Alors qu’on le pensait être le successeur de Le grand bain en révélation comique française en Hors Compétition, le nouveau film du duo Toledano/Nakache s’affiche en dernière séance de la 72eme édition du Festival de Cannes.
Il ne faut plus l’appeler film de clôture, maintenant cela s’appellera « la dernière séance » et ceci dit, on veut bien avoir un peu Eddy Mitchell dans la tête quand on voit le tapis rouge se remballer comme « le rideau sur la scène est tombé », et que l’on se prend de nostalgie pour les quinze jours remplis de cinéma qu’on vient de passer. Mais pas question de déprimer avec Éric Toledano et Olivier Nakache, qui sont, depuis Nos jours heureux, les réalisateurs faisant quand même le plus rire les Français. Après le succès planétaire d’Intouchables en 2011 et leur presque 20 millions d’entrées, le duo comique ne s’arrête plus. Après Samba, et Le sens de la fête, c’est leur nouveau film Hors Normes qui achèvera cette 72ème édition, et on attend le meilleur de cette production au casting alléchant avec Vincent Cassel et Reda Kateb.
L’œuvre succède à des projections légendaires qui ont marqué l’histoire du Festival comme E.T en 1982 ou encore Thelma et Louise, dix ans plus tard. On se souvient de l’aura un peu mythique l’an dernier lors de la projection du Don Quichotte de Terry Gilliam. Mettre un film en toute fin de Festival est un geste tout sauf anodin : il ne faut pas se planter, l’événement doit finir en beauté. Donner le mot de la fin aux réalisateurs français poursuit la lancée du Festival, qui s’évertue à introduire davantage de comédies au sein de la sélection officielle. Le film de Gilles Lellouche en était la preuve absolue et avait réussi à faire souffler un vent de fraîcheur sur toute la Croisette, tant il avait plu. On compte bien sur le duo pour proposer une œuvre réussie, fidèle à leur univers que l’on chérit tant : un film au service du collectif qui met en scène de nombreux personnages où chacun y va de son intérêt et de sa personnalité. Le cinéma de Toledano / Nakache a toujours été au service de la société, et parvient à chaque fois à se renouveler en conservant la même formule : être social et drôle. Un cinéma humaniste rempli d’humour, dont on a hâte de découvrir le dernier produit.
« Comme les personnages, le spectateur se retrouve plongé dans ces associations, avec ces familles, ces médecins, ces bénévoles, ces stagiaires, ces héros de la solidarité et de l’amour des autres » déclare Pierre Lescure, Président du Festival.
Qui sera la Palme d’Or 2019 ? Réponse le 25 mai prochain durant la soirée de clôture qui précédera cette ultime séance.