La sélection du Festival de Cannes 2019 continue à se frayer un chemin parmi les festivaliers. Aujourd’hui, retour sur Little Joe de Jessica Hausner, un film d’anticipation restreint par son incapacité à matérialiser l’envergure de ses multiples possibilités de récit. Malheureusement pour lui, Little Joe n’arrivera jamais à se défaire de son idée originelle. Jessica Hausner se voudrait aussi austère que du Haneke, aussi malin et machiavélique que du Lanthimos (La Mise à Mort du cerf Sacré), aussi agile avec le genre que Carpenter, mais s’avère être seulement à la tête d’un énième gadget frileux et rachitique comme peuvent l’être certains épisodes de Black Mirror
Festival de Cannes 2019
Festival de Cannes 2019
Festival de Cannes 2019 : De Parasite à Once Upon à Time in Hollywood en passant par Matthias et Maxime, découvrez les critiques de nos rédacteurs sur les films en sélection officielle mais aussi dans les sections parallèles, Quinzaine des Réalisateurs et Semaine de la Critique. Les chroniqueurs vous feront vivre l’euphorie cannoise durant toute la quinzaine.
Cannes 2019 : Pedro Almodovar offre un film délicat à ses fidèles admirateurs en donnant deux rôles très doux à ses acteurs fétiches, Antonio Banderas et Penelope Cruz.
Cannes 2019 : Les héros ne meurent jamais et pourtant, le film ne leur rend pas hommage. Entre passé et présent, vérité et mensonge, Aude Léa Rapin ne fera qu'un film flou dans lequel Adèle Haenel tire encore une fois, heureusement, son épingle du jeu.
Cannes 2019 : La première grosse claque de ce 72ème Festival de Cannes nous vient d'Algérie et est signée Mounia Meddour. Un premier film d'une grande puissance où les femmes sont rayonnantes et percutantes.
La Semaine de la Critique est souvent une section du Festival de Cannes à même de nous faire découvrir des nouveaux réalisateurs talentueux et des personnages sur la brèche. A White, White Day de Hlynur Palmason le prouve avec son commissaire de police dévalant à toute vitesse la pente de la folie.
Une Grande Fille de Kantemir Balagov frappe un grand coup à Cannes 2019 dans la sélection Un Certain Regard, en proposant une œuvre âpre, difficile mais non moins maîtrisée et visuellement sublime. Une romance de guerre là où on ne l'attend pas, lorgnant parfois vers le thriller psychologique sans ne jamais omettre une certaine poésie. Fascinant.
And Then We Danced est comme le reste de ce début de Festival, assez égal et neutre dans sa proposition ; malgré de vrais beaux moments, le film reste assez limité et malheureusement très inégal.
La section Un Certain regard du Festival de Cannes aime nous émouvoir et nous abreuver de films qui s’introduisent dans le quotidien de certaines de nos sociétés afin de graver dans le marbre les maux et moeurs de ces dernières. Et d’ailleurs, ce fut le cas du film en question : Bull d’Annie Silverstein. Un conte sur une Amérique profonde miséreuse où la solidarité devient la seule source de croyance.
Les films d’animation se font si rares sur la croisette qu’il est toujours appréciable de pouvoir en découvrir un nouveau, d’autant plus lorsque celui-ci est français et qu’il est le premier long-métrage d’animation de Zabou Breitman, épaulée par Éléa Gobbé-Mévellec. C’est donc à l’occasion de la sélection Un Certain Regard du Festival de Cannes 2019 que l’on a pu découvrir Les Hirondelles de Kaboul, un travail de passionnés débuté il y a plus de six ans déjà... pour un résultat encourageant mais globalement en demi-teinte.
Le 72ème Festival de Cannes continue à défeuiller son programme. Après Les Misérables de Ladj Ly, c’est autour de Bacurau de Kleber Mendonça Filho et Juliano Dornelles de s’ouvrir à nous. Une expérience foutraque et sans tabous qui fait confronter son féroce militantisme avec la violence sanguinolente de sa force de frappe.
Cannes 2019 : Le miracle du Saint Inconnu déçoit à la Semaine de la Critique par ses intrigues secondaires assez vaines et son sens du ryhme raté.
Cannes 2019 : La femme de mon frère est une ode à la famille aussi excessive qu'agréable servie par un montage fou et un casting loufoque. Le premier film de Monia Chokri est une belle farce québécoise à laquelle on espère que le jury de Nadine Labaki sera sensible.