Inscrit14 août 2015
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A peine les festivités digérées que le deuil continue de frapper à notre porte. Elle est belle la transition énergétique, économique, écologique. Économisons notre énergie, retournons à l'école. Ça tombe bien, Gaumont distribue Mon maître d'école. Le retour est morose et l'espoir au prochain carrefour. Des icônes nous quittent, au point de ne plus savoir comme fermer le robinet des désillusions.
Manque de respect profond pour le spectateur ou pour la profession ? Les deux jeunes réalisateurs pondent cet exercice déjà vu revu et rerererevu sans y apporter la moindre intelligence ou subtilité de ton, ambition artistique. A défaut, les moins cinéphiles peuvent s'attendrir et crier "c'est mignon!" Non, la colère monte, car tandis que de véritables cinéastes en devenir s'évertuent de trouver quelques billets pour un film travaillé et à plusieurs niveaux de lecture, Paris-Willouby, fade et superficiel film de famille, a reçu un véritable budget et une distribution !
La police de caractère et les ballades inde de la sudéoise Fredrika Stahl participe à l'aspect naïf d'une pub ensoleillante. Son univers pop jazz mélancolique entre Lili Allen, Regina Spektor et le timbre de Cocorosie ou Agnes Obel ne convenait pas à l'éditeur à l'écoute de la première maquette, mais Cyril et Mélanie ont été étonnés de voir que sa musique collait parfaitement aux images.
Parfois aussi vain que les sketchs Canal + Bloqués, et pourtant aussi attendrissant qu'un excellent Charlie Chaplin ou Woody Allen, Master of None ne décroche pas le sommet des top de fin d'année, et Netflix ne terminera pas sur les chapeaux de roue, mais Aziz Ansari aura réussi, si ce n'était pas déjà fait, à se faire connaître comme une étoile montante.
2 jours et demi durant lesquels les festivaliers se réunissent pour célébrer le crime et un genre en particulier. Des belles rencontres, une rétrospective de 8 classiques sur le thème de la Femme Fatale, un palmarès de 8 courts métrage en compétition pour deux prix : du jury (équivalent au prix du public), dont le film bénéficiera d’une diffusion annuelle sur la chaîne 13ème Rue, et un prix du jury jeune (5 adolescents du lycée Berlioz) et des avant-premières... Le week-end était plus que mémorable !
Les-suffragettes-critique-film-sarah-gavron
La viscéralité est donc l'atout premier de cette oeuvre brute et pleine d'énergie, mais au détriment d'autres atouts qui auraient été nécessaires. [...] Certaines scènes sont époustouflantes et la déflagration résonne par ellipses. L'effet yo-yo perturbe les sens. Entre ennuis et admiration, Les Suffragettes ne cesse d'osciller entre deux émotions contraires. La faute à l'agencement trop ordonné de l'intrigue qui elle-même manque de spontanéité.
L'univers musical, décomplexé et toujours entraînante, est en totale inadéquation avec le véritable contexte sous-jacent, problématique sociale qui touche beaucoup plus de jeune que l'on ne le croit, l'intégration dans une société moulée différemment. Et malheureusement le film ne développe jamais assez les personnages pour se concentrer sur une intrigue superficielle peu intéressante, mais il a le mérite d'injecter du sang neuf notamment grâce à l'OST.
Lolo-Dany-Boon-Vincent-Lacoste-film-julie-delpy-critique
Entre Judd Appatow et Steve Carell, la féministe discrète au cœur d'artichaut Julie Delpy se glisse dans quelques abîmes prosaïques, sans jamais sortir vraisemblablement son épingle du jeu. Pourtant irrésistible, la quarantenaire au teint de porcelaine et au regard enfantin ne peut qu'attiser notre flamme. Elle brûlerait presque si le carton pâte et le fond vert ne venait pas assombrir le tableau d'une insipide trivialité.
Difficile pour Krysten Ritter de se glisser dans la peau de Jessica Jones
Résumons ce que l'on attend de Jessica Jones, une héroïne bad-ass, des thématiques gender studies, de l'action à la Marvel non sans une bonne dose d'humour à la Netflix. Le tout tenu par deux duos et un solo d'acteurs semblants de haute volée : aux côtés de KR aka JJ, Mike Colter dans la peau de Luke Cage en tenancier de bar ambigu et "womanizer" à ces heures perdues, Rachael Taylor qui incarnera Trish Walker ou encore Carrie-Ann Moss dans la peau de l'avocate féline Jeryn Hogarth. Concernant le solo, le cultissime-et-à-juste-titre David Tennant pour le Dr. Killgrave.
doctor-foster-serie-critique-suranne-jones
Le docteur Gemma Foster enquête sur la possible tromperie de son mari jusqu'à y percer de surprenants secrets. Les révélations ne sont jamais grandiloquentes et l'empathie nous bouleverse. Elle qui a l'habitude de garder la tête froide, hors de l'eau, mais se trouve soudainement plongée en apnée dans ce que nous expérimentons tous, la crainte que notre foyer, notre ménage, notre couple ou même notre stabilité (qu'on soit très bien seul ou accompagné), volent en éclat, dès le premier soupçon insinué.