Derrière cette question qui peut prêter à sourire, se trouve un questionnement plus général sur les comédies musicales. Issues des années 30, d'abord pour illustrer la quête de la célébrité et de la gloire, les comédies musicales sont ensuite allées explorer un terrain social et contestataire. Pourquoi les héros se confondent en pas de danse ? Quelle part joue la politique dans les solo de claquettes ? Le Mag du Ciné analyse en notes et en couleurs ce genre cinématographique si particulier pour en comprendre l'essence profonde.
Musique
Les images parlent, et la musique aussi.. Ici, on se concentre sur les mélodies qui nous font vibrer et nous replongent dans nos œuvres préférées en un instant..
Même s'il n'est pas aussi reconnu que John Williams ou Howard Shore, Basil Poledouris a su imposer une patte des plus reconnaissables. Les seuls noms de Conan le Barbare ou de Starship Troopers suffisent à faire frissonner les amateurs de partition épique. C'est ça la recette Poledouris, des compositions aux envolées lyriques féroces et à l'aura guerrière très marquée. Au détour de ses collaborations avec John Milius et Paul Verhoeven, retour sur un compositeur de talent qui nous aura quitté bien trop tôt.
Si un style semble émerger avec cette nouvelle génération de compositeurs, c’est bien la musique électronique. Né en 1986, Rich Vreeland exploite le « chiptune » (ou musique 8-bit), des sons très synthétiques qui rappellent les anciens jeux-vidéo. Très attaché à ce style, il parvient pourtant à proposer sur It Follows (2014), son premier film, dirigé par David Robert Mitchell, une ambiance très anxiogène et effrayante pour une des bandes sons les plus angoissantes de ce début de siècle.
Joe Hisaishi, de son vrai nom Mamoru Fujisawa, est un compositeur et chef d’orchestre japonais. Sa carrière riche, pléthorique montre que le cinéma n’a jamais été loin de son univers si particulier et hétéroclite. Au contraire même : il prouvera que son art et l’émotion florissante qui se dégage de ses partitions correspondent à merveille avec le médium qu’est le cinéma. Celui de Takeshi Kitano et d'Hayao Miyazaki.
A l'âge de 90 ans, Ennio Morricone reste un compositeur aussi productif qu'inventif, au style inimitable. A l'occasion de notre mois dédié au cinéma et à la musique, retour sur l'oeuvre de ce maestro italien qui a marqué l'histoire du cinéma.
Il a accompagné des hélicoptères bombardant un village vietnamien, la mort du roi Arthur, l'arrivée des Européens au Nouveau Monde ou un dictateur jouant avec le globe terrestre. Bien que décédé avant l'invention du cinéma, Richard Wagner pourrait pourtant être placé parmi les grands compositeurs de musiques de films.
Peut-on réellement parler de musique lorsque l'on évoque le duo Beaupain-Honoré ? Les chansons y sont comme autant de dialogues et précipitent l'action des personnages souvent empêtrés dans leurs sentiments. Ici, la musique ou plutôt la chanson est synonyme de "parler vrai" et donc de vérité. Il s'agit pour les personnages de faire le point sur leurs relations sans oser se faire du mal par des dialogues simplement parlés. Dès "17 fois Cécile Cassard" et son "Lola" chanté en slip rose par Romain Duris, Honoré a affirmé sa filiation avec un autre cinéaste du dialogue chanté, Jacques Demy. Alors, Beaupain serait-il en quelque sorte le Michel Legrand d'Honoré ? Pas tout à fait. Retour sur quelques partitions chantées particulièrement fortes dans le cinéma d'Honoré.
Monteur, réalisateur, costumier, Xavier Dolan n'est pas encore compositeur mais choisit chacun de ses morceaux avec une précision qui lui est propre et rend son cinéma aussi beau que puissant. Directeur d'acteur brillant, il laisse parfois davantage la place à sa musique qu'à ses acteurs, retour sur les pépites de son cinéma en musique où l'exploitation est parfois plus grandiose et réfléchie que la composition.
Qu'ont en commun Bernard Herrmann, Giorgio Moroder, Ennio Morricone et Pino Donaggio ? Ils ont tous les quatre, ainsi que d'autres compositeurs de renoms, collaborés avec le grand Brian De Palma. L'occasion donc pour ce mois placé sous le signe de la musique de revenir sur les travaux de ces musiciens de génies et leur place dans la vaste filmographie de Brian De Palma.
Le cinéma et la musique sont deux arts bien distincts qui, parfois, se marient à la perfection comme si l’un et l’autre devenaient indissociables et provenaient de la même matière. La musique chez David Lynch, par exemple, c’est un peu comme une deuxième raison de vivre, une possibilité pour lui d’évacuer ses tourments par le prisme de la mélodie plutôt que par celle du cadre. Selon lui, « la musique est un bon moyen de conjuguer les idées ».
Pour notre mois de mars musical, revenons sur la musique chez Wes Anderson, ce cinéaste qui nous donne une folle envie d'écouter du David Bowie sur un walkman.
La musique traverse l’œuvre de John Ford, ancrant sa chevauchée américaine dans une histoire, une géographie, une religion, un patriotisme et surtout un sentiment d'humanité qui donne à sa filmographie cohérence et universalité. Décryptage de ce que la musique fordienne offre comme langage cinématographique inédit.