. Aujourd'hui, petit éclairage sur Claire Denis, l'une des plus grandes cinéastes françaises, et son style inimitable à la Jim Jarmusch. Un cinéma qui préfère déceler le mystère implicite des corps et de l'image esthétique plutôt que la vertu explicite des mots.
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Profitant d’une sublime bande originale punk et krautrock, How to talk to girls at parties s’avère être un mélange peroxydé entre la romance SF et le feel good movie musical. Un peu inégal, pas aussi transgressif qu'il aurait pu l'être, le film n'en reste pas moins une bluette punk qui magnifie la construction d'un soi par l'ouverture aux autres et l'envie de briser les frontières de nos certitudes.
Pour un premier film, Ari Aster donne un grand coup de pied dans la fourmilière du cinéma horrifique. Hérédité s’inscrit dans cette nouvelle mouvance du cinéma de peur qui terrasse le spectateur autant par son ambiance anxiogène, aride et malaisante que par ses soubresauts d’épouvante épidermiques.
Avec Snake Eyes, Brian De Palma affiche sa virtuosité esthétique. Virtuosité aussi grandiloquente que le jeu psychédélique de Nicolas Cage. Missile sur l’image collective que renvoie cette Amérique dégoulinante de corruption, critique acerbe de cette culture de l’instant, médiation sur la notion de vérité qui ne passe que par les écrans de télévision ou des caméras de sécurité, le réalisateur fait de Snake Eyes un thriller machiavélique et politique.
A l'occasion de la rétrospective Brian de Palma à la Cinémathèque Française du 31 mai au 4 juillet, CineSeries-Mag revient sur ses plus grands films. Porté par son duo incarné par Michael J. Fox et Sean Penn, Outrages est un thriller politique qui s'intéresse à l'arrière du décor de l'univers de la guerre du Vietnam. Parfois un peu bancal, trop schématique dans sa manière de lire son cas de conscience entre le bien et le mal, le film n’en reste pas moins une convocation hybride et passionnante du monde la guerre et de ses enjeux invisibles.
Le Festival de Cannes 2018 vient de fermer ses portes et les sorties cinéma en salles hexagonales reprennent leurs cours. Mutafukaz, film d’animation franco-japonais, réalisé par Shōjirō Nishimi et Run, est un défouloir hybride et violent qui voit s’entremêler les univers hétéroclites de GTA, Clerks et d’Akira.
Le Festival de Cannes s’achève dans quelques heures, et ces deux semaines intensives de cinéma n’ont pas été de tout repos. Evénement à grande ampleur, cette cuvée 2018, de Girl à Une Affaire de famille, a vu de nombreux thèmes apparaitre et réapparaitre dans beaucoup de ses films. Comme celui de la filiation et de la famille : et c’est peu dire.
Présenté en fin de compétition de la sélection officielle du Festival de Cannes 2018, Un couteau dans le cœur de Yann Gonzalez était la curiosité de la croisette. Pourtant, le grand coup de chaud annoncé n’est jamais arrivé à bon port. Mélange visuel tiède du giallo et esprit Queer bien consensuel, le film ne remplit pas les attentes escomptées.
Alors que son dernier film Tale of Tales avait énormément déçu, Matteo Garrone revient en compétition officielle du Festival de Cannes 2018 avec Dogman. Noir et désespéré, le cinéaste nous livre, sans compromis, le portrait d’une Italie crasseuse, violente, et qui laisse ses « chiens » sur le bas-côté de la route. Ce conte funèbre s’avère beau et parfois puissant, mais il manque un petit quelque chose, un brin de poésie pour faire décoller le film.
Alors que la Quinzaine des réalisateurs 2018 est une réussite totale, cette section du Festival de Cannes nous présente cette fois ci, le dernier film d'animation de Mamoru Hosoda, Miraï et sa jolie mais anecdotique chronique familiale.
Habitué du Festival de Cannes, Lee Chang Dong revient sur la croisette avec Burning, œuvre qui adapte Les Granges brûlées du Japonais Haruki Murakami. Long et faisant parler les non-dits, Burning tisse tout de même sa toile magnétique grâce à la fluidité d’une mise en scène souveraine qui accompagne avec grâce des personnages sur la brèche.
Après le succès It Follows, David Robert Mitchell revient au Festival de Cannes, en sélection officielle, avec son polar noir et psychédélique Under the Silver Lake. Un film qui revisite le mythe de Los Angeles dans une quête existentielle labyrinthique.