« - Monsieur [Diderot], sachez que je suis sage-femme jurée au Châtelet et donc habilitée par le tribunal dans certaines affaires ! Je suis également maîtresse et mes apprenties sont formées selon les règles de l’art !
- Ainsi vous êtes sage-femme ? Mais qui, aujourd’hui, fait encore appel à une sage-femme quand on peut appeler un accoucheur ? C’est ça la modernité, le progrès ! Je crains même, madame, que vous ne soyez déjà une espèce en voie de disparition, si j’en crois l’article publié dans notre encyclopédie par M. Tarin… »
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« Je me sens brisée et piégée dans ce passé. J’ai envie que ces sensations… disparaissent. Qu’elles me laissent tranquille. »
« Des hauteurs occidentales accompagnant la lente descente des glaciers, les eaux se déversaient, les vents soufflaient ; à l’est l’océan dominait, avec ses saisons de pêche et les marées capricieuses, les plages désertes… jonchées d’ossements de baleines et de lions de mer. Où que l’on se tourne, le regard revenait sur les vagues et les quarantièmes rugissants, sans toucher un seul empan de terre. Ainsi se présentait la planète dans ces latitudes extrêmes que ses habitants se plaisaient à appeler « le monde du bout du monde », comme si c’était un motif de fierté. »
« Vous n’avez pas d’ego. Parce que vous êtes seul : un ego totalement solitaire serait une figure absurde. Magnifiquement absurde. »
« HAHA Lâche l’affaire, Esther, ça gagne pas une thune, libraire… Y aura plus de librairies dans le futur… Les jeunes, ils savent déjà plus lire ni écrire… »
« Vous avez dormi ici ? C’est beau la jeunesse. »
« La musique de sa flûte était si douce et mélodieuse que les enfants, comme hypnotisés, ne songeaient plus à rien d’autre qu’à le suivre. Il les mena jusqu’au bord du fleuve et entra dans son courant et tous les enfants y pénétrèrent et se noyèrent. »
« Il faut que je m’occupe de tout ici… Il faut que je gère mon diabète, il faut que je m’occupe de monsieur, des courses, de l’entretien de la maison et j’en passe… Moi aussi, j’aimerais bien prendre du temps pour moi. »
« Plus tard, nous sommes arrivés au bord de la mer, où nous avons pu voir le sommet de gratte-ciels immergés saillir des eaux. Au moment du reflux, des flots d’écume blanche se sont mis à rouler en cascade le long de leurs innombrables fenêtres… »
« - Bon, j’ai une question. Pourquoi tous les appartements de cet immeuble ont des numéros différents ? En bas, c’était le numéro 12, ici c’est le numéro 18. Comment ça se fait ?
- C’était une idée de l’ancien propriétaire de la maison. Il a gagné à la loterie. Avec le pactole, il a acheté cet immeuble. Chaque appartement porte un de ses numéros gagnants. »
« En général, le mur qui ceint le monde physique est impénétrable. Mais, l’histoire recèle maintes descriptions de portails entre notre monde et des mondes voisins. Le plus souvent, ces récits parlent de zones fragiles où le tissu spatio-temporel se déchire légèrement. Même s’il n’est pas aisé de les franchir, ces régions offrent u accès direct au royaume de l’esprit. De tels portails sont rares, et indécelables pour la plupart des humains. Toutefois, on pense que certains êtres particulièrement purs et innocents ont la faculté de percevoir ces passages sacrés. »
A Harbin (nord-est de la Chine) aujourd’hui, Xian, adolescente de 15 ans vit avec sa mère, médecin dans un hôpital. Pour raison professionnelle, la mère part pour l’été en Afrique et laisse Xian chez son père.
« Mieux vaut compter sur soi-même que sur le destin. »