Pour cette nouvelle journée du Festival de Gérardmer 2021, petit tour d'horizon avec trois films plus ou moins inégaux : Sleep de Michael Venus, Les Animaux Anonymes de Baptiste Rouveure et Mosquito State de Filip Jan Rymsza.
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Alors qu’il était l’une des têtes d’affiche de ce Festival, La Nuée renforce sa réputation flatteuse avec une sélection à Gérardmer 2021. Tout comme Teddy, l’oeuvre de Just Philippot fait cohabiter le fantastique avec un cri de rage social. Une autre très belle réussite.
Présenté dans la sélection hors compétition du Festival de Gérardmer 2021, Come True du cinéaste Anthony Scott Burns vient embellir une édition déjà bien garnie. Le film, qui s’articule autour du rêve puis des peurs inconscientes et collectives, est une proposition de cinéma troublante et extatique. Le coup de grâce du festival.
L’une des grosses attentes de ce festival de Gérardmer 2021 était Possessor de Brandon Cronenberg, fils de l’illustre cinéaste. Le nom est sans doute lourd à porter, mais le jeune réalisateur arrive à s’en détacher pour faire de son film, une oeuvre tenace qui n’a pas froid aux yeux.
Avec Teddy, les frères Ludovic et Zoran Boukherma livrent un deuxième long métrage prometteur qui oscille avec fluidité entre réappropriation d’un mythe horrifique et critique sociale.
Durant ces 5 saisons, la série Luther a engouffré le spectateur dans un Londres grisâtre et déchiqueté par le vice. Au premier regard, c’est une série policière qui se réapproprie les codes du genre avec violence et malice, sans forcément les révolutionner. Mais cette série a dans son jeu, une carte qui fait d’elle une série à part et parfois fabuleuse. Cette carte, indéniable, c’est le personnage d’Alice Morgan.
Partant du schéma connu du survival concoctant des machinations mortelles version Saw ou Cube, Alice in Borderland (notamment dans sa deuxième partie) deviendra par la suite une sorte de Battle Royale à la sauce Kinji Fukasaku mélangé à La Plage de Danny Boyle, une œuvre décomplexée, juvénile puis assoiffée de sang et de folie contagieuse.
Bien après l’analyse du système judiciaire (12 Hommes en colère) et juste avant sa critique viscérale du monde médiatique (Network : main basse sur la télévision), Sidney Lumet met en lumière la grande fratrie qu’est la police.
Sorti l’année dernière sur Netflix, l’animé Dorohedoro, adaptation du manga du même nom, affiche ses ambitions avec une première saison (en espérant une deuxième) où une quête existentielle avance pas à pas dans un monde post-apocalyptique d’une violence sans nom. Une belle petite réussite.
Fraichement sorti sur Netflix, le dernier film de Kornel Mundruczo, Pieces of a Woman, est une oeuvre tenace et bouleversante sur le deuil et la reconstruction d’une femme, incarnée par l’impressionnante Vanessa Kirby.
His House est un film qui ne manque pas de qualités. Il se réapproprie l’horreur et les codes inhérents au genre pour en faire un diagnostic assez pertinent sur l’immigration et notamment sur la notion nébuleuse qu’est celle de l’intégration.
On parle beaucoup de série sur Netflix, et ce n’est pas le triomphe public et critique de The Queen’s Gambit qui fera dire le contraire. Pourtant, en tant que producteur ou simple diffuseur, la plateforme de Vod nous aura fourni cette année un certain nombre de films d’action allant par exemple du simple actionner Tyler Rake au polar Bronx. Prenons, dès lors, un peu de temps pour faire un petit tour d’effectif de ce que Netflix nous a présenté en 2020.