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Cannes 2016 : Almost Paris, interview de la réalisatrice Domenica Cameron-Scorsese

CANNES 2016 : « Almost Paris », interview avec sa réalisatrice Domenica Cameron-Scorsese

À l’occasion du passage d’Almost Paris au marché du film du Festival de Cannes, CineSeriesMag a pu rencontré sa réalisatrice, Domenica Cameron-Scorsese. L’interview s’est faite au moyen du logiciel Skype, la cinéaste n’étant pas présente à Cannes, mais chez elle, « being a mama ». La rencontre fut d’une grande simplicité, chaleureuse, complètement humaine en somme. Dans Almost Paris, film scénarisé et interprété par Wally Marzano-Lesnevich (dont vous pouvez retrouver l’interview ici), ce dernier tient le premier rôle de Max, banquier de Wall Street viré suite à la crise de 2008, qui doit retourner chez ses parents, il devra faire face à sa famille (et aux retrouvailles) et à ses amis, qui ont subi les conséquences de son métier.

Est-ce que vous avez été inspiré par The Big Short lors du tournage ?

« À ce moment là, je ne pensais pas à The Big Short. Je me souviens quand j’ai terminé le tournage du film, j’ai dit : « Oh ! Quelqu’un a expliqué ce qu’il s’est passé (NDLR : la crise économique de 2008) ». C’était bien expliqué. Le cœur d’Almost Paris était pour moi le groupe de gens qui en ont payé les conséquences. »

Comment le projet a-t-il été lancé ? Vous avez lu le scénario ? L’avez trouvé ? On vous l’a apporté ?

« Avec Wally Marzano-Lesnevich, nous voulions faire un film. Il est mon meilleur ami de l’école. On avait besoin d’argent. À la base c’était l’histoire de deux gars, qui est devenue une bien plus grande histoire, nous avons eu besoin de réfléchir sur quelle partie du film nous concentrer. Nous avons réfléchi aux personnages. »

Vous n’êtes pas à Cannes alors ?

            « Non désolée ! Je suis à Chicago, en mode maman ! », dit-elle, joyeuse et touchante.

Peut-on dire que de votre film qu’il est un feel-good-movie ?

            « Pour moi c’était important que le film soit émotionnellement vrai. Il devait y avoir un sens de l’humour et un sens de l’espoir. (…) J’ai eu un super compositeur nommé Jasmin Klinger. »

Votre film est indépendant.

            « Vraiment vraiment beaucoup ! C’est un bas budget. Nous avons envoyé un courrier à la Guilde des Scénaristes pour avoir déjà certains fonds (…) Nous étions très ambitieux. Nous avons eu 21 jours de tournages, 21 lieux, 18 chansons et la bande-son originale. »

Est-ce que votre famille vous a aidé ? Je pense, vous le devinez bien, à votre père, (NDLR, Martin Scorsese).

            « Mon père, ma mère, mon mari… Tous m’ont aidé. Mon père m’a aidé à certains moments en me conseillant sur des choses spécifiques. (…) (Par exemple) je voulais être sur que je pouvais construire les scènes d’une certaines manière (…) car certaines ne pouvaient pas s’intégrer. Ma mère m’a aidé à trouver les lieux de tournages. Mon oncle a aidé à la production. (Anecdote amusante: nous avons dû nous maquiller. Mon cousin m’a aidé dans la création des titres (à comprendre le générique et titres intra-filmiques), et dans le design de beaucoup de packacking. »

So, now, you look for a distribution ?

            « Nous cherchons en moment même pour la distribution. Mon espoir serait d’avoir un espace pour projeter le film en France ! »

            La séance d’interview toucha à sa fin, mais il est sûr que ça n’est pas la dernière fois que CineSeriesMag échangera avec la réalisatrice, ainsi qu’avec le scénariste-acteur du même film, Wally Marzano-Lesnevich. De même que vous entendrez certainement parler du film Almost Paris, en qui nous plaçons une grande confiance.