"Viva Cinecittà !" est une déclaration d'amour au cinéma italien. C'est aussi l'occasion de découvrir, par le menu, douze de ses plus illustres représentants. L'historien du cinéma Philippe d'Hugues nous propose un ouvrage passionné et passionnant, aussi dense que plaisant.
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Attention : classique. Henri-Georges Clouzot plante sa caméra dans un pays semi-colonisé d'Amérique centrale et place quatre hommes désargentés dans des camions chargés de nitroglycérine, sur des pistes chancelantes. Un prétexte pour donner vie à un spectacle haletant, des personnages épais et une critique acerbe des multinationales...
C'est l'un des films favoris de Peter Bogdanovich. "Jack le Magnifique" n'a sans doute pas l'aura de "La Dernière séance" ni le degré de sophistication de "Paper Moon", mais il n'en demeure pas moins un film de grande qualité, audacieux, élégant et porté par un personnage principal remarquablement écrit. Au programme : un Singapour devenu une excroissance du pouvoir américain, un proxénète angélisé, une rivalité entre maisons closes et des dialogues parfaitement troussés.
Cet autoportrait collectif des scénaristes de cinéma renferme une dualité parfois déconcertante. Si les auteurs sont passionnés par leur métier, ils éprouvent souvent les pires difficultés à joindre les deux bouts, mènent plusieurs projets de front par nécessité et souffrent d'un manque de reconnaissance et d'un statut précaire. Bienvenue au coeur d'une étape cruciale dans la construction et le lancement d'un film, parmi les petites mains du cinéma rarement mises à l'honneur...
"La Dernière séance" paraît en Blu-ray. C'est l'occasion de redécouvrir le film le plus pessimiste du Nouvel Hollywood, mais aussi quelques bonus généreux, dont un documentaire évoquant la genèse et la postérité du film. Bienvenue au Texas, dans une bourgade un peu lasse, où tout semble sous-dimensionné et dénué de charme...
Hugo Kant fait partie des artistes les plus talentueux de la scène trip-hop française. Le Phocéen évoque les rapports entre sa musique et le cinéma, mais aussi le rôle des compositeurs de musiques de films, les biopics ou son usage de samples issus du cinéma.
Est-ce une analyse ? un effeuillage ? une mise à nu ? Avec « Tout Truffaut », l'auteure et universitaire Anne Gillain, dont c'est le troisième ouvrage consacré au cinéaste, se penche une nouvelle fois, avec un regard clinique, sur l'oeuvre de François Truffaut, dont elle livre une exégèse si pas parfaite, au moins indispensable.
En 1959, « Les Quatre cents coups » fut acclamé à Cannes. Et pour cause : le premier film de François Truffaut, partiellement autobiographique, est un chef-d'oeuvre de la première heure de la Nouvelle vague française. Tout y est : l'expression néo-réaliste, l'antihéros jeune et indomptable, une ville de Paris érigée en personnage à part entière, une critique du monde adulte et de l'incommunicabilité, ainsi qu'une mise à nu d'une famille dysfonctionnelle. Avec en supplément quelques-unes des obsessions truffaldiennes les plus célèbres.
La sortie DVD de "Yomeddine" est l'occasion de redécouvrir ce premier long métrage de A.B. Shawky, narrant une histoire filiale poignante, mais aussi les traumatismes de l'Egypte contemporaine, le tout sur fond d'ostracisme et de quête des origines.
La Nouvelle vague a influencé des générations entières de cinéastes. Elle a révolutionné les méthodes de production du cinéma français, donné vie à la politique des auteurs, installé au panthéon des réalisateurs tels que François Truffaut ou Jean-Luc Godard, offert au septième art quelques-uns de ses plus grands films. Retour sur les origines d'un mouvement imprescriptible...
Le peintre Mathurin Méheut décrit les horreurs de la Première guerre mondiale à travers ses dessins et la correspondance qu'il entretient avec Marguerite, son épouse. Dans ce documentaire, le spectateur entrevoit le conflit à travers ses yeux et croquis, mais aussi par le biais d'un verbe, celui des lettres, tour à tour horrifiant et fort de la tendresse qu'il éprouve vis-à-vis de sa compagne.
« Chicken of the Dead » est un exercice graphique d'excellente facture : en dix minutes à peine, Julien David nous immerge dans l'envers cauchemardesque de l'industrie agroalimentaire. Dans le sillage de Bernard Lepique, patron sans scrupules, on découvre tour à tour un maire complaisant, des consommateurs ahuris et un capitalisme générateur de chaos - mais certainement pas d'états d'âme.