The 100 – saison 1 : Entre la série post-apocalyptique et le teenage show
Synopsis: 97 ans après qu’une guerre nucléaire ait ravagé la Terre, empêchant des conditions de vie sur la planète et poussant les humains à vivre sur une Arche spatiale. Afin de tester si la Terre peut être repeuplée, l’arche envoie 100 jeunes délinquants, contre leur volonté, dans un vaisseau spatial.
The 100 est l’adaptation du livre de Kass Morgan, The 100 (Les 100, sortie en janvier 2014 en France), qui fut un succès international de la young-adult novel. Le scénariste Jason Rothenberg l’adapte en série, surfant sur la vague des adaptations de dystopie et SF young-adult du moment, (Divergent, The Maze Runner, etc…) et s’adresse alors exclusivement à un public adolescent. Car si l’impression du début nous immerge dans un univers SF et un décor apocalyptique, l’histoire de divise entre complots politiques, rivalités violentes et drames amoureux d’adolescents.
Un sujet intéressant exploité maladroitement
Une bonne idée de départ : une poignée d’adolescents dits « criminels », lâchés sur une terre inexplorée, infectée et hostile. On craint pour leur survie, surtout quand petit à petit, ces adolescents se rendent compte que la terre reste peu accueillante et que le joyeux groupe de délinquants du départ tourne vite en autocratie, voir en anarchie totale. Pour couronner le tout, ils perdent tous contact avec l’Arche, et ces derniers les croient morts. En parallèle, les dirigeants de l’arche s’inquiètent pour leur propres survies. La mère de Clarke, Abby Griffin (Paige Turco) et le chancelier Thelonius Jaha (Isaiah Washington) se retrouvent aux milieux des débâcles politiques et des trahisons. Des nombreux conflits qui remettent en question leur plans de survie sur Terre et mettant en péril la vie des derniers humains.
Des personnages creux à la plastique parfaite
L’histoire sur Terre, se concentre sur peu de personnages, assez archétypes et dont on a du mal à s’attacher. Mise à part leur plastique parfaite, ils parviennent parfois à être raisonnés et touchants puis, bernés et complètement décevants. Tout le groupe gravitent entre Bellamy Blake (Bob Morley), qui s’est auto attribué tous les pouvoirs, et agis à la fois en chef tortionnaire et justicier maladroit. Puis, Clarke Griffin (Eliza Taylor), souffrant d’une surexposition presque horripilante de son personnage. Malgré tout, elle semble demeurer la seule adolescente raisonnée du groupe. En tentant au maximum de faire survivre la communauté d’irresponsables et de reprendre contact avec l’Arche.
Les autres personnages principaux, Octavia (Marie Avgeropoulos), Finn (Thomas McDonell), Jasper (Devon Bostick), John (Richard Armond) et Raven (Lindsey Morgan), sont relégués au second plan dans le seul but de créer des triangles amoureux et des rivalités. Mais l’action reste plate et lente, se prétendant sombre. Leur condition de survie sert alors de prétexte pour justifier des scènes de sexe, ou quelque mort cruelle. Une tentative pour rendre cette série moins « adolescente ». Mais de la violence et de la vulgarité ne rende pas le médiocre meilleur.
L’intrigue devient plus pertinente lorsque apparaissent les « Grounders » (véritables Terriens). Bien sur, qui voient d’un mauvais œil l’arrivée de ces nouveaux envahisseurs belliqueux. Une guerre s’ensuit, du moins, nous est promise. Dans la mise en scène des combats, il y a manque de crédibilité totale. Des incohérences répétées, parfois même des faux raccords. A croire que rien n’est pris sérieusement, même le peu d’action à la fin.
Plus un drame adolescents qu’une série SF
Une habitude de la chaîne CW, qui dans leurs adaptations de romans adolescents, s’attribuent l’histoire et la modifie plus que de rigueur, dans l’espoir de charmer le même publique. C’est alors assez réducteur de croire que ce public d’adolescents se moque d’un scénario cohérent, du moment qu’on lui sert des beaux acteurs en cartons, quelques combats médiocres et des triangles amoureux bancales.
Finalement l’intérêt pour cette série se divise. Réel série de science-fiction ? Non, plutôt drame adolescent dans un décor apocalyptique. Parfois, on est presque étonnée d’entendre en fond une bonne chanson, mais qui ne colle pas du tout avec le genre. L’action est trop vite effacé par nombre d’intrigues amoureuses, encore une fois pour satisfaire le public jeune, que l’on croit à tort en soif d’idylle. Mais ce genre de rivalités amoureuses décrédibilise le drame principal : leur survie sur terre. Le côté science-fiction s’appauvrit, et n’est pas exploité à bon escient.
Après un cliff-hanger au dernier épisode qui laisse tout le monde sur sa faim, la saison 2 est déjà prévue pour fin octobre. Doit-on s’attendre à une suite plus passionnante? Nous verrons.
Fiche technique : The 100
Créateur : Jason Rothenberg
Saisons : 1
Episodes : 13
Casting : Eliza Taylor (Clarke Griffin), Paige Turco (Abby Griffin), Thomas McDonell (Finn Collins), Marie Avgeropoulos (Octavia Blake), Bob Morley (Bellamy Blake), Christopher Larkin (Monty Green), Devon Bostick (Jasper), Isaiah Washington (Thelonius Jaha), Henry Ian Cusick (Marcus Kane), Eli Goree (Wells Jaha)
Durée : 42 min
Genre : Drame, Science-Fiction
Nationalité : Americaine
Chaine : The CW
Date de Diffusion : Mars 2014 (U.S.A), Inconnue en France
Saison 2 : La saison 2 de The 100 sera diffusée dès la rentrée 2014 sur la chaîne américaine The CW.