L’Événement est un film où la réalisatrice Audrey Diwan s’empare du livre éponyme d’Annie Ernaux pour en faire un objet factuellement plutôt maîtrisé mais un peu éloigné de la fougue et des visées de l’écrivaine.
PositionRedactrice LeMagduCiné
Inscrit4 septembre 2014
Articles270
Commentaires1
Le ciné, ma passion. L’écriture, mon Graal.
Je tente de combiner les 2 sous la forme d’un avis, d’un éloge, d’un commentaire, d’une critique en somme.
Ce n’est pas mon métier et ne le sera jamais, mais c’est ce que je fais de plus plaisant et de plus personnel par les temps qui courent.
Ces derniers mois, j’ai craqué pour : Carlos Reygadas, Roni Elkabetz, Hiam Abbass, Steve McQueen, Lynne Ramsay, James Franco, David Gordon Green, Jia ZangKhe, Wang Bing, Kim Ki Duk, Hirokazu Kore Eda, Kiyoshi Kurosawa, Pablo Berger, Lars von Trier, Panos H. Koutras, Félix van Groeningen, Miguel Gomes, Çağla Zencirci, Nuri Bilge Ceylan, Emir Baigazin, François Ozon, Philippe Garrel, Alain Guiraudie, Thomas Cailley, Abdellatif Kéchiche. Pour leur film en fait, plutôt.
Monty Python : Sacré Graal ! est ce qui a permis financièrement aux Monty Python de se libérer de la télévision pour offrir leur folie géniale au cinéma. Film médiévaliste si l’on veut, il retrace les marqueurs du moyen-âge et de la légende arthurienne avec beaucoup, beaucoup de malice.
Tralala des frères Larrieu a beau être un film de genre, il est définitivement un film des frères Larrieu : inventif,...
Les Intranquilles de Joachim Lafosse est un film faussement linéaire et convenu, et porte au contraire la marque de fabrique du cinéaste qui sait nager dans les eaux troubles, joliment, intensément.
First Cow de Kelly Reichardt représente une facette de plus dans l’œuvre versatile et magistrale de la cinéaste. Adapté du roman de son coscénariste Jon Raymond, le film aborde les thèmes récurrents de son cinéma, et sa passion inassouvie pour l’Amérique.
Les Amours d’Anaïs de Charline Bourgeois-Taquet est presque une rom-com, une comédie romantique, une appellation qui n’est pourtant pas à la hauteur de ce que ce film aurait pu être si la cinéaste avait trouvé un équilibre entre la tornade du début, et le côté intimiste de la fin. Son casting impeccable joue cependant beaucoup en sa faveur.
Passion simple de Danielle Arbid, malgré l’adaptation du livre d’Annie Ernaux au 21e s., reste globalement fidèle à ce dernier. Une erreur sans doute, puisqu’il ne reste rien de la beauté de la prose de l’écrivaine, sans non plus qu’une plus-value cinématographique soit patente. Passion simple est un film aux grandes ambitions, mais maladroitement réalisé.
Digger est un film plus complexe qu’il n’y paraît. Derrière son interprétation personnelle du fils prodigue, le cinéaste Georgis Grigorakis, évoque différentes problématiques sans manichéisme, dont la difficulté à trancher entre les méfaits d’un capitalisme effréné, et l’impossibilité de lui tourner complètement le dos, sous peine de sombrer dans la précarité.
My Zoé : Parmi ce que Julie Delpy a réussi de mieux dans son film, il y a le titre. La cinéaste arrive à bien transcrire cette triste situation où certains couples qui se séparent s’arrachent littéralement le ou les enfants par pur égoïsme, et désir de possession. Pour le reste, le film est plutôt décevant, manquant d’émotion malgré le sujet éminemment sensible.
Spring Breakers de Harmony Korine est un film clivant qui s’appuie sur des bases trop peu consensuelles pour plaire à tout le monde. En faisant l’apologie du Spring break, une fête plutôt excessive et assez vide de sens, il réussit pourtant à dépeindre une jeunesse américaine en perte de vraies valeurs tout en donnant à voir une certaine forme de joie pure, d’amusement absolu qui n’est pas désagréable à suivre.
Minari de l’Américano-Coréen Lee Isaac Chung réussit la gageure de raconter une belle histoire familiale sans verser dans le sentimentalisme. Les protagonistes de cette belle histoire de famille sont des caractères marqués qui permettent d’apporter du relief à un film assis sur des bases simples. Une vraie réussite qui intègre le plus délicat de deux mondes.
Les Diaboliques de Henri-Georges Clouzot, dont la réputation ombrageuse n’est plus à faire, aura été une souffrance pour Simone Signoret qui a dû subir la médiocrité de Véra Clouzot, sa partenaire et amie à qui elle n’adresse plus la parole, et ses conséquences sur le tournage. Et pourtant, son interprétation n’en souffre pas, et elle contribue grandement au succès du film, un très bon thriller psychologique.