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Soirée chez TCM Cinéma : George Lucas, le fantastique et Patrice Girod

Avant-première documentaire inédit sur George Lucas – TCM Cinéma/ Canalsat

Allié d’un ami étudiant à l’école de la Cité du Cinéma, Maxime Saint Michel, votre serviteur s’est rendu chez Warner Entertainment France précisément chez TCM Cinéma pour une soirée consacrée à George Lucas. Le créateur de la saga mythique Star Wars est-il encore à présenter ? On aura de cesse de dire à quel point Lucas a pu s’autocontredire au fil de sa carrière, surtout à partir de la mise en place de la prélogie (1999-2005). Il a en effet beaucoup parlé d’un plan comportant quatre trilogies puis trois, avant de déclarer à partir de la fin des années 90s que sa saga était bouclée en six épisodes contant l’histoire de la famille Skywalker. Et ce pour finalement lancer lui-même, avec Kathleen Kennedy (actuelle présidente de Lucasfilm) la nouvelle trilogie-séquelle et la production des Anthology. Le film projeté en avant-première en la nuit du jeudi 3 décembre (projection « publique » prévue le 15 Décembre 2015) et qui appartient à la série documentaire Une Nuit au Cinéma de chez TCM intitulé George Lucas et le cinéma fantastique, poursuit ce statut presque schizophrénique de l’auteur. Ce fut aussi l’occasion de redécouvrir le genre du « fantastique » avec la vision intéressante de Lucas, et de revenir sur Star Wars dont il a une vision de plus en plus cynique. Mais aussi de retrouver Patrice Girod huit ans après la deuxième Star Wars Reunion de 2007 et de discuter avec ce spécialiste français de Lucasfilm – et de son créateur George Lucas avec qui il partage une vraie et apparemment grande amitié depuis les années 80s – dans une séance de questions-réponses au cours d’une rapide mais intéressante entrevue.

            Après le cocktail organisé par l’équipe de TCM Cinéma / Turner, place au film. Pour le présenter correctement – c’est-à-dire en parler intelligemment et en respecter le statut documentaire – Maxime et la rédaction de Cinéséries vous proposent un retour avec un dialogue à quatre yeux, ou deux paires d’yeux, comme vous le désirez.

La sortie « publique » du documentaire sur la chaîne

TCM Cinéma est prévue le Mardi 15 Décembre 2015.

CSM (CinéSéries-Mag) – Toi qui a découvert le cinéma de George Lucas récemment, est-ce que tu as appris certaines choses ? Ou tu as eu des confirmations par rapport à certaines idées que tu avais ?

MSM (Maxime Saint Michel) – Je connaissais un petit peu Lucas, ça m’a permis de découvrir les relations qu’il pouvait entretenir avec d’autres cinéastes : Jim Henson, Ron Howard… Des influences aussi que je n’imaginais pas nécessairement, comme le Magicien d’Oz (Victor Fléming, 1939) et ça m’a confirmé qu’il voyait le cinéma comme proche des mythes et des contes.

CSM – Oui, personnellement, j’ai peu appris… Sa vision du fantastique était relativement connue, ici, elle est beaucoup plus explicitée, et assumée, ce qui est véritablement intéressant. Pour le reste, ça m’a confirmé qu’il était réellement ambivalent, notamment par rapport à Star Wars. Bon, si on sait que lui et ses collègues ont pu déclarer certains propos et leurs inverses – ce qui a aussi participé à la construction du mythe Star Wars – ici, j’ai l’impression qu’il se plaît à dénigrer sa création tout comme il semble dénigrer son héritage ainsi qu’on a pu le voir dernièrement dans certaines interviews…

MSM – Notamment avec sa séparation totale de Disney… Et même directement dans le documentaire, on peut voir qu’il décrit Star Wars comme une oeuvre fantastique, pour enfants, complètement détachée de la science. Ce qui rentre en contradiction avec la prélogie et ses explications scientifiques…

CSM – Sur la Force, ou l’aspect très politicien de la prélogie que des enfants ne peuvent pas saisir…

MSM – Oui, d’ailleurs il a viré un élément particulièrement enfantin, Jar Jar Binks, détesté par beaucoup, dès le début de l’épisode II (L’Attaque des Clones, 2002) au profit de la forte présence de l’histoire amoureuse entre Padmé et Anakin, pas forcément efficace chez les plus jeunes…

CSM – D’ailleurs Patrice Girod avec qui j’ai pu parlé après la projection, va dans le sens de Lucas sans être pour autant négatif, à part sur l’avenir de la saga pour lequel il semble peu optimiste… Notamment parce-que George Lucas n’est plus sur le coup… Une question, à qui est adressé le film ?

MSM – Est-ce que ce serait pas d’abord intéressant pour les amateurs de « fantastique » qui voudraient aborder cette question du genre « Fantastique » à partir des propos de Lucas ?

CSM – C’est vrai, ça peut être intéressant, tous ces extraits alignés l’un après l’autre avec en voix-off les propos de Lucas permettent d’assimiler les archétypes et différents motifs du genre… Mais à l’inverse d’un Scorsese et de son Voyage dans le cinéma américain ou du récent Hitchcock/Truffaut, est-ce qu’il n’y aurait pas un côté « enchaînement des images » qui viennent et partent très vite, et qui ne sont majoritairement commentées, qui sont beaucoup trop illustratives ?

MSMOui, mais le format (58 minutes) s’y prête bien…

CSMM’enfin c’est censé être la vision du cinéma fantastique par Lucas, est-ce qu’ils n’auraient pas pu prendre plus d’extraits où il parle particulièrement d’un film ou d’une scène ?

MSM – Oui mais ça aurait changé la structure et il (le film, NDLR) aurait été moins dense.

CSM – Mais tu ne trouves pas qu’il est un peu vide, et qu’au final on a peu d’informations ?

MSM – Parce-que toi tu sais. Le film permet de vulgariser des propos de cinéma relativement exigeants. Et je pense qu’on voit ça à tort comme un film sur George Lucas alors que c’est TCM et le réalisateur du film, qui donnent leur point de vue…

CSMSur la vision du fantastique de Lucas. Mais justement, le film est bien sur Lucas puisqu’il va arrêter de parler du fantastique pour parler encore de Star Wars, sa genèse, la construction des décors, la technologie (très très vite expédiée dans le film, comme beaucoup d’autres éléments), les archétypes du film, l’histoire, le retour de Lucas avec la prélogie… Ou encore son autre création Indiana Jones ou même les productions de Lucasfilm, Labyrinthe notamment…

MSM – Peut-être que le réalisateur ne tient pas son sujet jusqu’au bout puisqu’il tombe finalement dans l’interview – un poil plus dirigiste que ce qu’on connaît d’habitude – de George Lucas… Ce qui était intéressant aussi est que Lucas décrit les films fantastiques des années 80s comme des films qui ont une touche d’humour dans un univers sérieusement construit : Retour vers le Futur (Robert Zemeckis, 1985-1990), Willow (Ron Howard, 1988)… Et ce qui est intéressant est que la prélogie, sortie fin années 90s, débuts des années 2000, est beaucoup plus sérieuse, à l’image des films fantastiques de l’époque comme une autre trilogie, Le Seigneur des Anneaux, quelque chose que Peter Jackson (beaucoup félicité par Lucas pour son adaptation dans le film) a essayé de contrebalancer en vain avec Le Hobbit (2012-2015).

CSM – Pour revenir sur le film, il reste à voir selon moi. Il est instructif et pédagogique. Il apprendra aux néophytes, précisera certainement aux aficionados, et apportera à nouveau ce plaisir de pur cinéphile d’entendre, de voir un cinéaste – ici George Lucas – parler de cinéma… Et ça permettra de redécouvrir certains films, je pense au magnifique Voleur de Bagdad (1924) avec Fairbanks ou à Planète Interdite de Wilcox (1956), d’ailleurs rapidement évoqué dans le film comme étant l’un des métrages préférés de Lucas. Cependant, je pense qu’il faut faire attention à ne pas voir en ce documentaire la vision unique de ce qu’est Lucas, de sa pensée qui a bien « évolué », même s’il semble rester un éternel humaniste, ce qui est agréable… Il dit d’ailleurs dans le métrage que si Docteur Folamour (Stanley Kubrick, 1964) est l’un de ses films préférés, c’est parce-qu’il aime son cynisme…

MSM – C’est vrai. Et en effet, ça nous encourage à nous documenter, à redécouvrir la filmographie de Lucas pour mieux comprendre sa vision, et à se renseigner aussi sur les collaborations suscitées chez certains partenaires. Je trouve que Mark Hamill n’a pas cette vision cynique et aigrie de Star Wars. Et finalement, c’est peut-être le seul (George Lucas) à l’avoir, cette vision… Sans compter la vision d’Alex Guiness sur le tournage du premier film…

            Notre dialogue a été arbitrairement terminé sur cette blague cinéphile. Une dernière anecdote assez drôle et confirmant le statut très ambigu de Lucas, ce dernier a parlé de Ron Howard qu’il a choisi pour réaliser Willlow, car il l’imaginait apporter sa vision humaniste au projet dans lequel il allait beaucoup s’investir, et dernièrement, Howard a déclaré dans un podcast Happy Sad Confust : « C’était mon projet le moins personnel ».

Le Podcast ici :

            Maxime a aussi remarqué que Lucas parlait beaucoup des « collègues » cinéastes et films / licences qu’on trouve chez Warner Bros / Time Warner, Christopher Nolan et Le Seigneur des Anneaux – dont la majorité des jeux vidéo sont des produits Warner Bros, et dont la boite de production New Line appartient au groupe Time Warner – mais aucunement de Joss Whedon (même s’il évoque trop rapidement encore une fois les super-héros) et J.J. Abrams, l’un de ses amis et réalisateur-scénariste du prochain Star Wars. Il y a une explication possible à cela, on pourrait relier ça au divorce de Lucas avec Disney-Lucasfilm mais, l’explication la plus plausible est que le documentaire est un film de chez TCM Cinéma, appartenant au groupe Time Warner qui posséde Warner Bros et New Line entre autres. Maintenant, place à la…

SÉANCE DE QUESTION-RÉPONSE – avec Patrice GirodPatrice-Girod-Avant-premiere-documentaire-inedit-sur-George-Lucas-TCM-Cinema

            Il introduit d’abord le livre qu’il a co-écrit avec Arnaud Grunberg (avec une préface de Robert Watts), Générations Science-Fiction, qui a des liens avec le documentaire vu dans la soirée. Car s’il a beau parlé de S-F, il parle aussi beaucoup de Fantastique.

            Il revient ensuite sur la chance d’avoir eu « à l’époque [années 70s et 80s] Spielberg et Lucas » qui ont « apporté un nouveau souffle à un cinéma vieillissant » et adressé « principalement aux trentenaires ».

            Star Wars a lancé sa cinéphilie, c’est un conte mythologique, il dit aussi que Lucas a raison quand ce dernier dit que c’est un film fantastique (voir extrait ci-dessous). Votre serviteur vous proposera tout de même de ne pas trop écarter Star Wars du genre de la Science-Fiction. Car si celle-ci propose des visions de notre avenir, un théoricien du cinéma (dont le nom nous reviendra plus tard) a justement dit que si la saga se passait « il y a bien longtemps dans une galaxie très lointaine », elle nous exposait aussi les technologies de demain, de notre futur.

            Il faut savoir que Patrice Girod a été extrêmement important pour Star Wars (et même les autres productions de Lucasfilm) et ses fans en France notamment. Il est le premier dans le monde à avoir proposé un magazine Star Wars. Lucasfilm avait approché à une société de production de revue d’en mettre une en place, ils en produisaient d’ailleurs une sur Star Trek, ils ont refusé l’offre de la société. « Ça ne nous intéresse pas ! » ont dit d’autres rédacteurs très réputés, explique Patrice Girod avec un sourire d’ironie par rapport au fait que tous ou presque en parlent aujourd’hui, certains par nécessité rajoutera-t-on.

            Il continue en expliquant qu’à l’époque, Star Wars était une grande famille, et qu’une relation d’amitié s’est créée avec Lucas. Aujourd’hui, forcément, c’est bien plus gros et c’est alors autre chose, dit-il. Selon lui, ça n’est pas plus mal que Disney ait racheté Lucasfilm et les licences qui vont avec, car la société s’occupe véritablement de son patrimoine qu’elle fait revivre via des ressorties de Blanche-Neige et les Sept Nains ou avec des tentatives d’adaptation live entre autres choses.

            Patrice Girod explique ensuite que Lucas a un rapport à la technologie très important. Au-delà d’être un cinéaste, il est devenu aussi architecte et s’est lancé dans d’autres domaines professionnels dès 1977. Avec le succès du premier épisode de sa mythique saga, il a aussi commencé à investir des millions de dollars chaque année en recherche et développement. Il a ainsi créé petit à petit, au fur et à mesure des années, tous les outils pour faire ses films et aider le cinéma à progresser technologiquement.

Sur son rapport aux marionnettes qu’ils semblent énormément apprécier…

            II répondit à la question d’un collègue en expliquant que Lucas aime énormément les marionnettes qui sont déjà pour certains une technologie (pouvons-nous ajouter), et c’est peut-être lié à son rapport à l’acteur, continue Monsieur Girod. C’est un cinéaste très timide, qui craint d’être face à l’acteur, explique-t-il.

Sur la mise en place de la prélogie

            À la fin des années 80s, début 90s, Star Wars ne faisait plus beaucoup parler de lui. Après avoir vu été bluffé par les effets spéciaux de Jurassic Park (Steven Spielberg, 1993), Lucas décide d’attaquer la deuxième trilogie de la saga, les prequels. La ressortie de la saga nommée Édition Spéciale permit de relancer la « machine Star Wars », et elle permet aussi de tester les effets spéciaux numériques, de revoir les films dans des conditions optimisées, et ainsi de les faire découvrir par la nouvelle génération.

            Patrice Girod reproche aux Blu Ray sortis récemment de ne pas proposer les versions originales des films. Il explique que Disney doit investir dix millions de dollars pour des restaurations complètes des films, notamment du premier volet dont les matériaux filmiques ont été grandement endommagés. « Bah ils les ont », dit discrètement et de manière amusée Maxime, provoquant une vague de rire autour de lui.

            Une anecdote intéressante : Les Aventuriers de l’Arche Perdue, premier volet d’Indiana Jones réalisé par Steven Spielberg en 1981, a connu aussi une édition spéciale diffusée notamment à la télévision. Le cinéaste aura fait retiré les modifications, on peut ainsi voir le film dans sa version originale dans les Blu Ray.

« Ne trouvez-vous pas que Lucas est un révisionniste de sa propre histoire ? Il a retravaillé à de nombreuses reprises ses films qu’il a encore modifié pour les versions Blu Ray… Et il ne cesse de tenir des discours opposés à ce qu’il a pu dire avant, notamment avant la vente Disney… Encore dernièrement il a tenu des propos assez violents par rapport à son ancienne création, et il semble complètement cynique vis-à-vis de Star Wars… »

            « Alors, deux questions » répond-il. D’abord, il revoit ses œuvres, puisque comme un peintre, c’est un artiste qui est maître de son œuvre pour le meilleur et pour le pire. Il a raison, dit Patrice Girod, dans le sens où il a le pouvoir et que l’on ne peut rien faire. Hélas pour nous, nous ne pouvons avoir accès aux versions originales.

            Sur le côté cynique, il faut savoir que la relation de Lucas à Star Wars est celle d’un maître et son esclave. Il cite Coppola qui a dit : « Avec Star Wars, on a perdu un réalisateur. ». S’il est cynique, oui, il est un homme très troublé par l’impact de son œuvre, toujours aussi vivante quarante ans plus tard, explique Patrice Girod. Nous vous conseillons de lire Martin Scorsese concernant la vision de Lucas moins comme un réalisateur qu’un grand producteur tel que Darryl F. Zanuck.

            Il faut dire aussi que comme les grands artistes, il a évolué, le Lucas d’aujourd’hui n’est plus celui de la trilogie originale, poursuit-il. Spielberg n’est plus celui qui a réalisé Les Aventuriers de l’Arche Perdue, Picasso a eu sa période bleue… Et en effet son regard a bien changé. Nous rajouterons que si Spielberg a évolué, il a toujours gardé son regard unique, et s’il a une période obscure avec les sombres Minority Report (2002) ou encore la Guerre des Mondes (2005), il n’est pas devenu cynique et aigri par rapport à ses anciens films comme l’est devenu Lucas. Spielberg a mûri, mais est resté selon nous lui-même.

« On peut observer ce changement radical de pensée, dans l’évolution du concept de la Force dans la saga, qui est mystique, religieuse dans la trilogie originale, pour devenir un concept scientifique dans la prélogie avec l’idée des midichloriens… »

            Oui, tout à fait, répond-il. Et c’est peut-être aussi une action de Lucas pour montrer au producteur Gary Kurtz qu’il était le maître, poursuit-il. « George est très gentil… Mais vous savez, ces gens ont de l’égo » rajoute-t-il. De plus il a laissé sa création à Disney, et Patrice Girod pense que le grand créateur regrette.

« Concernant la nouvelle trilogie de séquels (dont le premier volet Star Wars Le Réveil de la Force arrivera à la fin de ce mois de décembre), il faut dire que Lucas et Kennedy avaient déjà mis en place la nouvelle trilogie avant la vente de Lucasfilm à Disney, comme nouveau système de production pour relancer la société… »

            Oui, avec les échecs de Redtails (2012, Anthony Hemingway) et du projet Star Wars 3D (dont La Menace Fantôme fut le seul film ressorti avec cette technologie en 2012), Lucasfilm est dans une position délicate, explique Patrice Girod. « Lucas sent le vent tourner », il pense à prendre sa retraite, en discute avec Bob Iger (le patron de Disney) qui est prêt à racheter, mais le créateur refuse de vendre. La vente est finalement lancée, mais Iger demande à Lucas de lui donner les trois synopsis de sa nouvelle trilogie. Histoires qui ne seront pas respectées comme l’on a appris dernièrement de Lucas dans ses récentes interviews, dit Monsieur Girod. Il nous faut rajouter que Lucas a déclaré qu’il voulait raconter ce qui s’était passé, sans en dire plus, on peut supposer qu’il s’agissait pour lui de raconter aux nouvelles générations ce qui a eu lieu dans les épisodes précédents, ce que font Abrams et Kasdan (coscénariste de l’Épisode VII Le Réveil de la Force, mais aussi des Épisodes V et VI ainsi que des Aventuriers de l’Arche Perdue) à travers les nouveaux personnages qui connaissent encore apparemment la guerre, et à travers une nouvelle histoire développée indépendamment de Lucas, d’après ce qu’on a pu lire ici et là.  Voir trailer ci-dessous :

Sur l’avenir de George Lucas

            Ce dernier devrait revenir à ses projets de films expérimentaux. Mais il ne les montrera jamais au public. Aussi il travaille à la mise en place du Lucas Museum of Narrative Arts, qui ouvrira ses portes à Chicago vers 2019/2020, et non à San Francisco comme annoncé au départ du projet, l’artiste s’étant fait des ennemis là-bas, explique Patrice Girod. Son but est est de démocratiser l’art dans les médias du cinéma et du jeu vidéo… De mettre en avant tous les artistes, les dessinateurs, peintres qui œuvrent dans ces grandes œuvres, conclut Monsieur Girod.

            Ce fut le dernier mot de cet échange avec Patrice Girod. L’équipe de TCM Cinéma proposa de gagner le livre qu’il a co-écrit, Générations Science-Fiction, sorti le 2 décembre et édité par Bragelonne, en répondant à une question : « Quelle a été la source d’inspiration de George Lucas pour Chewbacca dans Star Wars ? ». Et votre serviteur a dégainé la réponse plus vite qu’un tir de blaster et a gagné le livre, qui nous semble très intéressant. Nous vous laisserons vous amuser à répondre à celle-ci.

            Le livre a été dédicacé par Patrice Girod, et l’un des premiers Lucasfilms Magazine de votre serviteur-rédacteur, le n°52 contenant un édito émouvant de ce grand monsieur concernant la Star Wars Reunion de 2005, a pu être signé aussi. Nous avons pu tous les deux échanger pendant une bonne dizaine de minutes notamment à propos de la nouvelle trilogie Star Wars. Cet écrit s’étirant, j’en retiendrai la jolie expression de Monsieur Girod concernant l’Épisode VII : Le Réveil de la Force : « Il faut que les poils (des bras) se lèvent. ».

            Enfin nous remercions l’équipe de TCM Cinéma pour son superbe accueil et pour leurs cadeaux : un sac avec un logo de la chaîne, un t-shirt de la soirée, et une clef usb Canal + avec le dossier de presse, les bandes-annonces, etc.

À très vite pour la critique de Star Wars Le Réveil de la Force le mercredi 16 décembre, et comme l’a écrit à deux reprises Patrice Girod : « May the 4th B/U ! ».