PositionRédacteur LeMagduCiné
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Récit de l’héroïsme de 6 soldats basé en Libye et ayant bravé les interdits pour protéger l’ambassadeur sur place en Septembre 2012, 13 Hours peut sembler à bien des titre comme le film de la maturité pour Michael Bay. S’il mettait hier avec Pain and Gain, son style tape à l’oeil et ses blagues hétéro-beaufs au service d’un pamphlet sur la vulgarité américaine, force est de constater qu’aujourd’hui avec 13 Hours, il met ici son talent pour la désincarnation et l’abstraction au service d’un film de guerre aux airs de réquisitoire contre la nation même qui l’a engendré.
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Là sera tout le problème, ou du moins le défi auquel sera confronté Boyle. Car si beaucoup de personnes au vu de la forme adoptée par le britannique, en l’occurrence un huis-clos statique mâtiné d’un survival naturaliste, y auront vu une manière pour lui de se reposer après le tournage titanesque de Slumdog Millionaire, peu y auront vraiment vus le potentiel dégagé par cette dramatique histoire. Ça serait ainsi, se fourvoyer que de penser le britannique à la recherche du repos, tant ce 127h reflète davantage toutes les aspérités du style de son auteur, et plus indirectement toutes ses obsessions, que ne l’a été ses précédentes réalisations.
spotlight-rachel-mcadams-michael-keaton-mark-ruffalo-john-slattery-tom-mccarthy-critique-film
L’incroyable défi qu’a souhaité relever Tom McCarthy, artiste protéiforme du cinéma américain, est d’avoir voulu, avec Spotlight, se faire le défenseur de la brigade d’investigation éponyme rattachée au Boston Globe, qui a officié plus d’un an durant, à la révélation d’un scandale ayant fait polémique : celui des prêtres pédophiles de Boston.
The-Hateful-Eight-critique-film-les-8-salopards-quentin-tarantino
Mise en scène plus aboutie, plus profonde, auscultant sans mal la condition féminine et noire dans une société morcelée par de graves crises identitaires et idéologiques, Tarantino assure le show quand bien même son premier acte et par la suite des choses, son second, ne consiste qu’en de longues tirades scandées tour à tour par un casting décidément ravi d’être là.
En cette fin d’année, sans surprise axée sous le sceau de Star Wars : Le Réveil de la Force qui, au moment de l’écriture de ces lignes, aura trusté la plus haute marche du box-office (et sera peut-être déjà en lice pour détrôner Avatar), il semblait évident qu’on se prête, à l’instar de nos confrères du web et autres cinéphiles amateurs, au jeu du bilan.
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Monstre de violence (en atteste une mort violente curieusement hors champ) d’avidité, et d’ingéniosité, Bulger est surtout un monstre par sa dimension physique. Yeux bleus perçants, crâne dégarni, chicots jaunis, et voix suave quasi gutturale, Bulger incarne autant un monstre au pouvoir dévastateur lorsque mise devant la caméra, que ce fantome, cette masse noire (faisant directement référence au titre original) inspirant la crainte et la peur, lorsque absent du score de Cooper.
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Une ère qui aura cru bon d’user des 4 longs-métrages de Daniel Craig pour voir James Bond finalement rentrer dans le rang et assumer sa légitimité, pour devenir l’agent du MI6 que l’on connait. 4 films pour redéfinir l’icône, lui donner de l'épaisseur, la déconstruire et la faire renaître. 4 films pour amorcer la normalité dans laquelle l’agent se trouve plongée et finalement rendre légitime l’utilisation du légendaire gunbarrel dès l’entame, parachevant donc d’une traite la mue de l’agent passé d’un salop au cœur de pierre, à l’espion charmeur et blagueur, très typé période Roger Moore.