Les Tuche 2 – Le Rêve américain, un film d’Olivier Baroux : critique

La famille la plus célèbre de France est de retour après un premier opus sorti en 2010 et constituant un des plus gros succès de cette année-là, en  ayant réuni près de 1 500 000 entrées. Olivier Barroux est de retour à la réalisation, ainsi que chacun des membres de la famille Tuche devant la caméra (Jean-Paul Rouve et Isabelle Nanty en tête) pour une nouvelle aventure familiale les menant cette fois de l’autre côté de l’Atlantique.

Synopsis : À l’occasion de l’anniversaire de « coin-coin », le benjamin de la fratrie, la famille Tuche part le retrouver aux États-Unis; les choses ne vont pas se passer comme prévu, mais alors pas du tout.

Après Monaco, c’est à la conquête de l’ouest américain que se livreront cette fois les Tuche. Les premiers résultats sont d’ailleurs unanimes : 201 264 entrées lors de son premier jour d’exploitation, avec une moyenne de 334 spectateurs par écran pour 604 copies. Que nous réserve ainsi cette suite et la découverte des Etats-Unis à travers les yeux de la famille Tuche? Verdict ci-dessous.

Au premier abord, l’originalité dans cette suite semble aux abonnés absents. L’idée du choc culturel étant la trame principal du premier opus est une fois encore ici le moteur essentiel de l’histoire. Par conséquent,  les grandes lignes du scénario et du déroulement de l’intrigue sont identiques. Le benjamin de la famille, Donald, dit « Coin-coin », est à nouveau le narrateur, mettant en place le contexte de l’histoire ainsi que ses principaux enjeux. Il sera également, grâce à son savoir, à nouveau introduit rapidement dans le monde des affaires ; le père, joué par Jean-Paul Rouve, fidèle à son accent et ses jeux de mots faciles, prendra sous son aile non pas une équipe de foot mais une clinique chirurgicale ; les deux enfants essayent toujours de percer dans le monde du spectacle : Le cinéma, pour Stéphanie, et la musique pour Tuche Daddy. Quant à Mamie Suze : ses incompréhensibles  logorrhées verbales sont toujours de la partie.

Les principaux gags émanant de cette trame sont donc sensiblement les mêmes que le premier film. Cependant, nous attendions-nous réellement à quelque chose de sensiblement différent ? Le terrain de la comédie populaire est balisé, encadré, régi par des principes stricts : une réalisation et mise en scène des plus classiques, un humour grand public, une caractérisation des personnages assez basique,  et des situations rocambolesques rapidement résolues pour laisser place à un final où la morale et l’optimisme font bon ménage.

En ce sens, Les Tuche 2 fait très bien son job. Les répliques font mouche pour la plupart et  les personnages sont toujours aussi décalés et crétins. On retiendra surtout Jean Paul Rouve qui continue d’exceller en père de famille beauf, s’improvisant chirurgien et fan absolu de Charles Ingalls de La Petite Maison Dans La Prairie.  Qu’importe ainsi si certains seconds rôles restent trop superficiels, notamment un Maurice Barthelemy en faux agent de star qu’on aurait voulu voir plus développé. Qu’importe également si la pointe d’émotion que l’on voit apparaître à fin du film est bien trop primaire et expédiée pour réellement convaincre. Le public veut voir les Tuche : et en ce sens, le film est efficace !

Ainsi, Les Tuche 2 – Le Rêve Américain est une suite des plus classiques, bien consciente de ses défauts (manque d’originalité, mise en scène classique…) mais bien menée. Cette famille, dont les retrouvailles sont à destination des fans du premier film et plus généralement aux amateurs de comédies populaires,  n’a rien perdu  de son efficacité et de sa drôlerie.  Tuche pour un, un pour Tuche !

Bande annonce officielle de Les Tuche 2 – Le Rêve américain 

Fiche technique – Les Tuche 2 – Le rêve américain

Date de sortie : 03 février 2016
France – 2016
Réalisation : Olivier Baroux
Scénario : Philippe Mechelen, Lionel Dutemple, Julien Hervé, Benjamin Morgaine, Nessim Chikhaoui
Interprétation : Jean-Paul Rouve, Isabelle Nanty, Claire Nadeau, Sarah Stern, Pierre Lottin, Théo Fernandez…
Musique : Martin Rappenau
Photographie : Christian Abomnes
Décors : Perrine Barre
Montage : Richard Marizy
Sociétés de production : Eskwad, Pathé, TF1 Films Production, Prod par 4 Ciné, Jouror Film, Pathé Distribution
Sociétés de distribution : Pathé Distribution
Genre : Comédie
Durée : 96 minutes