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Resident Evil : Chapitre Final, un film de Paul W. S. Anderson : Critique

Commencée 15 ans plus tôt, l’aventure de l’iconique héroïne Alice (jouée par Milla Jovovitch) touche à sa fin avec Resident Evil : Chapitre Final, de Paul W. S. Anderson.

Synopsis : À la suite des précédents événements, l’humanité vacille après qu’Alice a été trahie par Albert Wesker à Washington D.C. En tant que dernière survivante de ce qui devrait être le dernier rempart de l’humanité face aux hordes de zombies, Alice doit retourner là où le cauchemar a commencé, à Raccoon City où Umbrella Corporation rassemble ses forces pour un dernier assaut sur les derniers survivants de l’Apocalypse. Dans une course contre la montre, Alice joint ses forces à d’anciens amis et à un allié inattendu pour une bataille contre les hordes de zombies et les monstres mutants. Entre la perte de ses pouvoirs et les attaques d’Umbrella, ce sera l’aventure la plus difficile d’Alice tandis qu’elle se bat pour sauver l’humanité, à un souffle de l’oubli.

S’ouvrant comme à l’accoutumée par un monologue d’Alice narrant tout ce qui a pu se passer jusqu’au dernier cliffhanger, son récit s’achève cette fois-ci autrement, par « Je m’appelle Alice et ceci est mon histoire, la fin de mon histoire ». Une introduction qui annonce donc la fin de la série de films adaptée du jeu vidéo homonyme L’intrigue qui démarre juste après les événements qui se sont déroulés dans Resident Evil : Retribution (sorti en 2012), tourne autour d’un vaccin au T-Virus (propagé dans le monde par Umbrella Corporation et à l’origine de l’apparition des zombies). Annoncé par le programme d’intelligence artificielle « Red Queen » représenté sous la forme d’une petite fille en hologramme (interprétée par la fille de 9 ans de Milla Jovovitch, Ever Gabo Anderson), ce vaccin, capable de stopper la propagation du T-Virus et de sauver les quelques milliers d’humains qui restent sur Terre, se trouve à Raccoon City dans le Hive (le laboratoire sous-terrain où a été créé le T-Virus). Ainsi, avec deux jours pour se rendre dans ce ground zero où le cauchemar apocalyptique a commencé et sauver le monde, un dernier périple attend notre ex-agent d’Umbrella Corporation, Alice.

On dénombre deux parties bien distinctes dans le film. Une première partie, plutôt fidèle au jeu vidéo et largement inspirée de Mad Max : Fury Road de George Miller, voit notre belle héroïne sous fond d’esthétisme post-apocalyptique combattre des mutants que les fans de la première heure avaient déjà eu la courtoisie de rencontrer lors des films précédents, mais aussi on la voit combattre des antagonistes aux traits familiers comme les agents d’Umbrella Corporaton et le Docteur Alexander Isaacs (Iain Glen – Game of thrones, Downtown Abbey, Lara Croft : Tomb Raider…). Sur son chemin, le dernier espoir de l’humanité rencontre une ancienne alliée, Claire Redfield (Ali Larter – Heroes, Pitch…), et son escadron de survivants : Abigail (Ruby Rose – Orange is the new black, xXx : Reactivated), « Doc » (Eoin Macken – The Night Shift, Merlin), Michael (Fraser James – 24, Londres police Judiciaire) et Christian (William Levy – Single Ladies, La Tempestad). Néanmoins, cette bande s’avère particulièrement incompétente dans la lutte d’Alice contre les zombies et Umbrella Corporation, allant même jusqu’à la ralentir. Un fait qui résume malheureusement bien la narration développée dans la seconde partie du film, plus tournée vers la bataille finale entre Alice et son ancien employeur.

Paul W.S. Anderson (Pompeï – 2014 ; Les Trois Mousquetaires – 2011 ; Alien vs Predator – 2004 ; Mortal Kombat – 1995…), époux de Jovovitch et réalisateur de quatre sequels de la franchise, déclarait lors d’une interview que ce chapitre final n’était pas juste un retour physique à Raccoon City pour Alice mais qu’il s’agissait aussi d’un retour émotionnel dans l’endroit même où elle s’était réveillée il y a 15 ans de cela. Les fans auraient des réponses aux interrogations soulevées au fur et à mesure des années (Qui est Alice ? Pourquoi a-t-elle perdu la mémoire ? Pourquoi Umbrella Corporation a créé un virus pour exterminer l’humanité ? Qui est Red Queen ?). Ces questions trouvent des réponses lors de la seconde partie du film. Toutefois, on reste sur notre faim et la vérité sur l’identité d’Alice nous indiffère presque, tant elle est négligemment exposée.

Aussi, fort d’un montage excessivement et effroyablement décousu et incohérent des scènes d’action, Resident Evil : Chapitre Final ne s’en sort que par des effets spéciaux spectaculaires et par la grâce athlétique de Milla Jovovitch. Cependant, est-ce assez pour d’honnorables adieux à notre héroïne ? Peut-être pas, mais les fans devront s’en contenter. Un au revoir au goût amer avez-vous dit ?

Resident Evil : Chapitre Final : Bande Annonce 

Resident Evil : Chapitre Final : Fiche Technique 

Réalisation : Paul W. S. Anderson
Scénario : Paul W. S. Anderson
Interprétation : Milla Jovovitch (Alice Prospero/Alice Marcus), Ali Larter (Claire Redfield), Shawn Roberts (Albert Wesker), Iain Glen (Dr. Alexander Isaacs), Ever Gabo Anderson (Alicia Marks/Queen Red), Eoin Macken (Doc), Ruby Rose (Abigail), William Levy (Christian), Fraser James (Miachel), Joon-Gi Lee (Lee)…
Musique : Paul Haslinger
Producteurs : Paul W. S. Anderson, Robert Kulzer, Jeremy Bolt, Don Carmody et Alexander Dostal
Productions : Constantin Film, Davis Films et Impact Pictures
Distribution : Metropolitan Filmexport
Durée : 106 minutes
Genre : Action, Horreur, Science Fiction
Date de sortie : 25 janvier 2017

États-Unis – 2016