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Arras Film Festival: « Legend », Tom Hardy, Steve McQueen et « The Thomas Crown Affair »

Tom Hardy dans Legend, Steve McQueen dans The Thomas Crown Affair : double séance de film de gangster

            Malgré les malheureux événements survenus la veille, la neuvième journée du Arras Film Festival fut très riche. Si une rencontre a été annulée – avec Edouard Baer et Benoît Graffin du film Encore Heureux –, on a pu voir à 19h00 le nouveau film écrit et réalisé par Brian Helgeland : Legend, dont la sortie est programmée au 20 Janvier 2016. La synopsis : Londres, les années 60. Les jumeaux Ronnie et Reggie Kray – tous deux incarnés par Tom Hardy –, célèbres gangsters du Royaume-Uni, règnent en maîtres sur la capitale anglaise. A la tête d’une mafia impitoyable, leur influence parait sans limites. Pourtant, lorsque la femme de Reggie, Frances – interprétée par Emily Browning –, incite son mari à s’éloigner du business, la chute des frères Kray semble inévitable  ; et la critique du film ici.

          Pour aller rapidement sur long métrage d’Helgeland, Legend est un film de genre qui à l’inverse d’autres plus récents – Gangster Squad (Ruben Fleischer, 2013) entre autres –, tendent à défaire les légendes de ces grands bandits pour tenter de les comprendre, eux et leurs époques, qui, encore aujourd’hui en 2015, ne cessent de fasciner leurs spectateurs. On notera aussi que, malheureusement ou heureusement, le film continue à les construire, ces épopées et tragédies modernes nées dans le sang de ses « héros ».

           À 21h30, on a pu revoir un chef d’œuvre du cinéma : The Thomas Crown Affair de Norman Jewison – à qui l’on doit les non moins géniaux The Cincinnati Kid (1965) et Rollerball (1975) – avec les magnifiques Steve McQueen et Faye Dunaway, avec la formidable musique de Michel Legrand. L’un des plus grands films sorti au cinéma en 1968 a connu la projection la plus mauvaise du festival : beaucoup de retard, un format non cinéma utilisé pour la projection, un blu ray a-t-on dit, un dvd ont pensé plusieurs spectateurs cinéphiles et grands connaisseurs et admirateurs du film tels que votre serviteur. Ou alors ce fut un très mauvais master blu ray que nous n’avons pas connu. Cependant l’expérience collective que permet le cinéma fut très bonne, le public était là pour savourer ce film, ce grand, magnifique et intemporel chef-d’œuvre du cinéma. La synopsis du film : Thomas Crown, riche et séduisant homme d’affaires, organise le braquage d’une banque pour tromper l’ennui et satisfaire son goût du risque. Il engage quatre hommes de main qui exécutent parfaitement son plan, puis il récupère le butin déposé dans une poubelle après le hold-up. Vickie Anderson, détective dans une compagnie d’assurances, se rapproche de Crown pour les besoins de son enquête. Le milliardaire, qui se croyait hors de danger, est inquiété par les soupçons de la jeune femme. Un jeu du chat et de la souris commence alors entre eux, mêlant séduction et intimidation…

            Après la séance mouvementée, la soirée était loin d’être terminée. Chaque soir ou presque du festival a eu lieu un concert de musique. Rock, pop, « comédie » musicale… Tout y est passé. Ce qui a permis au Festival de proposer différentes bonnes ambiances et humeurs à chacune de ces journées. On regrettera cependant un travail du son pas toujours « harmonieux ». Attention, nous ne parlons pas de musique, mais de la régie. En effet, certains soirs ont été bien plus bruyants que musicaux, nous entendions davantage les basses que le son des instruments et la voix du / des chanteurs / ses, étouffés par celles-ci. D’autres événements nous ont gardé réveillés pour mieux éveiller notre imaginaire et nous amuser tels que les ciné-concerts. Vous pouvez retrouvez l’intégrale du ciné-concert de L’Homme d’Aran de Robert Flaherty, mené par le Conservatoire d’Arras ci-dessous :

          Nous tenons aussi à féliciter le festival pour sa réussite – notamment son nombre d’entrée ayant augmenté – en ses dernières journées, jours de deuil national. Ce n’est pas seulement une réussite pour le festival, c’est un succès pour les arts, la culture, et donc la civilisation, contre la barbarie obscurantiste meurtrière qui s’est abattue la nuit dernière. Nous vous conseillons à ce propos de (re)lire le formidable édito de Chloé Margueritte ici.

           Le jour suivant promettait une riche dixième journée de clôture du festival notamment avec le film La Vie est Belge (Brabançonne) et la rencontre avec son équipe.