Le space horror est partout : dans la littérature, au cinéma, dans les jeux vidéo et les séries télévisées. Créatures terrifiantes, étendues infinies, vulnérabilité humaine, mystères et suspense : Le Mag du Ciné vous aide à comprendre le phénomène.
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Dans « Batman », Dick Tomasovic ne fait rien d'autre que scruter derrière le costume du super-héros. Qu'est-ce qui l'oppose à Spiderman et le rapproche de Sherlock Holmes ? En quoi est-il clownesque, ténébreux ou workaholic ? Quelle est la juste mesure de sa plasticité ? L'ouvrage est fluide, dense et passionnant ; les réflexions qu'il porte en son sein sont exemplifiées à travers toute une série d’œuvres mettant en scène le Chevalier noir.
Véronique Campan, Marie Martin et Sylvie Rollet posent une question inépuisable : qu'est-ce qu'un geste politique au cinéma ? Les trois enseignantes (parmi d'autres) y répondent par une série de textes nous renvoyant à Jean-Luc Godard, Fritz Lang ou Wang Bing, tout en se plaçant sous le patronage de Giorgio Agamben, Gilles Deleuze ou Aristote.
"Le Testament du docteur Mabuse" est important à plusieurs égards. Il est le dernier film allemand de Fritz Lang, celui à cause duquel il prit la fuite en France. Il contient une charge assez explicite envers le régime hitlérien et ses slogans creux. Il continue d'explorer le son tout en radiographiant l'Allemagne des années 1930.
Carlotta Films nous invite, dans deux opuscules leur étant consacrés, à redécouvrir François Truffaut et John Huston, sous la plume de Lillian Ross et à travers une succession d'articles. Au programme : des anecdotes, quelques mots sur la personnalité des deux réalisateurs, mais aussi un amour immodéré et une passion communicative pour le septième art.
Quand on évoque la consécration des cinéastes mexicains à Hollywood, on pense forcément à Alfonso Cuarón, Alejandro González Iñárritu ou Guillermo del Toro. Et c'est tout à fait logique : ils amassent les statuettes et possèdent une audience remarquable. Ce que l'on tait en revanche dans toutes les langues, c'est la manière dont Hollywood s'est approprié la Mexican Touch. Jusqu'à la travestir ?
Le critique de cinéma Emmanuel Burdeau nous livre Billy Wilder en plan d'ensemble. Un plan d'ensemble lui-même composé de multiples inserts : sur les rapports du cinéaste au mouvement, à la mort, à la musique, à la langue, à l'histoire, à Lubitsch, mais aussi à la gravité, qui prête son nom à l'ouvrage. Une étude minutieuse où le sens - des images, des propos, des objets - n'apparaît souvent que par agglomération(s).
Tamasa nous permet de redécouvrir "La Salamandre" en édition DVD/Blu-ray et version restaurée. Alain Tanner plonge un trio de personnages loufoques dans une Suisse en mutation et choisit d'articuler son film autour d'un personnage féminin irradiant. Métaphores, plans étirés, mise en scène élégante, critiques de la société capitaliste : ce n'est pas pour rien que ce bout de péloche est considéré comme l'une des oeuvres-phares du cinéma suisse.
Philippe Durant compile plus de 4000 répliques de films dans une encyclopédie parue chez LettMotif. En plus de redécouvrir certaines perles ayant marqué la culture populaire, le lecteur se plonge dans un hommage au métier de dialoguiste et scrute le cinéma - une fois n'est pas coutume - par le truchement du verbe.
Certains tournages se déroulent sans encombres. D'autres, en revanche, sont modelés par des personnalités irascibles, des conditions météorologiques difficiles, une précarité insupportable, une mégalomanie difficile à satisfaire, voire des cascades d'accidents, de blessés ou, plus rarement, de morts. Revisitons certaines des productions les plus cauchemardesques de l'histoire du cinéma...
"Network, main basse sur la télévision" revoit le jour chez Carlotta Films en DVD/Blu-ray - et dans un superbe coffret ultra collector. En plus de redécouvrir la satire du monde télévisuel de Sidney Lumet, le spectateur pourra se pencher sur la carrière du cinéaste dans un documentaire de près de deux heures, ou parcourir l'ouvrage de Dave Itzkoff retraçant la genèse du film.
Le Nouvel Hollywood et la colère ont partie liée. De Kubrick à Scorsese en passant par Nichols, Bogdanovich ou Penn, tous ont exploité cette émotion primaire pour donner corps à des chefs-d'oeuvre du septième art. Il en reste aujourd'hui quelques plans iconiques, des personnages mémorables et surtout une noirceur et un pessimisme inexpiables.