Le 72ème Festival de Cannes a commencé à séduire doucement connaissant peu de coups d'éclats mais quelques belles surprises. La deuxième semaine promet de bien belles claques de cinéma, mais en attendant de les découvrir, retour sur quelques films vus par nos rédacteurs. D'une séance spéciale d'Alain Cavalier en faisant un grand détour à la Quinzaine des Réalisateurs avec Alice et le maire ou encore First Love, jusqu'à Liberté d'Albert Serra et Jeanne de Bruno Dumont à Un Certain Regard, voici un pêle-mêle des films qui font Cannes 2019.
Festival de Cannes 2019
Festival de Cannes 2019
Festival de Cannes 2019 : De Parasite à Once Upon à Time in Hollywood en passant par Matthias et Maxime, découvrez les critiques de nos rédacteurs sur les films en sélection officielle mais aussi dans les sections parallèles, Quinzaine des Réalisateurs et Semaine de la Critique. Les chroniqueurs vous feront vivre l’euphorie cannoise durant toute la quinzaine.
Le Festival de Cannes, parfois, peut faire quelques infidélités aux films, et mettre sous les feux des projecteurs une série, surtout quand le réalisateur en question est un habitué cannois : ici, en la personne de Nicolas Winding Refn. Le cinéaste danois vient sur la croisette pour nous dévoiler en exclusivité les prémices de sa nouvelle série tant attendue, Too old to die young. Et le moins que l’on puisse dire, au vu des deux épisodes projetés, c’est que NWR ne s’est pas assagi.
Cannes 2019 : La deuxième semaine commence très fort avec Céline Sciamma, Portrait de la jeune fille en feu est une oeuvre d'une puissance viscérale où l'amour et l'art se mêlent dans des images et des dialogues grandioses.
The Lighthouse, c'est une esthétique sublime qui privilégie la mise en place d'une ambiance crasseuse et terrifiante quitte à dévorer une écriture difficilement appréhensible. Une expérience de cinéma déroutante mais inoubliable, portée par un duo d'acteurs impressionnant, qui divisera et passionnera les cinéphiles.
Le Festival de Cannes 2019 vient de vivre son premier choc avec Une vie cachée de Terrence Malick, présenté en compétition officielle. Le cinéaste américain est à son meilleur et arrive à trouver le parfait équilibre entre la narration de ses premiers films et ses expérimentations visuelles actuelles. Incroyable.
Cannes 2019 : Chambre 212 est irrigué de la veine Honoré. Un film qui mêle le temps, l'espace, les personnages dans une nuit passionnante où Chiara Mastroianni mêle la danse et fait valser le coeur des hommes de sa vie.
Réussissant tout ce qu’il entreprend avec une facilité déconcertante, Le Lac aux oies sauvages de Diao Yinan est un sérieux candidat aux honneurs finaux de la sélection de ce Festival de Cannes 2019. Alternant filature policière nerveuse, romance mélancolique, explosion de violence viscérale et éclatement de la société chinoise, Le Lac aux oies sauvages se révèle être un candidat sérieux au prix de la mise en scène voire même du scénario.
Cannes 2019 : Port Authority offre un moment de paillettes et de danse à la Croisette qui ne peut qu'acclamer cette bande d'acteurs rayonnants dans un film dont le charme suffit à faire oublier les failles.
"La reconnaissance pas uniquement symbolique est également un sujet : Cannes est le plus gros festival de films au monde… et le seul événement de cette envergure à n’avoir pas de prix pour la musique de film !", déclare Jean-Noël Tronc dans l'interview accordée à notre mag à l'occasion du festival de Cannes où la Sacem accompagne les compositeurs de musiques de films.
J'ai perdu mon corps de Jérémy Clapin est une vraie petite bombe d'animation française, mêlant une esthétique somptueuse à un récit mélancolique et philosophique sur le destin. Un résultat tout en sensibilité et poésie, qui éblouit la Semaine de la Critique de ce Festival de Cannes 2019.
C’est à croire que le Festival de Cannes 2019 fonctionne par duo. Alors que Les Misérables et Bacurau se répondaient mutuellement et textuellement par leur envie d’identifier l’insurrection des opprimés par la violence du cinéma de genre, voilà que Zombi Child erre sur les plates-bandes de Jarmusch et son The Dead Don’t Die. Ce dernier exprimait le fait que l’Homme est un zombie qui s’ignore : celui de Bonello est peut être moins ancré dans une atmosphère fantastique et horrifique mais plus idéologique.
Cannes 2019 : Atlantique est un premier film ambitieux dont le geste artistique est salutaire mais souffre d'un manque de cohérence dans sa transition de tons.