Un Tarantino survolté, un Jean-Loup Dabadie ému, un Buster Keaton muet, et un coréen colérique : le programme du Festival Lumière donnait le là aux émotions les plus folles hier.
Nicolas Winding Refn compte aujourd'hui parmi les cinéastes les plus en vogue de sa génération. Occasion pour le public français de découvrir ses premiers films, dont Bleeder, seconde réalisation du danois, qui rend ici un bel hommage au cinéma sur fond de constat social sans concession, dans un style coup de poing criant de vérité, mais non sans une pointe d'humour décalé.
Pour ce troisième jour des festivités, Thierry Frémaux et sa bande ont vu les choses en grand. Si Tarantino a comme a son habitude mis le feu, Walter Hill lui s'est laissé aller à une masterclass bien sentie, quand Catherine Deneuve, Buster Keaton, Jack Nicholson ou Marcel Carné faisaient tout leur effets.
Deuxième journée au Festival Lumière et encore du beau monde. Si certains n'avaient d'yeux que pour le Manhattan de Woody Allen ou La Porte du Paradis de Michael Cimino, la rédaction s'est risqué à assister au nouveau film de Walter Hill (48h, Driver), Re(Assignment) ou l'histoire d'un tueur à gage qui se fait piéger et transformer en... femme !
Entre un Quentin Tarantino qui a mis le feu, une projection de Butch Cassidy et le Kid mémorable et une kyrielle d'invités, force est d'admettre que cette premiere journée au Festival Lumière valait son pesant de cacahuètes.
Après Martin Scorsese, c'est au tour de la légendaire Catherine Deneuve de se voir conviée à Lyon ou elle recevra le Prix Lumière. L'occasion pour la cité rhodanienne de proposer plus de 390 séances et 180 films différents (de Buster Keaton à Gaspard Noé).