Un festival qui promet d’être… étrange!

Plus qu’un mois avant la 22ème édition de l’Etrange Festival!

Devenu un événement annuel incontournable pour les cinéphiles parisiens et autres amateurs de films trop radicaux pour qu’ils soient vus dans les grands circuits de distribution, l’Etrange Festival nous promet une nouvelle fois un programme riche en sensations fortes.

Et qui dit Festival, dit compétition, et donc un prix à remporter remis par un jury dont on ignore encore la composition. Ici, et pour la septième année consécutive, le pompon à décrocher est le Grand Prix Nouveau Genre, qui en vérité n’est « Grand » que depuis l’an dernier. Qui succèdera à La Peau de Bax, le vainqueur de l’an dernier ? On ne sait pour l’instant qu’une chose, c’est le nombre de longs-métrages en compétition : 22.

Tous les titres ne sont en revanche pas encore connus. Quelques titres seulement. Parmi ceux-ci, l’intrigante histoire de sirènes polonaises The Lure, le très attendu Transfiguration qui a fait son effet à Cannes dans la catégorie Un Certain Regard, Girl Asleep, remarqué pour son formalisme poétique quant à lui au Festival du Film Fantastique de Neuchâtel, et bien sûr Poésie sans Fin, le nouveau film d’Alejandro Jodorowsky, grand habitué du Festival.

A noter que ces 22 films ne chercheront pas uniquement à acquérir l’approbation du jury, mais aussi à conquérir le public qui, dans un exercice de démocratie, sélectionnera le vainqueur du bien nommé Prix du Public. Pour l’anecdote, celui-ci fut remis l’an dernier au très psychédélique Moonwalkers.

L’Etrange Festival sera aussi l’occasion de découvrir toute une flopée de films inédits et d’avant-premières, eux-mêmes divisés en deux catégories :

Les « Nouveaux talents » qui, comme leur nom l’indique, s’annoncent comme un vivier de premiers films de jeunes réalisateurs qui seront probablement de futurs noms à suivre. Parmi eux, la française Julia Ducournau dont le film Grave (qui sortira en salles en mars prochain) interroge à sa façon sur le végétarisme, le duo Alberto Vázquez/Pedro Rivero qui signe le film d’animation Psiconautas, ou bien encore Adilkhan Yerzhanov qui nous fera découvrir l’un des rares films fantastiques Kazakhs.

La section « MondoVision » consacrée à la création anticonformiste venue des quatre coins du monde : Du Japon évidemment, avec notamment Himeanole de Keisuke Yoshida, ou de Taiwan avec le délirant When geek meets serial killer. Sans oublier l’occasion de découvrir le film, français lui, d’animation Un rêve solaire qui est tout de même le premier long-métrage de Patrick Bokanowski depuis pas moins de 33 ans.

Le festival sera aussi l’occasion de découvrir au moins deux documentaires : Le très masochiste Etre cheval et surtout un documentaire consacré au cinéma étrange, s’il en est, du trublion nippon Sono Sion.

Le clou de l’Etrange Festival sera, pour le plus grand plaisir des amateurs du cinéma trash des années 80, un focus consacré à Frank Henenlotter qui viendra nous présenter les plus cultes de ses films : les deux premiers opus de sa trilogie Frère de sang, Frankenhooker et Elmer, le remue-méninges.

Ne ratez donc pas cet événement cinéphilique qui promet encore d’autres surprises et pépites. A commencer par sa sélection de courts-métrages et ses Cartes Blanches accordées à des cinéastes influents (il s’agissait l’an dernier de Ben Wheatley) et toujours riches en petites perles.

Rédacteur