« - Peu importe si l’enfant se trompe. Cette phrase ignoble que disent les ennemis de l’art : « Mon gosse de huit ans peut le faire. » Il faut la retourner. Si un enfant a le sentiment qu’il peut le faire, c’est que l’œuvre lui a ouvert une porte qui ne se refermera jamais. L’envie de participer. D’imiter : mes gribouillis enfantins se fracassaient face à la perfection d’Astérix. Devant Astérix, la porte de l’art me restait fermée. Quelques années après, elle s’est ouverte grâce à Chagall.
- Donc une pizza, ça ne dure pas, puisqu’on la digère. Tandis que Chagall, c’est pour toujours ? »
Les mieux notés
BD Mangas
Par leurs planches inventives et leurs dialogues fusants, les bandes dessinées et les mangas ont des similitudes parfois troublantes avec le septième art – et ses storyboards. Au Mag du Ciné, cela nous a forcément interpellés. On a donc décidé de leur dédier un espace de découvertes et de critiques.
Les canons de beauté exaltent la chevelure comme symbole de féminité et d'attrait. Dans Sans cheveux, Tereza Drahonovska revient sur son parcours intime et émotionnel alors qu'elle est confrontée à l'alopécie, une maladie qui se caractérise par une calvitie involontaire. Cette bande dessinée explore la quête d'acceptation de soi et la redéfinition de la féminité face à la perte des cheveux, un sujet encore souvent tabou dans nos sociétés.
Le scénariste belge Stephen Desberg et l'illustrateur d'origine russe Alexander Utkin s'associent à l'occasion de la sortie de The Ex People (éditions Bamboo, collection « Grand Angle »), une bande dessinée inventive et rythmée mettant en scène sept personnages abîmés et en quête de rédemption.
Eux-mêmes thérapeutes, Jessica Holc et Ghislain de Rincquesen s'associent au dessinateur Emiliano Tanzillo pour Psychothérapies, un roman graphique publié aux éditions Glénat, et qui dévoile les dessous d'une pratique qui permet de « guérir par la parole ».
Dans Mon âme vagabonde, Tohar Sherman-Friedman nous invite à partager son intimité. Ce roman graphique empreint de sincérité et d'authenticité se veut foisonnant de monologues introspectifs, au sein desquels l'autrice explore les tourments de sa génération, ses angoisses personnelles et sa place dans une société en constante mutation.
Camille Poulie publie Bunker aux éditions Dupuis, dans la collection « Les Ondes Marcinelle ». En transition vers l'âge adulte, en quête d'identité sexuelle, en crise d'orgueil, ses personnages adolescents, tout en fêlures, se retrouvent le temps d'un été qui va les redéfinir touche par touche.
Les éditions Delcourt agrandissent leur collection « Les Futurs de Liu Cixin », avec la parution d'un album intitulé L'Attraction de la foudre. Thierry Robin s'y empare d'un récit science-fictionnel dystopique, où le deuil, les conflits géopolitiques et l'obstination scientifique tiennent le haut du pavé.
Elsa Krim et Fred Campoy remettent le couvert avec la deuxième partie du diptyque Tony, l'enfant des rivières, revenant sur la carrière de Tony Estanguet, triple champion du monde de canoë monoplace et président du Comité d'organisation des JO de Paris 2024.
La collection « Comix Buro » des éditions Glénat accueille Bomb X – La Terre en question, de Vincent Brugeas, Ronan Toulhoat, Brice Cossu et Yoann Guillo. Un phénomène inexpliqué d'orages temporels transportent des individus issus de diverses époques dans un monde inconnu, où de nouvelles communautés se forment, parfois dans la douleur.
On l'a constaté notamment à travers la collaboration entre Glénat et Ubisoft : les adaptations de jeux vidéo pullulent dans le monde de la bande dessinée. Super Pixel Boy #2 s'en démarque toutefois par son alliage entre le récit de jeunesse et l'expérience vidéoludique. Loïc Clément remet le couvert aux éditions Delcourt et propose au lecteur une nouvelle incursion dans l'esprit d'un adolescent ébahi par les consoles de salon.
Dans son ouvrage graphique L'Île où le roi n'existe pas, publié par les éditions Bamboo, Raphaël Drommelschlager offre une exploration subtile et nuancée des thèmes de l'accomplissement personnel et du rêve face à la réalité. À travers le personnage de Max, un libraire aspirant à une vie au-delà des contraintes quotidiennes, l'auteur charpente une trame narrative riche en symbolisme et en introspection.
Dans American Parano : Black House (Dupuis), Hervé Bourhis et Lucas Varela plongent le lecteur au cœur d'une intrigue policière complexe, prenant pour cadre le San Francisco de la fin des années 60. Une enquête sur un meurtre mystérieux permet de radiographier les dynamiques sociétales de l'époque et de donner une certaine épaisseur aux personnages.