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Jean-Pierre Bacri est mort à l'âge de 69 ans. Cet acteur souvent qualifié d'authentique et bougon a surtout marqué par des films qui le sont tout autant. Discret sur sa vie privée, peu présent à l'écran (il n'était pas boulimique de films), l'acteur a su nous toucher en plein cœur. Portrait en forme d'hommage.
Olivier Marchal a construit sa carrière ciné autour du personnage du flic. Un type avec des couilles qui ne s'en laisse pas conter, corrompu, fidèle à son boulot, prêt à mourir. En effet, souvent, un bon flic est un flic mort chez Marchal. Ce regard rempli de testostérone a atteint son paroxysme en octobre sur Netflix avec Bronx. On ne sait plus vraiment où se situe le regard d'un réalisateur qui a été dans les rangs de la police pendant quatorze ans. Une chose est sûre : l'autopsie est brutale. Etude de ce cas atypique dans le cadre de notre cycle police au cinéma.
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Police d'Anne Fontaine en voulant faire un pas de côté, passe complètement à côté de son sujet. Il ne se passe pas grand chose en termes d'action, mais ce qui se joue dans les sentiments et l'enjeu politique n'est pas traité non plus. Dommage, car l'idée était bonne de mêler costumes civils et costumes de flics dans un mouvement contestataire. Le film est sorti en salles en 2020 et a été vu pendant le confinement grâce à l'excellent travail de La 25e heure. 
Les salles de cinéma n'ont pas été citées dans un premier temps dans les discours officiels (et plus largement la culture) puis sont finalement restées fermées le 15 décembre dernier. La lumière n'a pas éclairé le bout du tunnel des salles obscures. Au-delà de la question sanitaire et politique qui laisse place ou non à la culture, c'est quoi la salle de cinéma ? Si pour Mathieu Kassovitz,  les salles  se sont "pas essentielles" en temps de crise, d'autres comme Nicolas Maury crient dans la nuit pour leur réouverture. Dans 44 lettres adressées aux spectateurs et spectatrices par les gens du métier, le cinéma redevient essentiel. Pour les cinéphiles que nous sommes, elle est un lieu où être à sa place, où le rêve se déploie. A travers différentes expériences de cinéma en salle, j'ai décidé, moi aussi, d'adresser une lettre d'amour au 7e art et aux découvertes lumineuses dans l'obscurité.
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Quand le cinéma s’empare du sujet de l’école, c’est aussi et avant tout pour parler de la société. En effet, qui peut prétendre aujourd’hui que les deux ne sont pas intimement liées ? Dans son dernier film, La vie scolaire, Grand Corps Malade parle autant d’un collège REP que d’une cité qui va mal parce que ses habitants s’y sentent abandonnés. Aujourd’hui qu’on prétend donner à l’école un rôle majeur, qu’elle semble devoir tout pouvoir, tout construire, intéressons-nous au cinéma qui dit aussi parfois l’échec de l’école comme de la société. Pour cela, deux œuvres seront mises en parallèles : L’Heure de la sortie (Sébastien Marnier, 2018) et Fracture (Alain Tasma, 2010).
Nicolas Maury offre avec Garçon chiffon un parcours qui va vers la lumière, la rencontre avec l'altérité, l'acceptation de soi. C'est un film parfois décalé, souvent sensible, 100% made in Nicolas Maury. Repéré dans Dix pour cent, l'acteur en prolonge le personnage, le rendant éclatant et multiple. Un pur bonheur. A (re)découvrir, on l'espère, en salles dès la réouverture des cinémas. Sorti le 28 octobre, le film n'a pas encore eu la chance de trouver (tout) son public en à peine deux jours...
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Miss est un film parfois déstabilisant tant il met à mal les idées reçues sur la féminité ou plutôt la manière de la vivre. Le concours de Miss France est au cœur des préoccupations d'Alex alors même qu'être femme n'est pas encore chez lui un désir totalement avoué, mais plutôt une façon d'être plus fort. Un regard à la croisée des identités porté par une très belle interprétation mais perdu sur le chemin balisé de la comédie à la française.
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Isabelle Carré publie son deuxième roman, Du Côté des indiens. Un roman aussi âpre que solaire, une plongée joliment contée au cœur d'un événement en apparence banal qui bouleverse quatre personnages. C'est un récit de sentiments jamais avoués, de regrets enfouis et de désir de fuite. Une merveilleuse ôde à ceux qui ne perdent jamais vraiment puisqu'ils sont tout simplement.
C'est la dernière apparition d'Isabelle Huppert dans un film de Claude Chabrol. La dernière image est désabusée alors que tout au long de L'Ivresse du pouvoir, la juge qu'elle incarne se bat clairement contre la défaite. Quitte à ne rien gagner de satisfaisant. Retour sur L'Ivresse du pouvoir, diffusé dimanche 20 septembre 2020 sur Arte.
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The Artist est le grand film français de ces dernières années sur le cinéma ayant eu un retentissement mondial. Couronné d'un Oscar, le film fait figure de regard officiel sur notre cinéma, celui en noir et blanc et sans parole. Un cinéma que le réalisateur mystifie, jusque dans les corps glorieux de ses acteurs autant que dans leurs déconvenues. Retour sur le regard porté sur le cinéma par The Artist pour notre cycle d'octobre.
Aude-Léa Rapin réalise avec Les héros ne meurent jamais un film en apparence casse-gueule, qui s’avère être une œuvre  avec du sens, des gens qui marchent, qui cherchent, qui se cherchent. C’est au corps à corps qu’elle est allée filmer cette histoire de fantôme à la J’irai dormir chez vous . C’est souvent percutant bien qu’en apparence anecdotique. Avec un casting impeccable servi par un trio superbe : Adèle Haenel, Jonathan Couzinié, Antonia Buresi.  Les héros ne meurent jamais est un puissant vivier d’images, de corps en action, de chemin qui se tracent à l’écran presque en simultané des vies qu’ils simulent…