Les films de Tony Scott sont des œuvres conscientes de leur public et du dialogue mené avec lui. Comme si à chaque film, il déclarait sa flamme par procuration à son propre outil de travail et rendait hommage au rôle joué par le spectateur dans son fonctionnement.
Tony Scott
Tony Scott
Tony Scott, un cinéaste de l’âge d’or de Hollywood, dont l’estime de soi serait restée imperméable à la théorie des auteurs et aux révolutions des 60-70’s. Un artisan qui prenait du temps à faire le produit et demander plus cher que le voisin, mais mettait son honneur dans le résultat final.
C’est bien Tony Scott qui a posé les bases qui allaient constituer la problématique du cinéma d’action actuel , à l’heure où le poste de contrôle à autant d’importance que le terrain d'affrontement. Tout ce qui est tombé dans le langage commun suite aux films de Paul Greengrass était déjà présent et développé dans son cinéma.
Le cinéma, c’est aussi l’équilibre délicat consistant à saisir les émotions de ses personnages sans en faire le théâtre de son ego. A ce titre, la force de Tony Scott proviendra notamment de cette capacité à communiquer visuellement ce que ses protagonistes se font un point d’honneur à ne pas dire.
Tony Scott n’a eu de cesse de questionner son statut d'esthète pour trouver sa vocation de storyteller dans les détails de sa méthode. L'éloquence avec laquelle il manipulait les outils d’expression de son médium pour porter sa vocation narrative à sa quintessence ne s’est (presque) jamais démentie.
Tony Scott était un cinéaste de l’âge d’or de Hollywood, dont l’estime de soi serait restée imperméable à la théorie des auteurs et aux révolutions des 60-70's. Un artisan qui prenait du temps à faire le produit et demander plus cher que le voisin, mais mettait son honneur dans le résultat final.