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Doctor Who saison 8 épisode 5 : Time Heist – Critique

Doctor Who saison 8 « Time Heist »

Synopsis : Le Docteur et Clara sont recrutés par un mystérieux « Architecte » pour faire un casse dans la banque de Karabraxos. Celle-ci, réputée inviolable, est gardée par une créature terrifiante, le Teller.

It’s a trap !

Listen, l’épisode précédent, laissait augurer un avenir radieux pour cette nouvelle saison après des débuts un peu poussifs. Time Heist n’avait plus qu’a confirmer la tendance, malheureusement les défauts des précédents reviennent, et d’autres s’ajoutent à une liste qui commence à devenir assez dense. On pouvait pourtant espérer de l’inédit en imaginant la série s’attaquer à un thème nouveau pour elle : le film de braquage. Un genre assez peut mis en avant mais qui possède tout de mêmes quelques références prestigieuses comme Piège de cristal, Braquage à l’italienne et bien sur Ocean’s eleven. Des films qui ont su jouer avec les règles pour offrir du divertissement haut de gamme. Car même s’il est un sous genre du film d’action, le casse à ses codes qu’il faut connaître pour les transgresser, et c’est bien triste de voir que le docteur, malgré ses connaissances abyssales, semble en ignorer les fondements les plus basiques. Sans faire un manuel barbant qui recenserait tout les clichés du genre, on peut tout de même rappeler les trois pieds qui permettent à ces films un bon équilibre : Du rythme, du fun, et surtout, des caractères bien définit.

Time Heist manque de rythme, la faute à un scénario finalement assez paresseux et manquant cruellement d’enjeux concrets. Les personnages se réveillent autours d’une tables, ne se connaissent pas et sont chargé par un mystérieux architecte d’une mission périlleuse. Ils se sont tous délibérément effacés la mémoire par sécurité (comme dans Paycheck de John Woo). Tous ce qu’il savent, c’est qu’il doivent braquer la banque la plus dangereuse de l’univers avec comme récompense ce qu’ils désirent le plus au monde. De quoi laisser planer suffisamment de mystère…Sauf que déjà, l’identité du commanditaire se devine en deux secondes (premier twist raté, ça commence bien), ensuite on comprend que Clara et le docteur n’ont rien à prendre dans la banque d’un point de vue personnel (donc ceux qui attendait des indices pour la suite prendront leur mal en patience) et le seul twist final qui aurait pu surprendre est le même que celui de Hide (saison 7 épisode 9). Bref, très peu de nouveautés de ce coté là, on oserait même dire une certaine paresse, mais on commence à avoir l’habitude. Et quand l’épisode annonçait une course contre la montre, c’est finalement un rythme de croisière bercé par une réalisation mollassonne à la gestion de l’espace hasardeuse qui nous est donnée. Pourtant une connaissance méticuleuse des lieux est la base d’un casse réussi. Ici les personnages semblent se diriger a tâtons dans des conduits d’aérations étonnamment facile d’accès (on parle de la banque la plus sécurisée de l’univers quand même). Malgré l’évocation de systèmes de défenses dangereux tel des incinérateurs assez sensible, le seul risque auquel les visiteurs sont confrontés reste, du début à la fin, le « mystérieux » Teller, un cousin éloigné du général Akbar, capable de télépathie. Il en découle un aventure mollassonne qui manque cruellement d’humour et d’inventivité, mais surtout bouffée par son personnage principal, le docteur.

Alors oui, un nouveau docteur, c’est toujours difficile à accepter, mais Capaldi est un bon acteur donc…blablabla bref. Nous sommes déjà à l’épisode 5, donc faisons comme si la période de transition était passée. Ce nouveau docteur est différents, avec ses qualités et tout ses défauts, on à eu du mal au début (ou pas), mais maintenant passons à autre chose. Un casse c’est avant tout un travail d’équipe. Une bande bien rodée ou chacun à son rôle, sa spécialité (expert en explosif, hacker, pilote etc…). Il faut les meilleurs des meilleurs des meilleurs (avec mention!) pour réaliser une mission aussi risquée. On peut tout a fait concevoir que Time Heist n’a pas le budget alloué a un blockbuster, il est donc compréhensible que la joyeuse bande ne soit réduite à quatre (dont le Docteur et Clara) au lieu de onze, mais franchement développer deux nouveaux personnages correctement en 45 minutes, ce n’est pas la mer à boire.

D’un coté de la table nous avons Psi, humain technologiquement augmenté grâce à son cerveau USB, de l’autre Saibra, mutante métamorphe capable d’imiter parfaitement même l’ADN de n’importe qui par simple toucher. Des capacités très utiles quand on cherche à s’infiltrer quelque part. Deux nouveaux personnages dont les motivation seront assez rapidement expédié et dont on apprendra pas grand chose (d’où viennent ils ? Pourquoi sont il recherchés ? ). Il faut laisser suffisamment de place au docteur pour lancer ses explications alambiquées et ses directives tordues. Du coup, on a l’impression d’un potentiel gâché par la présence imposé du seigneur du temps. Certes c’est lui le héros de la série, mais auparavant les auteurs avait l’intelligence de le faire disparaître des écrans occasionnellement pour développer d’autres pistes (comme dans les épisodes L.I.N.D.A ou Blink). Peut être qu’il aurait mieux valu le laisser en retrait pour cette fois, pour que les autres puissent exister un peu. Bien que leur retour semble confirmé pour la suite, cette première apparition laisse un goût d’inachevée. On se posera également la question de l’utilité de Clara dans cette entreprise, vu qu’elle n’a pas de talents particulier pour le crime.

La bouffée d’air frais apportée par Listen fut donc de bien courte durée. Le prochain épisode s’annonçant comme une resucée de School Reunion (saison 2 épisode 3), on est en droit de craindre le pire quand à l’avenir de la série.

Fiche Technique: Doctor Who

Titre original : Doctor Who
Genre : Aventure, Science fiction
Créateur(s):Steven Moffat (depuis 2008)
Pays d’origine : Royaume-unis
Date : 2005
Chaîne d’origine : BBC
Épisodes : Beaucoup…
Durée : 50 minutes
Statu : en cours
Avec : Peter Capaldi, Jenna Louise Coleman, Samuel Anderson…

Redacteur LeMagduCiné