Jack Arthur Johnson, Arthur Cravan. Le boxeur américain noir et le poète français prédadaïste sont appelés à se croiser. Ces deux provocateurs, respectivement issus d'une Amérique raciste et d'une Europe belliqueuse, vont interroger (grâce à Nine Antico et Grégoire Carlé) la ségrégation, les mobilisations forcées, l'institution du mariage, mais surtout la soif de liberté.
BD Mangas
Par leurs planches inventives et leurs dialogues fusants, les bandes dessinées et les mangas ont des similitudes parfois troublantes avec le septième art – et ses storyboards. Au Mag du Ciné, cela nous a forcément interpellés. On a donc décidé de leur dédier un espace de découvertes et de critiques.
Grand succès de librairie, Il faut flinguer Ramirez fait partie des nouvelles séries les plus populaires de ces deux dernières années. Traversé de références cinématographiques, arrimé à un réparateur d'aspirateurs muet et désireux d'une vie bien rangée, ce deuxième tome, haletant, fait la part belle aux poursuites, fusillades et associations dépareillées, mais aussi aux tirades fusantes et parfaitement troussées.
Le roman graphique Il m'a volé ma vie, adapté du livre éponyme de Morgane Seliman et publié aux éditions Glénat, prend le pouls de la domesticité de la violence conjugale, phénomène qu'il radiographie à travers un point de vue unique et féminin.
Les éditions Glénat publient Immonde !, d'Élizabeth Holleville. Cette bande dessinée au long cours fait écho au cinéma de genre, en citant notamment David Cronenberg et Steven Spielberg, mais elle s'appuie aussi sur des enjeux plus contemporains, tels que la pollution industrielle, le changement climatique ou encore les identités sexuelles.
L'album Immortal Sergeant de Joe Kelly et Ken Niimura paraît aux éditions HiComics. Alors que Michael, 35 ans, vient assister à la fête organisée en l'honneur de son père, sur le point d'être pensionné, il se retrouve, un peu malgré lui, embarqué dans un road-trip motivé par l'obsession d'un vieux policier.
Les éditions Bamboo publient Indians !, une bande dessinée collective épousant le point de vue des Amérindiens et narrant leur rencontre, ô combien douloureuse, avec l'homme blanc. Tiburce Oger, scénariste, s'approprie le genre du western pour retracer quatre siècles de colonisation (de 1540 à 1889) à l'origine de la disparition d'environ 14 millions d'autochtones. Pour y parvenir, il propose rien de moins que seize histoires autonomes reliées entre elles par des motifs récurrents – tels que le grand aigle.
Denis Bajram, Valérie Mangin (au scénario) et Thibaud de Rochebrune (au dessin) nous emmènent aux confins de l'espace. L'équipage d'une mission spatiale terrestre échoue sur une planète étrange, placée sous la coupe d'un « Grand Tout » à l'identité mystérieuse.
Publié aux éditions Soleil, Insomniaques met en scène deux adolescents souffrant de troubles du sommeil et se rapprochant l'un de l'autre.
Cette "Introduction à la finance", rédigée par Olivier Bossard, vulgarise les matières financières en recourant à l'univers de "Largo Winch". L'entreprise de vulgarisation est louable et originale sur la forme, bien qu'académique sur le fond.
J'ai vu les soucoupes est un document autobiographique dans lequel Sandrine Kerion s'épanche sur une période bien précise de son adolescence : celle durant laquelle elle croyait fermement en l'existence des extraterrestres, au point de se convaincre elle-même d'en avoir aperçus.
Antoine Ettori publie aux éditions Delcourt le one-shot Janardana. Aquarelles, aventures et exotisme y sont au rendez-vous. Un récit empreint d'humanité, et volontiers porté à hauteur d'enfant.
Je suis métisse, de Sayra Begum, paraît aux éditions Delcourt. Récit doué de justesse et de sensibilité, il raconte l'histoire d'une famille musulmane installée en Angleterre, à travers le point de vue de Shuna, jeune femme tiraillée entre les prescriptions culturelles ou religieuses et l'ivresse d'une liberté vécue à l'occidentale.