Les clips musicaux iconiques tournés dans les casinos : quand le glamour rencontre la musique

D’aussi loin qu’on se souvienne, c’est dans les années 80 que l’histoire d’amour entre clips musicaux et casinos est née. Vous vous souvenez peut-être de Madonna et de son clip Lucky Star (1983), dans lequel elle apparaît dans un décor inspiré des salles de jeu. Ambiance électrique, lumières scintillantes, tenues audacieuses, etc. qui deviendront sa marque de fabrique. Ce clip marque un tournant : le casino devient synonyme de glamour accessible, de rêve américain teinté de paillettes. 

On ne compte plus les artistes qui, dans son sillage, ont choisi ces temples du jeu pour donner vie à leurs chansons. Un cocktail visuel qui résonne d’autant plus aujourd’hui avec l’émergence des casinos en ligne et leurs jeux modernes, à l’image du populaire jeu d’avion avec argent réel.

L’âge d’or des clips casino : de Madonna à Lady Gaga

On pourrait dire qu’avec Lucky Star, Madonna a décomplexé la relation des artistes de la chanson avec le milieu du jeu. De milieu d’initiés et intimidant, le casino devient synonyme de glamour accessible, de rêve américain avec ses paillettes bien particulières.

Un quart de siècle plus tard, Lady Gaga reprend le flambeau avec Poker Face (2008). Vous connaissez certainement le clip et la chanson : Gaga y utilise le poker et ses tactiques comme métaphores des relations amoureuses, y domine la table de jeu dans des tenues futuristes.

Le succès est au rendez-vous. Plus d’un milliard et demi de vues sur YouTube. Un succès planétaire pour l’album The Fame (2008). La chanson propulse certes la carrière de l’artiste, mais ce qui nous intéresse ici, c’est qu’elle a réinventé assez largement l’imagerie casino pour une nouvelle génération.

Entre ces deux icônes pop, d’autres artistes ont évidemment exploité le filon de cette esthétique. Guns N’ Roses avec Paradise City en 1989, un tube mélangeant énergie rock et atmosphère survoltée des casinos, dans leur plus pur style. Britney Spears également, a exploré le paradoxe de la célébrité dans son désabusé Lucky (2000). Elle y utilise le décor casino comme métaphore de la superficialité qui règne en maître dans le microcosme hollywoodien.

Las Vegas : la Mecque des clips musicaux

Ce qui est aussi intéressant à noter, c’est que toutes les grandes villes à casinos ne se valent pas. À ce jeu, Las Vegas reste LA destination privilégiée des artistes, au détriment de Salt Lake City par exemple. La ville offre ce décor naturel incomparable : le Strip illuminé, les fontaines du Bellagio, l’historique Caesars Palace, l’architecture délirante des hôtels-casinos.

Bruno Mars l’a parfaitement compris avec 24K Magic (2016). Le clip, qui cumule 1,7 milliard de vues, est une sorte d’ode à l’hédonisme version Vegas. On y voit Mars et sa bande débarquer en jet privé, faire sauter le champagne au bord de la piscine du MGM Grand, flamber dans les salles de jeu. Et même faire du jet-ski dans les fontaines du Bellagio. Un condensé de tous les fantasmes liés à la Sin City.

Katy Perry joue aussi la carte Vegas avec Waking Up in Vegas (2009). Elle y raconte les péripéties d’un couple qui se réveille marié après une nuit de folie. Le clip capture parfaitement l’esprit “What happens in Vegas, stays in Vegas”. En clair, l’euphorie des gains et la gueule de bois des lendemains difficiles.

Plus récemment, The Weeknd modernise le genre avec Blinding Lights (2020). Le canadien utilise Fremont Street et ses néons vintage pour créer une atmosphère rétro-futuriste. Les 940 millions de vues prouvent que l’alliance casino-musique fonctionne toujours !

Pourquoi cette fascination perdure

L’attrait des casinos pour les clips musicaux tient à plusieurs facteurs. D’abord, l’environnement visuel : lumières, couleurs, mouvement constant offrent un spectacle naturel. Ensuite, la symbolique : le casino représente le risque, l’ambition, la chute potentielle – des thèmes universels en musique.

Les réalisateurs apprécient aussi la flexibilité narrative. Un casino peut raconter une histoire de succès fulgurant comme d’échec cuisant. C’est un microcosme de la société où se côtoient toutes les classes sociales, tous les rêves de grandeur, les espoirs de richesse, toutes les désillusions.

Enfin, il y a l’aspect pratique. Les casinos, en quête de publicité, accueillent souvent favorablement les tournages. Las Vegas en particulier a compris l’intérêt marketing de ces collaborations. Voilà pourquoi les clips tournés dans les casinos gardent leur pertinence. Les artistes trouvent constamment de nouvelles façons d’interpréter cet univers, mélangeant réel et virtuel, classique et moderne.

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