C’est le grand jour : L’Abécédaire artistique est aujourd’hui publié en livre !
Des entrées inédites, des ajouts à certains textes, un classement par ordre alphabétique, des renvois d’une entrée à l’autre : un beau livre sur l’art à feuilleter, à offrir ou s’offrir.
Cette publication fête
3 ans d’existence, 40 numéros, 205 entrées et 175 illustrations en ligne.
La version papier, de 153 pages, vous permet de découvrir 77 entrées illustrées couvrant toutes les lettres de l’alphabet. De quoi vous faire plaisir ou gâter vos proches fans d’art !
Découvrir le livre
L’Abécédaire artistique n°40 – Mini entrées n°5
Pourquoi les mini entrées ? Parce que certaines définitions artistiques n’ont besoin que de deux-trois lignes…
B comme Buildungsroman
Un buildungsroman est un roman de formation ou d’apprentissage, au sens de celui du personnage, pas celui d’un jeune auteur. Dans un tel ouvrage, le lecteur suit une période charnière ou formatrice de la vie de son personnage, vers une plus grande maturité, ou une étape importante de sa vie. Comme son nom l’indique, ce genre nous vient d’Allemagne, où il fait son apparition dans les années 1700. Bien que normalement codifié en trois parties, de nombreux romans peuvent être considérés comme des buildungsromans.
C comme Cire perdue
La cire perdue est une technique de moulage de pièces de sculpture en métal. Le sculpteur commence par réaliser sa statue en modelant de la cire. Lorsque l’oeuvre lui plaît, la cire est recouverte d’un ciment réfractaire devenant un moule, percé de cônes permettant d’y couler un métal. La cire fond et est donc perdue. Le métal coulé prend sa place et se plaquant sur le moule de ciment, est sculpté par mimétisme. On détruit ensuite le moule en ciment et on retravaille les détails de la statue en métal.
F comme Fabrique de jardin
La fabrique de jardin nous rappelle un peu la folie, découverte dans l’Abécédaire artistique n°13. Il s’agit d’une construction à visée purement ornementale, qu’on retrouve dans les jardins nobles ou bourgeois dès le XVIIIème siècle. La fabrique de jardin ne prend pas n’importe quelle forme, mais s’insère dans un décor à thème, destiné à agrémenter le jardin d’un coin d’exotisme ou d’aventure. Ainsi, elle peut prendre la forme d’un petit temple antique, d’un château miniature, d’une grotte ou de ruines pastorales ou pourquoi pas d’un petit cottage de chaume. Un peu comme les fausses épaves de navires décorent les aquariums, les fabriques de jardin font des riches jardins des lieux d’aventure. Vous trouverez plusieurs fabriques de jardin à Versailles, cependant la plus impressionnante collection se trouve sûrement dans les jardins du Bomarzo, en Italie, connus comme le Parc des monstres !
N comme Nahda
Au XXème siècle, les pays arabes sont en ébullition : la Nahda commence. Ce phénomène, qu’on peut traduire par différents termes comme éveil ou essor, touche à différents éléments de la société : éducation, politique, culture, etc. La Nahda, c’est un mouvement de modernisation en Orient. Avec le XXème siècle, les intellectuels et pionniers arabes décident de se tourner vers les progrès occidentaux pour faire évoluer leurs pays. On cherche ainsi à améliorer les droits des femmes, à appliquer plus de tolérance entre les religions, à ouvrir la médecine, l’éducation et la démocratie. La Nahda commence en Egypte mais se répand dans nombre de pays arabes, y compris dans la littérature. Les oeuvres du poète libanais Gibran Khalil Gibran peuvent être citées en exemple.
Q comme Qumrân
En 1947, non loin de Qumrân, en Cisjordanie, un Bédouin adolescent cherche une de ses chèvres qui s’est égarée. Fouillant les grottes alentours, qui surplombent la mer Morte, il découvre un ensemble de jarres contenant des manuscrits anciens. Ils sont plus tard identifiés comme les Manuscrits de la mer Morte, un ensemble de textes extraits de la Bible et probablement écrits par les Esséniens. Ces manuscrits sont précieux car ils seraient les plus anciennes versions écrites de l’Ancien Testament. Aujourd’hui, le site archéologique de Qumrân se visite, mais les manuscrits sont pour la plupart visibles à Jérusalem, quelques-uns se trouvant aussi à Amman (Jordanie).
T comme Ténébrisme
Le ténébrisme en peinture désigne un courant dont les oeuvres présentent une lumière particulière. Comme le nom l’indique, les ténèbres (un bien grand mot pour des zones d’ombres) jouent aussi un rôle d’importance, en contrastant avec une lumière rasante ou sous forme de rais. Le tout produit un effet de clair-obscur (voir L’Abécédaire artistique N°23, entrée Chiaroscuro) proche du travail du Caravage. La beauté du ténébrisme ? Des oeuvres où les sujets sont modelés par une lumière qui se dépose sur les volumes, latéralement, par le haut, etc. Des images donc très intenses en termes de composition, de reliefs et d’éclairage et propres aux sujets dramatiques, entre autres, mais aussi plus intimes.
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Petit bonus : quelques photos de l’intérieur du livre, avec ses illustrations.