Yannick ou comment Dupieux holp-up avec force et brio le cinéma français.
Inscrit10 mars 2023
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Anatomie d'une chute radiographie par le prisme d'un enfant mal-voyant (excessivement clairvoyant) la chute des valeurs anciennes qui fondent un couple. Puissant film Nietzschéen, Justine Triet ausculte à coups de marteau le grand animal du couple à travers un procès dont elle renouvelle les codes par une acidité et une vitalité exceptionnelles.
Dans trois courts métrages de Jean Eustache regroupés en un long, et comprenant Les Photos d’Alix, Le Jardin des délices et Offre d’emploi, ce qui surprend d’emblée est la modestie du dispositif en rapport avec la virtuosité des effets.
Portrait d'une jeunesse chavirée entre atonie et émois amoureux, Fifi , premier film de Jeanne Aslan et Paul Saintillan pose un regard Barthésien sur les promesses d'une rencontre hasardeuse entre une jeune fille déclassée et un fils de famille lunaire.
Dans un film habité et glamour, Maïwenn réussit le tour de force de rendre fluide, ardent et désirable le genre du film d’époque. Jeanne du Barry, le nouvel opus de Maïwenn retraçant l’ascension d’une femme de la plèbe en favorite de Louis XV, irradie de souffle romantique et de liberté sauvage.
Fort de trois documentaires travaillant sur les marges et les états borders (Southern Belle 2018, Ghost Song 2021, État limite 2023), Nicolas Peduzzi poursuit une manière instinctive, fine et libre de filmer des héros du réel.
Sur un argument ténu et cependant profondément romanesque: l’usurpation de son identité sur Facebook, Armel Hostiou part à Kinshasa en...
À partir d’un montage d’interviews d’actrices entre promotions et déclarations, Alain Klingler et son interprète Chloé Mons dressent dans Je ne suis pas narcissique, avec délicatesse incisive et ironie élégante, l’anatomie d’une époque mortifère et aliénée.
Pour son passage à la fiction, Giacomo Abbruzzese réussit avec Disco Boy une œuvre originale, inclassable, charismatique, un film dense.
Avec dignité, juste mesure et empathie Nicolas Philibert nous embarque à quai Sur l’Adamant avec les patients d’un centre de jour psychiatrique. Portrait vertueux du cinéaste en écouteur-thérapeute certes, mais pas forcément document réaliste sur le paysage de la psychiatrie !
Justesse du récit, des situations, crédibilité, tension et suspense révélés dans l’intériorité et la sincérité des destinées font du prix du passage une belle aurore pour ce printemps du cinéma.
L’amnésie d’un soldat après la grande guerre sert de point de départ énigmatique à C’est mon homme, mélodrame douceâtre et trop classique de Guillaume Bureau.