Grâce à la révélation Rod Parisot et à un certain travail de documentation, le film d'Emmanuelle Bercot semble doté d'une remarquable sincérité. Mais dès lors que l'on prend conscience de la redondance du scénario et la consensualité politique du propos, La tête Haute ne peut que décevoir.
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Inscrit13 décembre 2014
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Sans jamais avoir voulu me prétendre du statut pompeux de cinéphile, je suis un dévoreur acharné de films, de tous genres, de tous horizons. J’admets vouer un culte aux œuvres de Kubrick, Chaplin, les frères Coen, Kurosawa et Jarmusch, pour ne citer qu’eux. De cette passion, devenue addiction, est née mon envie de passer un diplôme en audiovisuel pour poser un regard plus professionnel sur ce que je vois, mais aussi de rédiger des critiques. A l’origine, je n’écrivais que pour moi, me faisant des fiches pour combler ma mémoire défaillante, mais j’essaie aujourd’hui d’étoffer mes écrits pour être lu de ceux avec qui j’aimerai partager mon avis et débattre intelligemment.
Le film le plus réputé des frères Coen, met en scène un formidable personnage d'ancien hippie, qui ne vit que pour son précieux tapis et les litres de Russe Blanc qu'il ingurgite. Drôles à souhait, les frangins rient des tensions absurdes qu'il y a entre les personnages. Indispensable.
En s’attaquant aussi bien à l’absence de considération artistique du système hollywoodien qu’aux auteurs dédaigneux et en mêlant une comédie décalée à une fable philosophique, Joel et Ethan Coen ont réussi à signer un film lyrique particulièrement pertinent et intemporel sur les affres de la création. Barton Fink est définitivement un des plus grands chefs d’œuvre des années 90 et une véritable leçon de cinéma.
A l'occasion de leur 3ème film, les frères Coen adaptent un roman de Dashiell Hammett, donnant plus de gravité à leur cinéma. Grâce à une intrigue retors, une réalisation soignée et une pléiade d'excellents acteurs, Miller's Crossing se hisse sans difficulté à la hauteurs de ses modèles.
Avoir su mettre au point un véritable personnage de cinéma et diversifier les gags plutôt que se contenter de cacher des caméras pour nous montrer des gens outrés par un comportement inapproprié ou grossier est la recette qui permet au long-métrage de tenir la route sur la durée.
C’est bien dommage que le réalisateur ne parvienne pas tirer ni de suspense ni de force émotionnelle en adaptant ce roman dont l'intrigue promettait pourtant un excellent thriller psychologique. Les bons choix de casting et la technique posent une ambiance qui malheureusement restera inexploitée.
Quel dommage que ce soit à l'occasion de ce film dépourvu d'enjeux scénaristiques que Jennifer Anniston se décide enfin à nous prouver qu'elle est capable de jouer sur un ton plus mélodramatique que ses habituels rôles. Des efforts qui ne permettent à donner corps à son personnage tant son évolution tourne en rond.
Le tour de force est d'avoir fait émaner, à partir d'une prestation assez austère d'Eddie Marsan et d'une mise en scène dépouillée, un hymne à la vie véritablement bouleversant. Sans esbroufe mélodramatique, ce feel-good-movie nous surprend par sa simplicité et son impact émotionnel revigorant.
Pour sa première rélaisation, Sung Bo Shim nous démontre une nouvelle fois que le cinéma corréen est à l'aise avec le mélange de genres, faisant glisser son récit d'une chronique sociale à une explosion de violence tant physique que psychologique, dans les deux cas parfaitement maitrisées.
Passionné par le personnage que représente Ed Wood, Tim Burton immortalise le portrait d'un artiste décrié par la critique dans son superbe film éponyme...
Richard Glatzer et Wash Westmoreland ont réussi à éviter la surenchère de pathos tant redoutée (hormis peut-être dans l’usage des musiques) pour se concentrer sur leur personnage.
Réalité se révèle être un film qui utilise avec fougue l’art du cinéma pour créer des mises en abymes surprenantes et jouer avec la frontière entre fiction et réalité. Sans conteste la plus aboutie et la plus accessible des réalisations de Quentin Dupieux.